Hostname: page-component-68945f75b7-qf55q Total loading time: 0 Render date: 2024-08-05T22:23:21.021Z Has data issue: false hasContentIssue false

L'institution et son public L'Opéra à Paris et à Londres au XVIIIe siècle

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

William Weber*
Affiliation:
California State University, Long Beach

Extract

L'un des lieux centraux de la vie publique des élites londoniennes et parisiennes au XVIIIe siècle a été l'opéra, le King's Theatre et l'Académie Royale de Musique. Il en est peu qui, dans l'une ou l'autre ville, aient été capables de rassembler régulièrement autant de prestige et de richesse ; l'opéra y était le foyer de la vie culturelle de ce qu'on appelait « the World », « le monde » ou encore « le beau monde ». On y retrouvait aussi de nombreux personnages politiques de premier plan et l'histoire de ces institutions a, on le verra, souvent été mêlée à l'histoire politique générale. Les deux opéras peuvent ainsi nous servir d'observatoires commodes pour une étude comparative de la sociabilité culturelle des élites en France et en Angleterre.

Summary

Summary

The consciousness of a public emerged unusually early in the performing arts, directly with the founding of theaters themselves. The notion of a theater's public did not necessarily involve contestation between public opinion and established authority. It was based instead on two presuppositions: that the public was the ultimate authority in taste, and that it must at all costs be entertained. But whereas in Paris the Opéra emerged as a bureaucratie structure run chiefly by musicians and highlevel civil servants, in London the King's Theatre was a commercial venture originally directed by noblemen, and after the middle of the century by professional managers. The differences between the theatres and their publics grew out of the contrasting political development in the two countries. In England open-ended party conflict contributed to a tight control of the nobility over opera; in France the vacuum of institutional political leadership gave the Opéra the opportunity ot become a creative forum within public life.

Type
Artistes, Institutions, Publics
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1993

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

1. Auerbach, Eric, « La Cour et la Ville », Scènes from the Drama of European Literature : Six Essays, New York, 1959, pp. 133182 Google Scholar. A ce sujet, voir aussi Lagrave, Henri, Le théâtre et le public à Paris de 1715 à 1750, Paris, 1972 Google Scholar ; Farge, Ariette, Dire et mal dire : l'opinion publique au xviiie siècle, Paris, 1991 Google Scholar ; Baker, Keith Michael, Inventing the French Révolution : Essays on French Political Culture in the Eighteenth Century, Cambridge, 1990, pp. 173185 Google Scholar (trad. frse, Au Tribunal de l'opinion. Essais sur l'imaginaire politique au xviiie siècle, Paris, 1993, pp. 219-265) ; Hélène Merlin, « Figures du public au 18e siècle : le travail du passé », Dix-huitième Siècle, 23, 1991, pp. 345-356 ; et, pour une période plus ancienne, Jouhaud, Christian, Mazarinades : la Fronde des mots, Paris, 1985 Google Scholar. Je remercie Curtis Price, Carole Taylor, Timothy Keirn ainsi que les responsables de ce numéro spécial pour leurs critiques.

2. Charles Dufresny, Amusements sérieux et comiques, Paris, 1699, p. 126.

3. 5 mars 1791, p. 6.

4. 28 avril 1728, p. 809. En 1751, un autre correspondant écrit qu'un air « fut fort goûté des connaisseurs, et parut faire une impression très agréable sur le public » (mai 1751, p. 185). Ce problème est plus amplement discuté dans mon article « Learned and General Musical Taste in Eighteenth-Century France », Past and Présent, 89, 1980, pp. 64-68.

5. Weekly Journal: or Saturday's Post, 23 février 1723. Je dois cette référence à Elizabeth Gibson.

6. « Compte rendu par le comité du 18 avril 1781 », Bibliothèque de l'Opéra, Réserve 1027(1).

7. Le gouvernement anglais était si préoccupé par l'opéra italien qu'en 1764 Horace Walpole, agissant comme un agent théâtral, offrit au gouvernement français de substantielles concessions dans la discussion des problèmes financiers laissés par la guerre de Sept Ans — le coût des prisonniers et le montant des dettes des sujets français au Canada — si celui-ci autorisait en contrepartie un danseur et chorégraphe célèbre à passer une saison à Londres. Cf. les lettres de Walpole à Lord Hertford, 9, 25 novembre 1764, The Yale Edition of the Correspondence of Horace Walpole, New Haven-Oxford, 1961-1968, 38, pp. 167, 460. Voir Curtis Price, Milhous, Judith et Hume, Robert, The Imprésario's Ten Commandments, Oxford, 1992, p. 28 Google Scholar.

