Hostname: page-component-76fb5796d-r6qrq Total loading time: 0 Render date: 2024-04-27T15:54:48.068Z Has data issue: false hasContentIssue false

Paysannerie, Marché et État. La structure sociale de la Galice rurale au 19e siècle

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

José Maria Cardesin Díaz*
Affiliation:
Université de La Corogne

Extract

Cet article adopte une perspective interdisciplinaire : il aborde un problème classique de l'historiographie contemporaine — la structure sociale de l'Espagne rurale — en utilisant les théories et les méthodes de l'anthropologie et de la sociologie rurales. Il met à profit ses conclusions pour analyser des problèmes généraux, notamment la nature de la structure et du changement social. Le cadre de ce travail est la Galice rurale au 19e siècle. Nous proposons pour la seconde moitié du siècle un modèle général de classification en quatre groupes sociaux: les riches, les labradores, les caseiros et les camareiras.

Summary

Summary

This article deals with the classical problem of contemporary historiography—the social structure of rural Spain—by using the theories and methods of anthropology and sociology. The frame work for this study is rural Galicia in the 19th century. We propose for the second half of the century a generai model of classification into four social groups: ricos, labradores, caseiros and camareiras. This social structure is the resuit of a major reorganisation of rural society due to two factors: the formation of a national and world market; and the “liberal revolution” which the Spanish nation-state was undergoing. We analyse the nature of the structure and of social change; the equal importance of production and reproduction in the process of social stratification; the heterogeneity of local and regional social structures and the ambiguous role played by the market and the state.

Type
Terres et Paysans au Viêt-Nam et en Galice au 19e Siècle
Copyright
Copyright © École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris, 1996

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

1. Voir les résultats de notre étude de la structure sociale d'une paroisse rurale de la province de Lugo dans J. M. Cardesin, « Ricos, Labradores, Caseiros y Camareiras : transformaciones ecônomicas y jurîdico-polîticas y estructura social en una aldea de Galicia, NW de Espana », Ler Histôria, n° 23,1992, pp. 79-99.

2. Mot galicien signifiant « métayer ».

3. Mot galicien signifiant « femme qui habite une hutte » et «journalière ».

4. Nous ferons à peine allusion aux conséquences des mobilisations paysannes sous couvert des solidarités locales, des partis politiques ou des associations agraires, car nous préparons actuellement un article sur ce thème.

5. Herr, R., « Spain », dans Spring, D. éd., European Landed Elites in the Nineteenth Century, Londres, 1977, pp. 8896.Google Scholar Les statistiques pour l'Europe (tant occidentale que centrale et orientale) montrent un processus similaire d'augmentation du nombre de petites exploitations tout au long du 19e siècle.

6. Les statistiques pour l'Europe montrent un processus similaire d'augmentation du nombre de petites exploitations tout au long du 19e siècle.

7. Saavedra, P. et Villares, R. éds, « Introduccion », dans Senores y campesinos en la penlnsula ibérica, siglos XVIH-XX, vol. 1, Barcelone, Critica, 1991.Google Scholar

8. La systématisation de cette hypothèse provient de Villares, R., La propiedad de la tierra en Galicia, 1500-1936, Madrid, 1982.Google Scholar

9. Artiaga, A. et ai, « Agricultura y capitalismo en Galicia : una perspectiva histôrica », dans Saavedra, P. et Villares, R. éds, Senores y campesinos…, op. cit., vol. 2, pp. 346372.Google Scholar

10. Les positions critiques apparaissaient déjà dans la plupart des communications du symposium de Saint-Jacques-de-Compostelle (1988), publiées dans le livre Sehores y campesinos en la peninsula ibérica, op. cit. Elles ont été systématisées lors du IVe séminaire d'Histoire agraire tenu à Mâlaga en octobre 1990 (pour un résumé, voir M. T. Perez-Picazo, «La propiedad de la tierra y los regfmenes de tenencia, siglos xix-xx », dans Noticiario de Historia Agraria, n° 2,1991, pp. 13-25). Les nouvelles orientations ont dominé les débats de la session « Las bases sociales de los poderes locales y las transformaciones de la sociedad agraria en la Espana del s. 19 », VI Seminario de Historia Agraria, Santander, décembre 1993 ; une version moins élaborée de notre article y a été présentée.

