Mise à l'ordre du jour de la dernèer e session de la Commission Médico- Juridique de Monaco, cette question a fait I'objet d'un rapport introductif du professeur Jean Graven, rapport dont la Revue internationale a puttié de larges extraits dans sa livraison d'aoét 1967 et qui était accompagné d'un projet de « Règies minima » du même auteur. Les travaux de la Commission ont abouti à l'adoption par celle-d de « Règies » que nous reproduisons ci-après. Le CICR, après examen de ce texte, a proposé quelques adjonctions qu'on pourra lire ici, imprimées en italiques.

On sait l'intérêt que la Croix-Rouge porte au problème de la paix. Une résolution votée lors de la XXe Conférence internationale de la Croix-Rouge, à Vienne, en témoigne une fois de plus, de même que la Table Ronde qui eut lieu à La Haye l'année dernière, et au cours de laquelle différentes personnalités appartenant au mouvement de la Croix-Rouge exposèrent lews vues sur la contribution que la Croix-Rouge pent apporter à l'esprit de paix et à la compréhension mutuelle entre les peuples. On y souligna l'importance d'une éducation générale pour l'esprit de paix et la nécessité de créer un esprit civique international.

Le Comité international présente un rapport détaillé sur les travaux de la Table Ronde qu'il a organisée à La Haye, le 28 août 1967, et qui était consacrée au thème: La Croix-Rouge, facteur de paix dans le monde.

Ce rapport comprend deux parties. La première retrace brièvement l'historique de cette reunion. La seconde, la plus importante et de beaucoup la plus developpée, contient un compte rendu analytique des delibérations, en ce sens qu'il s'attache essentiellement aux idées exprimées.

La Revue internationale a commémoré le vingtième anniversaire de l'adoption de la Déclaration universelle des droits de l'homme en publiant divers textes relatifs à la Croix-Rouge et les droits de l'homme. Mais, à cette occasion, n'est-il fas opportun de rappeler qu'un autre texte, s'inspirant du même idéal que la Déclaration universelle, a été proclamé par la communauté internationale: la «Déclaration sur l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes », adoptée à l'unanimité, le 7 novembre ig6y, par l'Assemblée générale des Nations Unies.

L'article qu'on va lire intéressera particulièrement les juristes de droit international et nous remercions l'auteur qui nous a permis de marquer ainsi le centenaire d'une Convention importante, la première de celles qui, sur le plan international, ont pour dessein de prohiber l'emploi de certaines armes. Elle est née, comme la première Convention de Genève, à une pdriode où des liens universels se tissaient toujours plus étroitement en uue de défendre l'humanité contre les dangers du progrès des techniques et par suite aussi d'une perception plus aiguë de la solidarité qui unit les hommes entre eux. (Réd.).

Nous avons reproduit, dans le numéro d'avril 1968 de la Revue internationale, un article dû à la plume de M. Boissier, ancien président du CICR, et qui avait paru dans le Journal de Genève. Celui-ci a publié récemment un article du même auteur sur un sujet auquel la Croix-Rouge, comme on le salt, voue toute son attention. Nous pensons done opportun d'en faire connaître à nos lecteurs les passages principaux. (Red.)

Notre époque vit dans la confusion des idées et des mots. Ainsi, les instruments politiques ou juridiques créés pour maintenir ou restaurer la paix sont affaiblis par les imprécisions qui minent leurs fondements et par les malentendus qui brouillent leur vocabulaire.

Dans son numéro de novembre 1967, la Revue internationale a publié un article sur les travaux de la « Table Ronde » consacrée aux rapports de la Croix-Rouge et de la Paix, que le CICR a organisée à La Haye, en août 1967. S'inspirant des délibérations de cette réunion, ainsi que de ses expériences et réflexions propres, un des participants à cette manifestation, le professeur Jovica Patrnogic, s'est efforcé, dans une étude récente, de présenter d'une façon systématique les divers aspects de l'activité de la Croix-Rouge en faveur de la paix.

L'extrait d'un article de L. C. Green cité précédemment pose en effet le probleme essentiel dans le cadre de cette ètude, à savoir si des membres des mouvements de résistance doivent, dans leur lutte contre l'agresseur, respecter les lois de la guerre, en particulier les articles 1 et 2 du Règlement de La Haye. En d'autres termes, le fait que les partisans mènent leur lutte pour la défense de leur pays légitime-t-il leur statut? II convient d'examiner en détail cette question d'une importance capitale.

Les observations médicales faites depuis vingt ans dans divers pays ont démontré qu'il existe une pathologie propre au prisonnier de guerre. Elles furent à la base de travaux scientifiques nombreux et de valeur qui furent présentés à la première Conference internationale de pathologie de la captivité, organisée à Bruxelles, en 1962, par M. R. Nachez, président de la Confédération internationale des anciens prisonniers de guerre, et le Dr P. Houssa. En 1964, une deuxième Conférence internationale eut lieu à Cologne et la Revue internationale en a publié un compte rendu détaillé dans son numéro de février 1965.