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La Roumanie

Published online by Cambridge University Press:  18 December 2008

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«Je n'aime guère le mot influence qui ne désigne qu'une ignorance ou une hypothèse», écrivait Valéry. Or l'étude des dimensions et des répercussions internationales de la Commune de Paris s'est le plus souvent cantonnée à cet examen élémentaire des «influences». De la sorte, toute une problématique complexe, aux facettes multiples, vaste dans ses prolongements temporels, s'est trouvée réduite à un discours illustratif, celui qui est de rigueur lors des commémorations; elle se délaie dans des exposés linéaires, truffés de citations pêchées çà et là, dans la presse, dans les écrits de quelques contemporains, pimentés par la découverte d'un concitoyen parmi les participants à la Commune, augmentés de l'évocation automatique et si facile des agitations sociales qui accompagnèrent ou suivirent la Commune; on établit ainsi une concordance sans jamais faire la distinction entre les coïncidences et les répercussions. Et cependant quelques études sérieuses et rigoureuses démontrent l'intérêt et l'importance du sujet, et par là même la nécessité d'élaborer une véritable thématique.

Type
Echos: II Images Nationales
Copyright
Copyright © Internationaal Instituut voor Sociale Geschiedenis 1972

References

page 477 note 1 Je pense notamment à l'ouvrage de Günter Grützner, Die Pariser Kommune. Macht und Karriere einer politischen Legende. Die Auswirkungen auf das politische Denken in Deutschland, Cologne et Opladen 1963; Klaus Meschkat, Die Pariser Kommune von 1871 im Spiegel der sowjetischen Geschichtsschreibung, Berlin 1965.

page 478 note 1 Cf. Manciulea, Ştefan, «Legӑturile Blajului cu Franţ în anii 1870–71», in: Transilvania, LXXVI (1945), n° 12, pp. 5058.Google Scholar

page 478 note 2 Vasilco, Baron Xicolae, «Românii in Francia», in: Gazeta Transilvaniei, XXXIV (1871), n° 32 du 24 mars, pp. 34.Google Scholar

page 478 note 3 Voir à ce sujet SI. Leiderman, Rӑ;sunetul rӑzboiului franco-german din 1870– 1871 în presa medicalӑ. românӑ, Cluj 1938 (thèse pour le doctorat de médecine n° 1283); Haupt, G. et Barbu, G., «Participarea unor medici şi studenţi români.la rӑzboiul franco-german din 1870 i la Comuna din Paris», in: Studii si articole de istorie, t. II, Bucarest 1957, pp. 552–55;Google Scholar sur Davila, Petresco, voir G. Z., Charles Davila et l'influence française sur la médecine roumaine, Bucarest 1930.Google Scholar

page 479 note 1 Davila, Elena General Petricari, Din Viaţa şi corespondenţa lui Carol Davila, Bucarest 1935, pp. 255–56.Google Scholar

page 479 note 2 Constantin Bacalbaşa, Bucureşti de altӑdatӑ., 2e éd., Bucarest 1935, t. I, p. 24.

page 479 note 3 Ministère des Affaires étrangères, Archives diplomatiques, Agence et Consulat général de France à Bucarest, Correspondance politique, 1870, vol. 34.

page 479 note 4 Marinescu, B. et Rӑdulescu-Zoner, S., «Le peuple roumain et la guerre franco-prussienne de 1870–1871», in: Revue Roumaine d'Histoire, 1971, n° 2, pp. 332–34.Google Scholar

page 480 note 1 Voir à ce sujet l'étude bien documentee de Cristea, Gh., «Conspiraţia republicanӑ din august 1870», in: Studii, XXII (1969), n° 2, pp. 231–47.Google Scholar

page 480 note 2 Din viaţa si corespondenta lui C. Davila, pp. 258–59.

page 481 note 1 Vasile Netea, C. A.Rosetti, Bucarest 1970, p. 301.Google Scholar

page 481 note 2 Le pamphlet de Orӑşanu intitulé Dicţionarul politic sau epoca pruso-ciocoiascӑ. (Dictionnaire politique ou i'époque boyaro-prussienne) publié au début de 1871 est caractéristique de l'atmosphère de l'époque. C'est une violente satire antimonarchique où le roi par exemple est comparé au bourdon dans la ruche et où on lui prête le caractère et les mœurs d'un loup; mais le régime monarchique n'est pas éternel car, selon les vers d'Orǎşanu: «Où que l'on se tourne, on le voit souvent renversé par le peuple pour qui il était l'expiation de ses péchés.» Le même Orǎşanu écrivait le 8 (20) mars dans le journal satirique Asmodeu: «L'un rit, l'autre pleure… L'un est le souverain, l'autre, le pauvre peuple. Veux-tu rire aussi pauvre peuple? Alors prends au souverain sa souveraineté.»

page 481 note 3 ous n'examinons pas ici tous les facteurs et tous les événements tels que par exemple l'affaire de la faillite Strousberg, scandale d'une concession de construction de chemins de fer, qui ont créé et alimenté l'atmosphère antimonarchique qui régnait dans le pays.

page 482 note 1 Sur cet événement voir Monitorul Oficial al României, n° 55, 1871, 11 (23) mars, p. 309; Aus dem Leben König Karls von Rumänien, Stuttgart 1894, t. II, pp. 174–77; Damé, Fr., Histoire de la Roumanie contemporaine, Paris 1900, pp. 226–29Google Scholar; Maiorescu, Titu, Istoria contemporanӑ a României, Bucarest 1925, pp. 3031Google Scholar, et surtout l'étude de Cristea, Gh., «La guerre franco-allemande et le mouvement républicain de mars 1871 à Bucarest», in: Revue Roumaine d'Histoire, 1964, n° 2, pp. 277–91.Google Scholar

page 482 note 2 Din viaţa şi corespondenţa lui C. Davila, p. 279.