11. Études de M. Gonzales DE Molina à Grenade, M. T. Perez-Picazo à Murcie, J. Millan et S. Catalayud à Valence, I. Moll à Majorque.

12. Molina, M. Gonzalez De, « Nuevas hipôtesis sobre el campesinado y la révolution libéral en los campos de Andalucia », dans Molina, M. Gonzalez De et Guzman, E. Sevilla éds, Ecologia, campesinado e historia, Madrid, 1993, p. 269.Google Scholar

13. P. Saavedra et R. Villares, « Introduccion », op. cit.

14. La « théorie de la modernisation », qui a fortement influencé l'historiographie espagnole des années quatre-vingt, procure un cadre théorique très peu satisfaisant. Le débat sur le concept de « transition », qui s'annonçait très prometteur dans l'anthropologie française et espagnole des années suivantes, n'a pas donné les résultats escomptés.

15. Pour faire le point sur la question, voir Martin, R. Dominguez, « Caracterizando al campesinado y a la economfa campesina : pluri-actividad y dependencia del mercado como nuevos atributos de la campesinidad », Agricultura y Sociedad, n° 66,1993, pp. 97136;Google Scholar Solo, V. Breton, « De campesino a agricultor ? La pequena production familiar en el marco del desarrollo capitalista », Noticiario de Historia agraria, n° 5,1993, pp. 127159.Google Scholar

16. L'entreprise est qualifiée de presque impossible par Shanin, T., « Definiendo al campesinado : conceptualizaciones y desconceptualizaciones. Pasado y présente en un debate marxista », Agricultura y Sociedad, n° 27,1983, pp. 3377.Google Scholar

17. Wolf, E., Los campesinos, Barcelone, Labor (1966), 1982.Google Scholar

18. Voir la critique de la conception « chayanovienne » de la paysannerie comme « système de production » dans G. Littlejohn, « Peasant Economy and Society », Hindess, B. éd., Sociological Théories of Economy, Londres, MacMillan, 1977, pp. 128156.CrossRefGoogle Scholar

19. Firth, R., « Capital, Saving and Crédit in Peasant Societies : A Viewpoint from Economie Anthropology», Firth, R. et Yamey, B. S. éds, Capital, Saving and Crédit in Peasant Societies, Londres, 1964, pp. 1534.Google Scholar

20. Idée défendue dans un contexte semblable au cas galicien par O'neill, B. J., Propietârios, Labradores e Jornaleiras. Desigualdade social numa aldea trasmontana, 1870-1978, Lisbonne, Dom Quixote, 1984, pp. 3335.Google Scholar

21. Lamas, M. Formoso, « La vida de la aldea en Galicia », Galicia Revista Régional de Ciencias, Letras, Artes, Folklore, etc., La Corogne, II, n° 5-6,1888, p. 205.Google Scholar

22. Cette nomenclature est un héritage du Siècle des lumières et coïncide avec le programme réformiste de la monarchie bourbonienne. Elle est déjà employée dans le recensement de Floridablanca, en 1787, à la différence qu'au lieu du terme de propietarios on utilise celui de hacendados.

23. Cardesin, J. M., Tierra, trabajo y reproduction social en una aldea gallega (S. XV1U-XX). Muerte de unos, vida de otros, Madrid, Ministerio de Agricultura, « Série Estudios », 1992.Google Scholar

24. Bauer, R., Family and Poverty in a Spanish Galician Community, thèse de doctorat, Université de Stanford, 1983.Google Scholar

25. B. J. O'neill, Propietârios, Labradores e Jornaleiras…, op. cit.

26. P. Saavedra, « Contribuciôn al estudio del regimen senorial gallego », Anuario de Historia del Derecho, 1992, pp. 103-184.

27. M. Formoso Lamas, « La vida de la aldea… », art. cité, p. 206.

28. R. Villares, Lapropiedad de la tierra…, op. cit., p. 232.

29. Notamment les Lois de Toro, recueillies dans la «Nuers Recopilaciôn » (1567) et la « Novisima Recopilaciôn » (1805).

30. Répartition exacte : 1/3 de « légitime », 1/3 de « mejora » et sa position dans le 1/3 de « disposition libre ».

* Caseteiro : celui qui habite une hutte (caseta).

