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Un problème de filiation architecturale : la cathédrale de Puno au Pérou

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

Damian Bayon*
Affiliation:
Attaché de recherches au C.N.R.S.

Extract

Quand on parcourt les traités, les livres ou les articles écrits depuis une cinquantaine d'années sur l'architecture coloniale hispano-américaine, on est étonné de voir à quel point, en général, les problèmes ont été mal posés. Très souvent, on parle a l'échelon national, c'est-à-dire à partir de chacun des États actuels, sans comprendre qu'on risque ainsi de fausser les données de base. Les monuments sont le résultat d'une volonté qui a joué à l'échelon régional. Car chaque territoire a son histoire particulière. Le Pérou a été pendant des siècles le socle géographique sur lequel se sont développées plusieurs cultures indigènes successives, celle des Incas, que les Espagnols trouvèrent à leur arrivée, n'étant que la dernière chronologiquement.

Type
Art et Société
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1970

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References

page 1376 note 1. Emilio Romero, Biografla de los Andes, Buenos Aires, 1965.

page 1377 note 1. Enrique Marco Dorta, in Diego Angulo Iniguez, Historia del arte hispanoamericano, t. I, p. 631.

page 1378 note 1. Enrique Marco Dorta, op. cit., t. I, p. 632.

page 1378 note 2. Rubén Vargas Ugarte, Historia del Perû. Buenos Aires, 1954, t. II. p. 327 : « D. Pedro Antonio Fernândez de Castro, décimo conde de Lemos, séptimo marqués de Sarriâ, octavo conde de Castro y duque de Taurisano, naciô en Monforte de Lemos y fue bautizado en la iglesia de San Vicente de esa ciudad el 20 de octubre de 1632. » Plus loin le P. Vargas Ugarte (t. Il, 333 sqq.) explique comment en 1657, dans la province de Paucarcolla, on découvrit la mine de Laicacota à quelques kilomètres de Puno. En 1668, Lemos démantèle le village de Laicacota et il le transporte une lieue plus au nord, au lieu déjà peuplé de Puno, qui à partir de ce moment, s'appela San Carlos, en hommage au roi Charles II d'Espagne. La fondation eut lieu le 9 septembre 1668, Lemos la justifie par lettre du 27 décembre 1668.

page 1378 note 3. Charles Borromée naquit près du lac Majeur en 1538, il mourut à Milan en 1584 et il fut canonisé en 1610. Donald Attwater, The Penguin Dictionary of Saints, Londres, 1966, p. 84, le qualifie ainsi : « St Charles Borromeo was an outstanding figure among Roman Catholic reformers after the Council of Trent, and has been called « another St Ambrose »; his rigorism in some directions and his imperiousness hâve not escaped criticism, but such work of his as the religious éducation of children has been very widely appreciated. »

page 1379 note 1. E. Marco Dorta, op. cit.. t. III, pp. 455-456.

page 1379 note 2. Ricardo Mariategui Oliva, « La catedral de Puno », Anales delInstituto de Arte Americano, Buenos Aires, n° 3, 1950, pp. 38-43.

page 1379 note 3. Cf. José de Mesa et Teresa Gisbert, « Renacimiento y Manierismo en la arquitectura « mestiza », Boletin del Centro de Investigaciones Histôricas y Estéticas, Caracas, juin 1965, pp. 9-44.

page 1379 note 4. Cf. Emilio Harth-Terré, «Tesoros de arquitectura virreinal en Puno», Mercurio peruano, 176, t. XXIII, p. 617 sqq.; et du même auteur, «La Sirena en la Arquitectura Virreinal», Elarquitecto peruano, mai 1940.

page 1379 note 5. Cf. Alfred Neumeyer, « The Indian Contribution to Architecture Décoration in Spanish Colonial America », Art Bulletin, 1948, XXX, p. 104 sqq.

page 1379 note 6. Rubén Vargas Ugarte, Historia de la Iglesia en el Perû, t. III, pp. 463 et 464 (note 8) donne des précisions biographiques sur ce religieux : il s'agit du R.P. Jean-Baptiste Gilles (ou Gillis), S.J., connu en espagnol sous le nom de Juan Bautista Egidiano. Né à Gand, il était entré dans la Compagnie de Jésus en 1616. En 1642, il arrivait au Cuzco, qu'il ne devait plus quitter, puisque la mort le surprit dans cette même ville en 1675.

page 1380 note 1. George Kubler, « Villes et culture en Amérique latine pendant la période coloniale » Diogène. n° 47, 1964, pp. 55-67.

page 1381 note 1. Cf. Damian Bayon, L'Architecture en Castille au XVIe siècle, Paris, 1967, qui développe cette idée au sujet de l'architecture espagnole.

page 1381 note 2. Edouard Utudjian, Les Monuments arméniens du IVe au XVIIe siècle, Paris, 1967, explique comment la symétrie est un procédé antisismique dans le sens qu'elle permet l'équilibre des masses.

page 1383 note 1. C'est encore M. Marco Dorta qui a défini ce caractère en parlant textuellement de décor « planiforme ». Nous l'adoptons, en conséquence, comme le plus apte à décrire ses caractéristiques purement formelles sans entrer dans des dangereuses considérations qui sentent toujours le racisme, comme le prétendu « art métis », qu'emploient encore de nos jours certains historiens. Sur le plan de l'analyse de ce même décor il faudra consulter un texte abondamment illustré, indispensable pour comprendre le problème : Graziano Gasparini, « Anâlisis crltico de las definiciones«arquitectura popular»y «arquitectura mestiza ».B.C.I.H.E. n° 3, juin 1965, Caracas.

page 1384 note 1. Cf. Pierre Charpentrat, Le Mirage baroque, Paris, 1967, analyse l'histoire du concept en France avec beaucoup d'acuité et d'intelligence.

page 1385 note 1. Pierre Francastel a développé des vues passionnantes sur ce sujet au cours d'un de ses séminaires (1964-1965) à l'École Pratique des Hautes Études de Paris.

page 1386 note 1. E. Marco Dorta, op. cit., t. III, p. 456, affirme que la cathédrale est en pierre grise… Nous croyons fermement qu'elle est en pierre rose, les diapositives en couleurs pourraient peut être à la rigueur trancher la question. Il y a des fois où il vaut la peine de discuter au moins des couleurs sinon des goûts…