page 483 note 1 Pour une analyse plus détailtée de l'écho provoqué par la Commune de Paris dans la presse roumaine, cf. Constantinescu-Jaşi, P., «Despre Comuna din Paris şi ecoul ei în presa contemporanӑ din România», in: Studii, IV (1951), n° 1, pp. 2751.Google Scholar

page 483 note 2 Telegraful, I (1871), n° 14 du 16 avril, p. 1.

page 483 note 3 Ibid.

page 483 note 4 Ibid., 4 avril, p. 1.

page 484 note 1 Reproduit par Silanovska-Dimitrova, T. dans son étude «Pe urmele lui Botev şi Dembitzki in R.P.R.», in: Studii, II (1949), n° 4, p. 101.Google Scholar

page 484 note 2 Cette courte étude ne se proposait pas de s'attarder sur tous les aspects de la question: ainsi entre autres problèmes celui de la participation des Roumains à la lutte de la Commune (qui a provoqué une plainte officielle du gouvernement français). Carol Ier notait dans ses mémoires le 25 mai (6 juin) 1871: «Le gouvernement français a communiqué au chargé d'affaires de la Roumanie que mal-heureusement, parmi les insurgés se trouvaient des Roumains qui avaient oublié leur dette de reconnaissance envers la France amicale et hospitalière. […] ils se sont unis avec les communistes» (Memoriile regelui Carol I. al României, t. VI, p. 32). S'agit-il d'accusations gratuites du ministre Jules Simon? Le repreésentant diplomatique de Roumanie obtint la promesse de Jules Favre qu'il ferait transmettre au gouvernement roumain toutes les informations susceptibles de l'intéresser. Ces informations devaient probablement se trouver dans les dossiers 2 et 57 – 1871 du Ministère des Affaires étrangères de Bucarest intitulés «Participation des étudiants roumains de Paris aux troubles qui ont suivi la conclusion de la paix entre la France et l'Allemagne». Ces deux dossiers ont malheureusement disparu.

page 484 note 3 Voir 1'articl cité de P. Constantinescu-Jasi, p. 42.

page 485 note 1 Der Sozialdemokrat, n° 43 du 19 avril 1878, cité d'après Alexeev-Popov, B. S., Rabočij klass Germanii v dni Parižskoj Kommuny, Leningrad 1939, p. 156.Google Scholar

page 485 note 2 Eckert, Georg (ed.), Wilhelm Liebknecht Briefwechsel mit Karl Marx und Friedrich Engels, La Haye 1963, p. 123.Google Scholar Certes la traduction des lettres de Marx n'est pas aisée; néanmoins, faut-il voir un contresens fortuit ou une erreur d'interprétation dans celle que proposent Ion Popescu-Puturi et Augustin Deac dans leur brochure La Première Internationale et la Roumanie, Bucarest 1966, pp. 127–128? Nous citons le passage incriminé d'après ces deux auteurs: «Lorsque le 6 avril 1871 K. Marx écrivait à Wilhelm Liebknecht: il faut suivre avec attention les événements des Principautés danubiennes, il se référait assurément aux manifestations révolutionnaires qui avaient eu lieu à Bucarest. Etablissant un rapport entre ces faits et la Commune de Paris, plein de confiance dans les forces révolutionnaires des pays roumains, Marx ajoutait: Dans le cas où la révolution serait temporairement vaincue en France, là-bas (dans les Principautés danubiennes - A.D.) le mouvement ne pourrait être supprimé que pour un temps limité.»

page 486 note 1 Memoriile regelui Carol, t. VI, p. 29.

page 486 note 2 Titu Maiorescu, op. cit., p. 37.

page 486 note 3 Sur cette campagne de presse qui visait à discréditer les libéraux, voir Cristea, Gh., «România şi Comuna din Paris», in: Studii, XXIV (1971), n° 2, pp. 213–16.Google Scholar

page 486 note 4 C. Bacalbaşa, op. cit., t. I, pp. 26–27.

page 487 note 1 Telegraful, I (1871), 26 mai, p. 1.

page 487 note 2 P. Constantinescu-Jaşi, art. cit., p. 50.

page 487 note 3 II faut noter qu'en revanche la presse roumaine de Transylvanie tiendra un langage totalement différent et présentera des informations pleines de sympa-thie à l'égard de l'lnternationale.

page 487 note 4 Telegraful, II (1872), n° 37 du 12 mars, p. 1.

page 487 note 5 La photocopie de cette circulaire est reproduite dans Ion Popescu-Puţuri et Augustin Deac, op. cit., p. 131.

page 488 note 1 Gh. Cristea qui suggère cette explication (art. cit., p. 221, note 20) reproduit en note le rapport confidentiel envoyé de Berlin le 2 mai 1871 par P. P. Carp au sujet des conversations qu'il venait d'avoir avec Bismarck. Le chancelier aurait affirmé: «… Jusqu'à présent tout nous fait croire que le peuple [roumain] nous est hostile et, la haine provoquant la haine, vous comprendrez bien que la Prusse ne fera qu'user de justes représailles en se mettant du côté de vos ennemis. La Russie et la Turquie désirent la séparation et si l'occasion se présente, nous les aiderons à amener un changement, qui après tout, serait peut-être plus propre à favoriser votre développement…»