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AFPBN–Traitement du trouble conduite suicidaire

Published online by Cambridge University Press:  15 April 2020

L. Mallet*
Affiliation:
Pôle de psychiatrie et d’addictologie, service de neurochirurgie, hôpital Henri-Mondor, CHU de Créteil, CréteilFrance
*
*Adresse e-mail :luc.mallet@inserm.fr

Abstract

Les troubles conduites suicidaires bénéficient d’une reconnaissance officielle dans le DSM-5. L’enjeu actuel vise à identifier les modalités de prise en charge de ces patients. Cette session abordera deux aspects thérapeutiques complémentaires, centrés sur les deux principaux facteurs de risque : tentative de suicide et dépression. G. Vaiva propose d’associer les différents types de recontact du suicidant pour élargir la cible de prévention. Plusieurs dispositifs ont été imaginés et testés, sans qu’aucun à lui seul ne se montre satisfaisant pour une majorité de suicidants en population générale. D’où l’idée d’un algorithme simple (ALGOS) qui pourrait allier les qualités de certains des dispositifs proposés : une carte de crise remise aux primosuicidants, l’appel téléphonique à 15 jours pour les sujets récidivistes, l’envoi de quelques cartes postales aux sujets injoignables ou trouvés en difficulté à l’appel téléphonique… M. Morgiève rendra compte d’une démarche sociologique d’évaluation de ce programme de veille des conduites suicidaires. Il s’agit ici de comprendre comment les différentes catégories d’acteurs (psychiatres, psychologues, généralistes, cellule de re-contact, urgentistes, suicidants eux-mêmes) ont pu se sentir impliqués dans ce programme. Une stratégie plus conventionnelle et familière aux psychiatres consiste à traiter la dépression. Si d’un côté, nombre d’arguments sont en faveur de l’intérêt de l’usage des antidépresseurs, les autorités de régulation nous alertent sur l’aggravation possible du risque suicidaire. Il faut néanmoins reconnaître que l’explosion des prescriptions d’antidépresseurs ne s’accompagne pas d’une diminution en rapport des conduites suicidaires. Où est le problème ? P. Courtet montrera que l’on dispose de facteurs prédictifs de l’aggravation du risque suicidaire dans les premières semaines de traitement. En outre, il présentera des données suggérant que les patients déprimés les plus à risque de suicide répondent moins bien aux antidépresseurs. Ceci indique la nécessité de traitements plus efficaces pour les patients qui en nécessitent le plus !

Type
Congrès français de psychiatrie: Rencontres avec l’expert
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2015

Déclaration de liens d’intérêts

L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

References

Pour en savoir plus

Vaiva, GWalter, MAl Arab, ASCourtet, PBellivier, FDemarty, ALDuhem, SDucrocq, FGoldstein, PLibersa, C. ALGOS: the development of a randomized controlled trial testing a case management algorithm designed to reduce suicide risk among suicide attempters. BMC Psychiatry 2011; 11: 1.CrossRefGoogle ScholarPubMed
Courtet, PJaussent, ILopez-Castroman, JGorwood, P. Poor response to antidepressants predicts new suicidal ideas and behavior in depressed outpatients. Eur Neuropsychopharmacol 2014; 24(10): 1650–8.CrossRefGoogle ScholarPubMed
Courtet, PLopez-Castroman, JJaussent, IGorwood, PA. Antidepressant dosage and suicidal ideation. JAMA Intern Med 2014; 174(11): 1863–5.CrossRefGoogle ScholarPubMed
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