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Unité et pluralisme dans le syndicalisme agricole français. Un faux débat

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Rose-Marie Lagrave
Affiliation:
EHESS

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Mot clé, mot force doté d'une vertu incantatoire et d'une puissance stratégique, l'unité paysanne constitue dans le champ des études rurales, un objet de réflexion récurrent. Dès les origines du syndicalisme agricole, les dirigeants paysans ont élaboré un discours maintes fois repris par la suite, tendant à accréditer l'idée d'un déterminisme unitaire inhérent à la condition paysanne. Toute atteinte à ce dogme est perçue comme une hérésie ou un simple accident de l'histoire, tôt ou tard d'ailleurs condamnée par elle. Cette vision est si partagée que non seulement les acteurs sociaux mais également certains chercheurs, abusés par la force du discours unitaire, ne remettent pas en cause ce postulat.

Summary

Summary

The research efforts of two disciplines— history and sociology— have revealed agricultural syndical unity as a historically constructed myth shaped by social factors. At the same time, belief in such unity is undercut by empirical evidence of pluralist forces. From the beginning, agricultural syndicalism has been characterized by a right-left political cleavage and by social antagonisme. Yet the internal dynamics of the union movement and, even more, state legitimation have required the affirmation of unity. This article thus reveals the mechanisms by which a facade of unity is constructed from divergent interests.

Type
Terre et Paysans
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1993

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References

* Ces deux articles sont la reprise partielle de communications faites lors de la deuxième Table Ronde du Réseau Européen de recherche sur les Organisations Professionnelles Agricoles (Reuropa) sous la responsabilité de B. Hervieu et de R.-M. Lagrave, table ronde tenue en Grèce, à Larissa, du 17 au 20 mai 1989, consacrée au thème de « l'unité paysanne ».

1. Barral, Pierre épouse plutôt le premier point de vue dans son livre, Les agrariens français de Méline à Pisani, Paris, 1968 Google Scholar ; Gratton, Philippe plutôt le second dans Les luttes de classes dans les campagnes, Paris, 1971.Google Scholar Sur ce débat, il serait possible de paraphraser le propos de Raymond Aron à propos du vote politique. On « trouve l'hétérogénéité géographique quand on la cherche ; on trouve la séparation en deux blocs quand on l'organise », « Réflexion sur la politique française », Revue française de Science politique, n° 5, janvier-mars 1955, pp. 15-16.

2. Fort justement, C. Mesliand note une permanence de comportement, de l'hostilité à la République en 1884 à l'opposition au Front populaire en 1936. « C'est que la République, par sa référence fondamentale au concept d'égalité, a engagé un processus de mise en question d'une certaine conception de la société enracinée depuis des siècles dans le monde paysan : monde d'unanimité par le travail qui le solidarise, monde hiérarchisé par l'appropriation de la terre qui secrète une élite compétente, disponible et paternaliste. Dans ses arrières-pensées les plus tenaces, c'est ce monde toujours plus menacé que s'efforce de défendre et de préserver un groupe de notables qui n'ont plus de prise sur lui que par les moyens que proposent l'organisation et l'action professionnelle », « Le syndicat agricole vauclusien (1887-1939) », Le Mouvement Social, 1969, p. 69.

3. C. Mesliand, Ibidem, p. 58.

4. Lors de la première assemblée générale des catholiques du Pas-de-Calais, en octobre 1909, l'abbé François constate combien il est important pour le clergé de développer les oeuvres rurales : alors « les cultivateurs reviennent volontiers à l'Église, les syndiqués s'attachent davantage à leur curé parce qu'il s'intéresse à eux et à leurs intérêts matériels. Les oeuvres agricoles sont pour l'Église un instrument de pénétration religieuse, de conquête et d'action sociale chrétienne, lent mais sûr », cf. Raphaël Faucon : « Les origines du syndicalisme agricole dans la région du Nord (1884-1914) », Revue du Nord, n° 188, janvier-mars 1966, p. 79. Cf aussi, Hubscher, R., L Agriculture et la société rurale dans le Pas-de-Calais du milieu du XIXe siècle à 1914, Arras, tome II, p. 614 et ss.Google Scholar

5. Sur le plan législatif, le phénomène associatif est favorisé par la loi de 1884 sur les associations professionnelles et celle de 1901 sur les associations.

6. Sur ce plan, le cas du Syndicat de Chartres est exemplaire d'une symbiose entre une Opa et l'administration. Cf. Rémy Leveau, « Le syndicat de Chartres (1885-1914) », Le Mouvement social, avril-juin 1969, p. 61 et ss.

7. Cité par Berger, Suzanne, Les paysans contre la politique, Paris, 1975, p. 73.Google Scholar

8. Il faut, bien entendu, faire une exception pour les petits syndicats locaux et les syndicats spécialisés comme ceux des planteurs de betterave ou ceux engagés dans la lutte contre le phylloxéra mais dont le rôle reste limité.

