Zeitschrift für Krankenpflege. Herausgegeben von Prof. Dr med. R. Kobert und Dr med. H. Cramer (meusuel). — Berlin, gr. in-80.

Cruz-Roja Argentina. Memoria anual. — Buenos-Aires, 1905, gr. in-80, 12 p.

Das Rothe Kreuz. Organ der österreichischen patriotischen Hilfsvereine, — Vienne, in-40.

Der Militärarzt. Zeitschrift für das gesammte Sanitätswesen der Armeen (bi-hebdomadaire). — Vienne, in-40.

Les demandes en vue de l'allocation des revenus du Fonds Augusta ont été peu nombreuses cette année.

Le Comité international, après délibération, a décidé d'attribuer les revenus de l'année 1905, soit une somme de 3410 francs, au Comité central de la Société suisse de la Croix-Rouge.

Ce Comité, qui avait à plus d'une reprise déjà postulé cette allocation sans l'obtenir, présentait à l'appui de sa demande un intéressant projet. Ayant constaté avec juste raison, que les principes de la Croix-Rouge, ses efforts et ses obligations, en temps de guerre comme en temps de paix, étaient beaucoup trop peu connus dans le pays où cette institution avait pris naissance et où elle devrait, semble-t-il, être plus répandue et plus honorée qu'ailleurs, il a cherché l'explication de ce fait et a reconnu que l'ignorance dans laquelle on se trouvait généralement à l'égard de cette œuvre était seule cause de l'indifférence qu'elle rencontrait dans tant de milieux.

Maintenant que la guerre russo-japonaise est terminée, que les détachements sanitaires de l'assistance volontaire ont pu reprendre le chemin du retour et que la plupart sont rentrés dans leurs foyers, la Croix-Rouge allemande tourne plus que jamais ses regards du côté du sud de l'Afrique, où son intervention reste toujours désirable et utile.

«J'entends encore, dans mes nuits d'insomnie et en rêve, disait Billroth, les cris, les hurlements des blessés, de ceux surtout qui, bien que transportés dans les véhicules les mieux aménagés, étaient atteints de plaies perforantes de la poitrine ou de brisements des os de la cuisse, et je me disais qu'il vaudrait mieux les jeter sur la voie que de faire continuer leur supplice jusqu'à la station suivante.»

Dans l'assemblée ordinaire de la Croix-Rouge argentine, tenue le 9 juin dernier, le président, M. Adolphe Salas, a présenté le rapport annuel dont nous extrayons ce qui suit:

« L'état de la Société ne peut pas être plus florissant; l'époque de paix et de prospérité que traverse actuellement la République argentine nous a permis de nous consacrer à étendre et à réorganiser nos divers services; cette réorganisation est maintenant terminée.

Le Comité central bavarois a subi quelques changements en 1904. Son président d'honneur est le comte de Castell-Castell, ses membres honoraires le chevalier von Xylander et Ferdinand, baron de Ræsfeld.

Le 8 novembre 1905, à l'âge de soixante et onze ans, s'est éteint, à Nuremberg, le Dr Julius Port, ce maître incontesté dans l'art de l'improvisation des moyens de secours. Un service solennel a été célébré en l'honneur de sa mémoire.

Son nom est indissolublement lié à tout le développement du service sauitaire militaire et des colonnes sanitaires; c'est lui qui a fait en particulier des colonnes bavaroises ce qne celles-ci sont actuellement.

Du 29me rapport annuel de la Société danoise, nous extrayons les passages suivants:

« Quoique, lors de la guerre de l'Asie orientale, les deux puissances belligérantes aient déclaré n'avoir pas besoin du secours des sociétés de la Croix-Rouge, plusieurs des Comités centraux leur ont pourtant envoyé des subsides. Du Danemark on leur a fait parvenir des dons qu'avaient rassemblés, sur l'initiative de la princesse royale, les dames du Comité de Copenhague surtout, partie en argents, partie en vêtements.

M. J.-P. Criado y Dominguez, le distingué secrétaire général de la Croix-Rouge espagnole, n'en est pas à son coup d'essai comme bibliographe de la Société espagnole. Le livre dont le titre sert d'en tête à cet article est la troisième édition d'un ouvrage dont nous avons en leur temps signalé les deux premières.