31. J. M. Castro Bolano, « Informe de la Diputaciôn de Lugo adjunto a los expedientes de exceptuacîon de la venta de montes », 1862, Dossier 778. Archivo Histôrico Provincial de Lugo.

32. En français « revers de la moisson » : pratique semblable à la vaine pâture qui consiste à ouvrir à la pâture collective les terres céréalières dans leur deuxième année de jachère

33. Saavedra, P., Economia, politica y sociedad en la provincia en Galicia : la provincia de Mondohedo, 1480-1830, Saint-Jacques-de-Compostelle, Xunta de Galicia, 1985.Google Scholar

34. L. Dominguez Castro, Transformations agrarias na Comarca do Ribeiro nos S. xix-xx, thèse de doctorat, Université de Saint-Jacques-de-Compostelle, 1991.

35. J. M. Cardesin, Tierra, trabajo…, op. cit., p. 307 ss.

36. Saavedra, P., A vida cotiâ en Galicia de 1550 a 1850, Université de Saint-Jacques-de- Compostelle, 1992, p. 168.Google Scholar

37. Des situations semblables existaient dans le nord du Portugal. Pour Tras Os Montes, voir B. J. O'Neill, Propietârios…, op. cit. Pour la Beira Alta, voir Iturra, R., « Casamento, ritual e lucro : a produçâo dos produtores numa aldeia portuguesa (1862-1983) », Ler Histôria, n° 5, 1985, pp. 5981.Google Scholar

38. Plusieurs études portant sur la France et l'Angleterre semblent donner une confirmation empirique à cette hypothèse. Voir Laslett, P., et al., Bastardy and Its Comparative History, Londres, Edward Arnold, 1980.Google Scholar

39. Villanueva, V., Organizaciôn del cultivo y de la sociedad agraria en Galicia y en la Espaha Atlântica (édition dirigée par J. A. Duran), Saint-Jacques-de-Compostelle, Xunta de Galicia, 1984.Google Scholar

40. Ramos, A. Garcia, Estilos consuetudinarios y prâcticas econômico-familiares y maritimas de Galicia, Madrid, 1909, p. 10.Google Scholar

41. Ibid., p. 12.

42. V. Villanueva, Organizaciôn del cultivo…, op. cit., p. 258.

43. C'est le cas de la moitié nord de l'actuelle province de Lugo, une partie importante de la province de La Corogne.

44. Villares, R., « Edad Contemporanea », WAA, Historia de Galicia, Madrid, Alhambra, 1981, p. 246.Google Scholar

45. L. Dominguez Castro, Transformations agrarias…, op. cit.

46. Duran, J. A., Agrarismo y movilizaciôn campesina en al pals gallego, Madrid, S. XXI, 1977, pp. 342.Google Scholar

47. Villamarin, J. Sanchez, « Sistemas de explotaciôn de la riqueza agraria en Galicia », Revista Econômica, I, pp. 18591860.Google Scholar

48. M. Formoso Lamas, « La vida de la aldea… », art. cité, p. 208.

49. Notamment sur le pourtour méditerranéen. Voir les communications regroupées dans les deux volumes de P. Saavedra et R. Villares éds, Seîïores y campesinos…, op. cit.

50. Un bon exemple est l'Italie, où le contrat de mezzadria a connu une expansion considérable dans la seconde moite du 19e siècle (voir G. Biagioli, « The Spread of Mezzadria in Central Italy. A Model of Démographie and Economie Development », dans A. Fauve-Chamoux éd., Évolution agraire et croissance démographique, Liège, 1987, pp. 159-174). La mezzadria et d'autres contrats d'affermage sont même devenus majoritaires dans le centre et le nord du pays (hormis la plaine de Padoue), voir Bevilacqua, P., « Mutamenti nelle strutture délia propietâ e aziende agricole en Italia », Noticiario de Historia Agraria, n° 3, 1992, pp. 133134.Google Scholar La gestion indirecte dans le cadre d'exploitations familiales a également joué un rôle important en France, en Angleterre et en Prusse.