9. Suzanne Berger, op.cit., p. 139.

10. Pierre Goujon, « Les débuts du syndicalisme agricole en Saône-et-Loire, Bulletin du centre d'histoire économique et sociale de la région lyonnaise, n° 12, 1981, p. 16.

11. Dans le Var, « les Rouges insistent sur les possibilités d'émancipation offertes par les nouvelles organisations agricoles. C'est l'argument majeur de la longue campagne du député O. Vigne (1901-1919) en faveur du syndicalisme et surtout de la coopération, qui, elle, est née à gauche…Pour lui ces associations sont de véritables petites cellules de socialisme pratique », Rinaudo, Y., « Le syndicalisme agricole varois au début du xxee siècle », Bulletin du Centre d'Histoire économique et sociale de la région lyonnaise , 1981, n° 1-2, p. 13.Google Scholar

12. La création de l'Union paysanne d'Alsace résulte de la contestation par de jeunes paysans, généralement de petits exploitants, de l'orientation de la Fédération agricole d'Alsace- Lorraine, née en 1921, et qui incorpore le Groupement des Comices agricoles d'Alsace réunissant toutes les anciennes organisations paysannes de la période allemande. « Cette Fédération est très gouvernementale et pro-française », Bernard Reimeringer, « Un mouvement extrémiste des années trente ; les chemises vertes », Revue d'Alsace, 1980, p. 120.

13. Cité par Suzanne Berger, Les paysans contre la politique, op.cit., p. 75.

14. S. Berger, op. cit., p. 137.

15. Parmi eux citons l'Union nationale des syndicats agricoles, l'Association générale des producteurs de blé, la Confédération générale des planteurs de betteraves et une avant-garde activiste, la Ligue de défense paysanne. Cf. Ory, Pascal, « Le Dorgérisme, une colère paysanne (1929-1939) », Revue d'histoire moderne et contemporaine , t. XXIII, avril-juin 1975, p. 176.Google Scholar

16. Pour J. Dessaint, l'un des journalistes du Progrès Agricole, la Masse de Combat des Paysans devrait pratiquer « l'agitation légale d'abord, extra-légale au besoin, constante et ininterrompue », Hubscher, R., « Le Progrès Agricole : l'activisme au service de la France profonde (1887-1970) », Revue du Nord , tome XLIV, n° 252, janvier-mars 1982, p. 123 et ss.Google Scholar

17. Selon les sources, le nombre des cotisants à Défense paysanne varie de 80 000 à 500 000.

18. P. Ory, Ibidem, p. 174. De son côté, Hervé Budes de Guébriant, président de l'Office central de Landerneau pouvait déclarer : « Dorgères est mon ministre de la guerre », S. Berger, op. cit., p. 146.

19. S. Berger, op. cit., p. 149.

20. « Lors de l'assemblée générale de l'Office central, en 1926, un fermier prit la parole pour se plaindre des ennuis qu'il avait avec son propriétaire. A la suite de cette intervention, la tension s'installe dans l'auditoire entre fermiers et propriétaires terriens », S. Berger, op. cit., p. 141.

21. On l'aura compris, il ne s'agit pas ici de retracer la chronologie des dissidences syndicales depuis 1945, mais de montrer, à partir d'exemples choisis pendant la période 1945-1991, qu'on peut renouveler l'approche classique du syndicalisme agricole. Pour plus de détails sur les périodes unitaires et les contestations syndicales durant cette période cf. R.-M. Lagrave, Les Gauches Paysannes, dans Coulomb, P. et al., Les Agriculteurs et la Politique, Paris, Presses de la FNSP, 1990, pp. 355369.Google Scholar Cf. également R. Hubscher, R.-M. Lagrave, « Une Fraternité en lutte », dans « Les organisations syndicales et professionnelles agricoles en Europe », Cahiers du Cevipof, 5 novembre 1989, pp. 59-69

22. Le Mouvement des Paysans Travailleurs est issu d'une scission au sein du Centre National des Jeunes Agriculteurs (CNJA), créé en 1956, en tant que « branche jeune du syndicalisme aîné représenté par la Fnsea. La scission a lieu au XIIe Congrès de Blois du CNJA en 1970, où une tendance « travailleurs » présente un contre rapport moral mis de justesse en minorité (48 % des voix). Marqué par différentes tendances gauchistes des années post 1968, le Mouvement des Paysans Travailleurs adopte le statut de syndicat en 1981 et s'appellera désormais, Confédération Nationale des Syndicats de Travailleurs Paysans (CNSTP).