La seconde, qui a paru en 1900, constituait avec ses 246 numéros, une œuvre déjà beaucoup plus complète et considérable que la première édition (1898), qui n'en comptait que 113. La troisième, qui vient de paraître doit être absolument complète si l'on en juge par ses 419 numéros.

Tandis que des dons continuent à être versés au siège central de la Société française en faveur des blessés de la guerre russojaponaise, l'œuvre due à l'initiative de Mme Bompard, ambassadrice de France en Russie, se poursuit en faveur des veuves et des orphelins des soldats russes tombés à l'ennemi.

Si le rapport annuel de la Société hongroise parait dans les derniers mois de l'année, cela s'explique par le double fait que l'assemblée générale a lieu en général vers la fin du 1er semestre, et que sa traduction en français en retarde la publication. La dernière assemblée fut tenue le 22 mai 1905 sous la présidence du comte André Csekonics, président de la Société.

Elle vote le maintien à 40% de la proportion des cotisations que les comités et sociétés affiliés ont à verser à la Caisse centrale, les autres 60%, de même que les dons spéciaux, produits de soirées, etc., restent leur propriété exclusive. Elle approuve le don de 20,000 couronnes fait pour moitié en faveur des blessés russes et des blessés japonais. Sur la proposition de M. le professeur O. de Babarczi-Schwartzer, curateur général, il est décidé que la Société contribuera, à concurrence de 5000 couronnes, aux frais de l'envoi d'un ou de deux médecins militaires en Mandchourie pour y étudier le service sanitaire ainsi que le fonctionnement de la Croix-Rouge, et faire un rapport détaillé au Ministère de la guerre et à la Société hongroise.

Le distingué président de l'Association italienne de la Croix-Rouge, le comte R. Taverna, dont les fonctions expiraient en avril 1905, a été appelé par le roi à conserver la présidence pendant trois nouvelles années. C'est ainsi qu'une fois de plus, ayant accepté cet honneur, il a été appelé à rendre brièvement compte de l'activité modeste, mais fructueuse, de la Société italienne en 1904.

La Croix-Rouge italienne n'est point restée inactive, on le devine, devant les misères effroyables occasionnées par le tremblement de terre de la Calabre.

Elle a commencé par envoyer trente grandes tentes, transportables à dos de mulets, destinées à servir d'abri, pouvant se diviser en quatre sections, et contenir vingt personnes. Une somme de 5000 francs, envoyée par le délégué de la Croix-Rouge italienne à New-York, a été transformée en réconfortants de tout genre, en vue d'une distribution aux vieillards et aux enfants. Un peu plus tard, en septembre, trente nouvelles tentes ont été envoyées, les premières ne suffisant pas, et un nouvel envoi égal aux deux premiers se préparait déjà. La totalité des tentes ainsi fournies s'élève au chiffre de 90; elles peuvent recueillir 2200 personnes; leur valeur totale est d'environ 100,000 francs. Un commissaire a été également envoyé sur les lieux pour présider à la distribution des dons de tout genre faits par l'intermédiaire de la Croix-Rouge.

Faisant suite à notre lettre du 28 septembre 1904, nous nous permettons de vous communiquer un résumé des travaux de notre Société depuis cette date.

Nous vous avons dit que la Société a mis en activité 2 bateauxhôpitaux, 91 détachements de secours et 1 colonne de brancardiers. La guerre prenant des proportions de plus en plus grandes, nous avons été amenés à déployer aussi une plus grande activité et à former 57 nouveaux détachements. Le nombre total de nos détachements a ainsi atteint 148, dont 32 sont en Mandchourie et en Corée, 30 à bord des 18 bateaux-hôpitaux armés par les autorités militaires et 78 dans les hôpitaux militaires et de la marine à l'intérieur; 1 colonne de brancardiers travaille toujours en Mandchourie.