51. Cardesïn, J. M. et Lago, P., « Repensado el caciquismo. Espacio politico y agencia social en la Galicia de la Restauration », Historia y Critica, n° 2,1992, p. 199 ss.Google Scholar

52. Ibid., pp. 191-226.

53. M. Formoso Lamas, « La vida de la aldea… », art. cité, pp. 205-206.

54. Cardesin, J. M., « Révolution libéral y poder polftico local. Estabilidad y cambio en el mundo rural lucense », Actes du congrès Àntiguo Régimen y Révolution Libéral, Madrid, Alianza, 1995, vol. 2, pp. 441452.Google Scholar

55. Voir J. M. Cardesin, Tierra…, op. cit., pp. 274-298, ainsi que L. Dominguez Castro, Transformations…, op. cit.

56. Pour une étude de la réorganisation du patrimoine nobiliaire au 19e siècle, voir L. Dominguez Castro, Transformations…, op. cit. L'auteur note dans la répartition des héritages une tendance à attribuer les rentes forales aux enfants qui partent pour la ville et à réserver les biens d'exploitation directe à ceux qui restent dans la maison familiale.

57. X. R. Barreiro Fernandez, « El campesinado y las elecciones », El campesinado Gallego en el S xix, thèse de doctorat, Université de Saint-Jacques-de-Compostelle, 1978, pp. 601- 685.

58. Voir aussi les arguments pour la Calabre italienne dans G. Arrighi et F. Piselli, « Capitalist Developments in Hostile Environments : Feuds, Class Struggles and Migration in a Peripherical Région of Southern Italy », Review, X, 4,1987, pp. 649-751. Dans trois régions voisines, la dissolution de la même formation sociale fondée sur le vieux latifundio donne lieu à trois nouvelles formations sociales très différentes : à Crotone une structure polarisée entre une bourgeoisie agraire qui possède de grandes exploitations et la main-d'oeuvre salariée qui les travaille ; dans la plaine de Gioia, une structure diversifiée qui comprend aussi bien des exploitations capitalistes, qui produisent pour le marché et recourent au travail salarié, qu'une paysannerie de subsistance qui dépend en grande partie de la location de sa force de travail ; et finalement dans le Cosentino une structure relativement homogène de paysans auto-suffisants qui ne vendent que subsidiairement leurs produits et leur force de travail sur le marché.

59. Ce qui a des conséquences directes sur l'importance relative des divers contrats agraires dans diverses régions de Galice (voir ci-dessous).

60. B. J. O'Neill, Propietârios.., op. cit.

61. L. Dominguez Castro, Transformations…, op. cit.

62. Communication personnelle de J. Sobral extraite de sa recherche de doctorat.

63. Goody, J., La évolution de la familia y del matrimonio en Europa, Barcelone, Herder (1983), 1986.Google Scholar Pour un contexte différent, la Catalogne urbaine et industrielle, voir Donough, G. Wray Me, Las buenas familias de Barcelona. Historia social de poder en la era industrial, Barcelone, Oméga (1986), 1989.Google Scholar

64. L'ascension sociale de ces fermiers a été abondamment étudiée pour une grande partie de l'Espagne. Pour la Castille, voir Robledo, R., « El ascenso de una burguesfa agraria : los « granjeros », Salamanque, 17801840 Google Scholar », dans P. Saavedra et R. Villares éds, Sehores y campesinos…, op. cit., pp. 218-238. Pour l'Andalousie occidentale, voir M. Martinez Lopez, « Reproduction social y parentesco en un proceso de ascension socio-econômica en la Vega de Granada (S. xviii y xix) », Noticiario de Historia Agraria, n° 5,1993, pp. 67-96. L'état des recherches pour la Galice nous permet d'affirmer l'existence d'antécédents clairs de la « bourgeoisie agraire » à la fin du 18e siècle. L'essor des familles de greffiers, qui font fortune grâce à la détention des charges mineures des juridictions locales, cf. P. Saavedra, « Contribution al estudio… », art. cité, est un phénomène bien documenté.