23. Lambert, B., Les Paysans dans la lutte des classes, Paris, Seuil, 1970, 189 p.Google Scholar

24. Un exemple de ce jeu d'insultes réciproques, lors du XIIe Congrès de Blois en 1970 : le contre-rapport présenté par Antoine Richard de la tendance Paysans-Travailleurs est pour le CNJA « une émanation du socialisme de Moscou, de Pékin, ou de la Havane ». Lettre de Raoul Serieys, Secrétaire du CNJA, reproduite dans le bulletin Liaison inter-régionales Jeunes Agriculteurs, n° 2, 1970, p. 1. A l'inverse le CNJA est taxé par les Paysans-Travailleurs, « d'être à la solde du Ministère de l'Agriculture », J. Cadiot, « L'Histoire du CNJA et sa volonté de changement », Liaison inter-régionale Jeunes Agriculteurs, n° 3, 1970, p. 3.

25. Le Mouvement de Défense des Exploitations Familiales (Modef) est créé le 7 avril 1959, par des départements tels que les Landes, la Corrèze et les Charentes exclus par la Fnsea. Proche du Parti communiste, le Modef est opposé au Marché commun agricole et aux lois d'orientations agricoles françaises votées en 1961 et 1962, l'un et l'autre étant perçus « comme des machines de guerre destinées à liquider la petite exploitation familiale ». Cf. Tavernier, Yves, « Le Mouvement de coordination et de défense des exploitations agricoles familiales (Modef) », Revue de la Fondation des Sciences Politiques , XVII, 3, juin 1968, pp. 552 563.Google Scholar R.-M. Lagrave, Les Gauches paysannes, op cit.

26. Le Centre National des Jeunes Agriculteurs s'appelait auparavant le Cercle National des Jeunes de la CGA et fut créé en 1947 au sein de la CGA. En 1954, il prend son autonomie, adopte le statut d'une association loi 1901, et devient, en 1956, un syndicat sous le nom de Centre National des Jeunes Agriculteurs, branche « jeunes » (moins de 35 ans) de la Fnsea.

27. La Fédération Française de l'Agriculture (FFA) est également le produit d'une scission avec la FNSEA en 1969. Elle reproche à la FNSEA l'abandon de la politique des prix pour une politique des structures qui, à son sens, conduit à la collectivisation des paysans et détruit la propriété terrienne, fondement du métier. Reprenant les thèses de la propriété terrienne, la FFA dont certains dirigeants sont proches de l'extrême droite est partiellement l'héritière du dorgérisme.

28. La Fédération nationale des Syndicats Paysans (FNSP) est créée le 18 avril 1982, par des départements dissidents de la FNSEA, dont elle dénonce l'absence de démocratie syndicale. Dans la mouvance du Parti socialiste, ses thèses sur le devenir de l'agriculture sont proches de celle de la CNSTP avec laquelle elle fusionnera le 18 mars 1987 pour constituer la Confédération Paysanne.

29. A partir des cartes d'adhésion retrouvées dans les archives du Modef et de la FFA et d'entretiens non directifs sur un échantillon restreint de militants de ces deux syndicats, il apparaît que la FFA et le Modef attirent une fraction de la petite et moyenne paysannerie, des agriculteurs âgés, peu formés scolairement et professionnellement, avec toutefois des différences quant au mode de faire valoir : les adhérents à la FFA sont plus souvent propriétaires de leur terre que ceux du Modef dans leur majorité fermiers ou métayers.

30. Cette information est donnée par Raymond Mineau, un des fondateurs du Modef et actuellement président de ce syndicat. L'adhésion unanime d'anciens dorgéristes fait suite à une manifestation organisée par R. Mineau, en faveur d'un viticulteur victime de « l'arbitraire » de l'administration des Contributions indirectes : « Ces gens-là qui étaient des dorgéristes, mais qui étaient des petits paysans, qui avaient la même réaction que nous ; ils avaient la réaction de défense de ce bien, de cette propriété paysanne, de ce droit au travail. Les dorgéristes ont été une des bases de la fédération Modef de Charente Maritime ». Entretien de R. Mineau par R. M. Lagrave, décembre 1988, p. 32.