En date du 11–24 août, comme nos lecteurs s'en souviennent, le Comité central russe avait protesté contre une violation de la Convention de Genève appliquée à la marine, qui aurait été commise par l'arrestation et la capture de deux vaisseaux-hôpitaux l'Orel et le Kostroma.

Cette protestation, disait la circulaire russe, avait été envoyée à toutes les sociétés de la Croix-Rouge, y compris celle du Japon. Nous l'avions, ainsi que nous l'indiquions, communiquée à nos correspondants de Tokio, attendant d'eux les justifications qu'ils pourraient avoir à faire valoir.

M. H. Nagaoka, attaché à la légation du Japon à Paris, publie dans la Revue du Droit international public une intéressante étude dont nous extrayons les deux fragments suivants:

« Le gouvernement japonais s'est préoccupé de fixer la manière dont il faut procéder pour opérer le déblaiement d'un champ de bataille. A ce propos, la circulaire suivante a été publiée, le 30 mai 1904 (no 100), par le ministère de la guerre:

« Règlement relatif an déblaiement du champ de bataille et à l'inhumation des corps sur le dit champ.

Les excellents résultats obtenus par l'initiative privée dans l'œuvre de secours aux militaires blessés ou malades avaient réduit au silence tous ceux qui proclamaient l'absolue suffisance de l'administration médicale de l'armée. Aussi voyons-nous l'administration militaire, avant même le début de la campagne russo-turque, rechercher et s'assurer le concours de la Société de secours aux blessés, qui avait déjà, quelques années auparavant, rendu de précieux services aux troupes envoyées en expédition dans l'Asie centrale. Vers la fin de 1876, en prévision d'une guerre avec la Turquie, une convention intervint entre l'autorité militaire et la Société de secours aux blessés, en vue d'assurer à cette dernière une activité qui devait être indépendante à l'intérieur de l'empire, et auxiliaire sur le théâtre de la guerre. La Société se chargeait d'établir et d'entretenir dans ses différents établissements un total de 16,000 lits destinés aux militaires malades ou blessés.

Nous avons déjà mentionné les cinq établissements s'occupant de la formation de garde-malades professionnelles qui ont obtenu chacun un cinquième de la subvention de 20,000 francs que la Confédération suisse a inscrite à cet effet dans son budget. En retour, ces institutions sont tenues, en cas de guerre, de mettre les deux tiers de leur personnel à la disposition de la Croix-Rouge et de lui en fournir chaque année la liste. La première de ces listes est parvenue à la Direction centrale, Le nombre total des infirmières, ainsi mises à disposition pour la période s'étendant du 1er juin 1905 au 31 mai 1906, est de 610 sœurs, ce qui assure la possibilité de soigner 5–6000 malades et blessés. Sans doute, ce chiffre est encore minime, mais il y a tout lieu d'espérer qu'il s'augmentera.

Nous reproduisons ci-dessous une dépêche et une correspondance qui ont paru dans le courant de décembre dans le Journal de Genève. Bien que les faits relatés ne soient pas nouveaux pour nos lecteurs, nous croyons qu'on ne saurait trop, en présence des idées erronées qui ont cours et trouvent accès dans la presse, opposer et rappeler la véritable marche suivie par les événements en ce domaine délicat à tous égards de la revision du pacte de 1864.

Les commentaires dont nous avons cru, sur la foi des récits que nous faisait le Comité uruguayen de la Croix-Rouge, pouvoir accompagner la publication de la lettre de cette dernière, dans notre numéro d'avril 1905 n'ont pas passé inaperçus, et le gouvernement de l'Uruguay a tenu à relever ce qu'il considérait comme d'injustes appréciations de son attitude. Comme nous nous sommes toujours fait une loi absolue de la pratique d'une impartialité scrupuleuse, nous n'hésitons pas à publier in extenso le document qui va suivre. Si nous avons été mal informés, nous ne demandons qu'à l'être mieux, et surtout, ce que nous souhaitons vivement, dans l'intérêt supérieur de la grande œuvre de secours aux blessés, c'est que l'harmonie renaisse et la collaboration fraternelle se rétablisse entre les organes chargés, au sein d'un même pays, de travailler à l'accomplissement de cette tâche humanitaire.