65. Giddens, A., La estructura de closes en las sociedades avanzadas, Madrid, Alianza (1973), 1989, pp. 8790.Google Scholar

66. Pour l'Angleterre voir K. Polanyi, La grande transformation. Critique du libéralisme économique (1944), 1983. Une proposition suggestive, qui interprète une grande partie des conflits paysans dans l'Espagne du siècle dernier comme provenant d'une opposition à l'expansion du marché, se trouve dans M. Izard, « Recuperar la memoria o perpetrar el pasado. Révolution burguesa e insurgencia popular », Castillo, S. (coord.), La Historia Social en Espaha. Actualidad y perspectivas, Madrid, Alianza, 1991, pp. 471494.Google Scholar

67. La même hypothèse peut être avancée pour le prolétariat urbain de la Galice contemporaine. Voir B. Ruiz Fernandez, La domestication de la economia. Antropologia econômica de la ciudad de Vigo, thèse de doctorat, Université Autonome de Madrid, 1993. Il s'agit d'exemples particuliers d'un phénomène général : dans l'économie capitaliste, la production de plus-value s'appuie sur la persistance de secteurs non capitalistes. Voir Meillassoux, C., Femmes, greniers et capitaux, Paris, 1977 Google Scholar

68. Iturra, R., Antropologia econômica de la Galicia rural, Saint-Jacques-de-Compostelle, Xunta de Galicia, 1988.Google Scholar

69. Cardesin, J. M., « El mito de la comunidad campesina : crisis de un agente social o crisis de un concepto de las ciencias sociales ? », Asociacion Galega de Historiadores éd., Concepciôns espaciais e estratexias territoriais na historia de Galicia, Saint-Jacques-de-Compostelle, Torculo, 1993, pp. 165192.Google Scholar

70. J. M. Cardesin et P. Lago, « Repensado el caciquismo… », art. cité, p. 213 ss.

71. J. M. Cardesin, «Estructura agraria y comunidad », dans Tierra, trabajo…, op. cit., pp. 125-228.

72. Sur le maintien de la derrota de mieses, protégée par la rédaction d'ordonnances municipales sous la Restauration, voir A. Nieto, «Las derrotas. Ordenaciôn espanola. Siglo xix», Ordenaciôn depastos, hierbas y rastrojeras, Junta Provincial de Fomento Pecuario de Valladolid, 1959, pp. 212-251. La complicité des pouvoirs locaux aurait semblablement préservé l'utilisation des domaines communaux dans d'autres régions, comme par exemple l'Andalousie orientale et le Pays basque. Sur ce sujet, voir Jimenez, J. I. et Mata, R. (coord.), « Propiedad y gestion de los montes espanoles en los siglos xix y xx », Agricultura y Sociedad, n° 65 (monographie), 1993.Google Scholar Les études sur la persistance du « collectivisme » agraire en France au 19e siècle montrent certaines ressemblances avec le cas espagnol. Voir Assier-Andrieu, L., « La loi en usage. Roussillon, xvIIe-xxe siècles », Le peuple et la loi. Anthropologie historique des droits paysans en Catalogne française, Paris, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1987, pp. 89230.Google Scholar

76. Chayanov, A. V., La organizaciôn de la unidad econômica campesina, Buenos Aires, Nueva Vision (1925), 1985.Google Scholar

77. Shanin, T., « Polarization and Cyclical Mobility : The Russian Debate over the Differentiation of Peasantry », dans Harris, J. éd., Rural Development. Théories ofPeasant Economy and Agrarian Change, Londres, Hutchinson University Library, 1982.Google Scholar

78. Goody, J. éd., Family and Inheritance. Rural Society in Western Europe, 1200-1800, Cambridge, Cambridge University Press, 1979.Google Scholar

79. Pour comprendre l'importance que conserve l'Église à ce niveau, il suffit de penser aux sacrements qui organisent la vie des individus et des familles, à l'organisation sacramentelle du cycle annuel, ou à la doctrine qui sous-tend une éthique du travail, des relations familiales et du respect de la hiérarchie sociale. Voir à ce sujet Iturra, R., «A religiâo como teoria de reproduçâo social», Ler Histôria, n° 15, pp. 95110;Google Scholar et «Prâticas religiosas en Portugal», Sociedade Portuguesa de Estudos Rurais, Aspectos de Portugal Rural, Braga, 1986, p. 149. Voir aussi J. M. Cardesin, « La religion como teoria organizadora de la experiencia de vida del campesinado », Associacion Galega de Historiadores éd., Ofeito Relixioso na Histôria de Galicia, Saint- Jacques-de-Compostelle, 1993, pp. 201-224.