31. La jeunesse agricole catholique (JAC), créée en 1929, soucieuse de réhabiliter la paysannerie et de la faire accéder à la modernité, a été l'école de formation et le creuset du syndicalisme agricole moderne. Par la méthode « Voir, juger, agir » elle a formé des militants qui peu à peu ont conquis la majorité des postes de responsabilités dans l'appareil d'encadrement de la paysannerie. Ainsi par exemple, Michel Debatisse, ancien secrétaire de la JAC, est devenu président du CNJA entre 1959 et 1964. Cf. Durupt, M. T., Les mouvements d'action catholique, facteurs de modernisation du monde rural, Paris, thèse de 3e cycle, Lettres, 1963, 2 vol., 613 p.Google Scholar ; Vial, A., La foi d'un paysan, Paris, Éditions de l'Épi, 1967, 184 p.Google Scholar ; Debatisse, M., La révolution silencieuse, le combat des paysans, Paris, Calmann-Lévy, 1963, 227 p.Google Scholar ; Barres, D., Bourquelot, F., Colson, F., Nallet, H., La J.A.C. et la modernisation de l'agriculture, Paris, INRA, mars 1980, 26 p.Google Scholar

32. René Blondelle, ancien syndic régional de l'Aisne sous la Corporation paysanne, avait pour stratégie d'éliminer les syndicalistes socialistes et communistes en faisant voter, au congrès de la CGA en mars 1946, l'interdiction de cumuler les mandats parlementaires et syndicaux, et d'affaiblir la CGA en lui retirant tout pouvoir représentatif pour assurer la prééminence de la FNSEA. Cf. Faure, Marcel, Les Paysans dans la société française, Paris, Armand Colin, 1966, 344 p.Google Scholar

33. Cf. à ce sujet Maresca, S., Les dirigeants paysans, Paris, Les Editions de Minuit, Le sens commun, 1983, 294 p.Google Scholar

34. Cf. P. Champagne, « La manifestation. La production de l'événement politique », Actes de la Recherche en sciences sociales, 53-54, juin 1984, pp. 18-41.

35. Pour ne pas diviser et affaiblir la paysannerie, le Parti communiste après 1945, préconisait une activité oppositionnelle au sein de la FNSEA et ne souhaitait pas la scission du Modef. Cf. Clavaud, F., Marchais, G.. Les communistes et les paysans, Paris, Ed. Sociales, 1972, 126 p.Google Scholar

36. Cf. R. M. Lagrave, Les Gauches paysannes, op. cit.

37. « Pour briser les silences et les déformations de la presse bourgeoise, l'APL regroupe les nouvelles sur les luttes paysannes qui peuvent contribuer au renforcement de l'unité entre certaines couches de la paysannerie et les autres couches du peuple », APL Paysans, décembre 1973, p. 10.

38. Réflexions et critiques à propos de l'organisation Paysans-Travailleurs, 23 janvier 1976 (archives CNSTP).

39. Pour une politique agricole garantissant le revenu et l'emploi en agriculture, Vlnterpaysanne, p. 8. Ce texte constitue le contre-rapport moral présenté par Y Inter-paysanne lors du congrès de la FNSEA au Touquet, les 23, 24, 25 février 1982.

40. Cf. Boussard, I., Vichy et la Corporation paysanne, Paris, Presses de la FNSP, 1980, 414 p.Google Scholar ; Salleron, L., Naissance de l'état corporatif, Dix ans de syndicalisme paysan, Paris, Dunod, 1942, 318 p.Google Scholar ; Salleron, L., La Corporation paysanne, Paris, Grasset, 1943, 348 p.Google Scholar

41. Cité dans M. Faure, op. cit., p. 80.

42. Ibidem, p. 81.

43. Aux élections de mai 1970, le Modef annonce 32,80 % des voix pour le deuxième collège et 30,07 % pour les élections de 1974. L'exploitant familial, n° 124, mai 1970. Fort de ce pourcentage obtenu en 1970, le Modef demande officiellement au gouvernement d'être reconnu syndicat représentatif. Jacques Chirac, alors ministre de l'Agriculture lui répond en ces termes : « Il s'agit d'une cuistrerie qui dépasse toutes les bornes. Il est scandaleux qu'une organisation qui se réclame d'une philosophie collectiviste prétende autrement que par esprit tactique, défendre l'exploitation familiale » ; lettre reproduite dans L'exploitant familial, n° 151, août 1972 (Archives Modef).

44. J. Grall, « Te Deum pour l'unité », Le Monde, 17 novembre 1983.

45. Conseil d'État, Service du contentieux, mémoire ampliatif, requête n° 60 248, 1984, p. 6.

46. Après avoir été reçu le 12 juin 1992 par le président de la République, les dirigeants de la Confédération Paysanne ont obtenu un entretien d'une heure avec Pierre Bérégovoy qui s'est engagé à reconnaître leur participation effective dans les négociations entre la profession et l'Etat, en siégeant dans les offices agricoles aux côtés de la FNSEA et du CNJA. Si tel était le cas, la Confédération Paysanne, issue de l'alliance entre la CNSTP et la FNSP, en 1987, participerait de droit à la cogestion, participation à laquelle s'était toujours refusé le mouvement des Paysans Travailleurs avant qu'il ne prenne le statut de syndicat pour devenir la CNSTP en 1981. Cf. François Grosrichard, « La paysannerie à plusieurs voix », Le Monde, samedi 8 août 1992, p. 7.