8. H. Lagrave, Le théâtre et le public, op. cit., pp. 207-260 ; Nalbach, Daniel N., The King's Théâtre: London's First Italian Opéra, Londres, 1972, pp. 8889 Google Scholar.

9. Georgiania : Extracts from the Correspondence of Georgiania, Duchess of Devonshire, Earl of Bessborouoh éd., Londres, 1955, p. 104.

10. Archives de la Bastille, Bibliothèque de l'Arsenal, ms 11658 ; Charles D'Albert, duc De Luynes, Mémoires du duc de Luynes sur la cour de Louis XV, 1735-1758, 17 vols, Paris, 1860- 1865, vol. 9, p. 147, 11 décembre 1748.

11. Sur les habitudes de la scène et du public, voir Dennis Libby, « Italy : Two Opéra Centres », dans Neal Zaslaw éd., The Classical Era, dans la série Man and Music, sous la direction de Stanley Sadie, Londres, 1989, pp. 15-60.

12. Correspondance complète de la marquise du Deffand, L. Dussieux et E. SouliÉ éds, 2 vols, Paris, 1865 ; voir par exemple, Hénault à Mme du Deffand, 9 juillet 1742, p. 41 ; 18 juillet 1742, pp. 69-71 ; 29 juillet 1742, p. 74 ; René-Louis De Voyer De Paulmy, marquis D'Argenson, Journal et mémoires, 9 vols, Paris, 1867. Un point de vue différent sur ces questions est exprimé par James H. Johnson, « Musical Expérience and the Formation of a French Musical Public », Journal of Modern History, 64, 1992, pp. 191-226. Sur les comportements du public, principalement à la Comédie Française, voir la thèse inédite de Jeffrey Ravel, « The Cultural Politics of the Public Théâtre in Paris, 1680-1789 », Ph. D. University of California, Berkeley, 1991.

13. La meilleure synthèse de l'histoire compliquée des débuts du King's Théâtre se trouve dans The Survey of London, F. H. Sheppard, vol. 29, pp. 220-242, ainsi que dans Hume, Robert, « The Sponsorship of Opéra in London, 1704-1720 », Modern Philology, 85, 1987-1988, pp. 426-32Google Scholar. Voir aussi Hume, R. et Milhous, J., Vice Chamberlain Coke's Theatrical Papers, 1705-1715, Carbondale, Illinois, 1982 Google Scholar. Pour Paris, voir Benoit, Marcel, Versailles et les musiciens du roi, 1661-1733, Paris, 1971 Google Scholar ; Théodore De Lajarte, , Bibliothèque musicale du théâtre de l'Opéra: Catalogue historique, chronologique, anecdotique, 2 vols, Paris, 1878 Google Scholar; Labatpoussin, B., Archives du Théâtre National de l'Opéra, Paris, 1977 Google Scholar ; Ducrot, A., « Les représentations de l'Académie Royale du Musique à Paris au temps de Louis XIV, 1697-1715 », Recherches sur la musique française classique, 10, 1970, pp. 1955 Google Scholar.

14. Sur les relations entre l'Opéra et l'Opéra Comique, voyez Isherwood, Robert, From Farce to Fantasy : Popular Entertainment in Eighteenth-Century Paris, New York, 1986 Google Scholar ; Michel Noiray, « L'Opéra de la Révolution (1790-1794) : un “ tapage de chien ” ? », dans J.-Cl. Bonnet éd., La Carmagnole des muses : l'homme de lettres et l'artiste dans la Révolution, Paris, 1988, pp. 359-380, et « L'opéra italiana nella Francia del secolo xviii », dans Lorenzo Bianconi et Giorgio Pestelli éds, Storia dell'opera italiana, première partie, vol. 2, Lo spazio europeo, à paraître ; Charlton, David, Grétry and the Growth of the Opéra Comique, Cambridge, 1986 Google Scholar.

15. Dean, Winton et Knapp, J. Merrill, Handel's Opéras, 1704-1726, Oxford, 1987 Google Scholar ; Frederick C. Petty, Italian Opéra in London, 1760-1800, Ann Arbor, 1980. Les exceptions les plus significatives sont celles de Stephen Storace, dont La Cameriera Astuta fut présentée en 1787 et Samuel Arnold, dont le pasticcio d'airs d'opéra de Haendel, Giulio Cesare, fut réalisé en 1787. La seule représentation d'un arrangement â'Artaxerxes, qui eut lieu le 1” juin 1769 — à l'avantage d'un chanteur italien nommé Frasi —, pourrait être le fait de Thomas Arne. Cf. The London Stage, 1660-1800, 5 vols, G. W. Stone, Jun. et C. B. Hogan éds, Carbondale, Illinois, 1965- 1968, vol. 4, pp. 1412, 1680, 1697.

16. Dennis, John, An Essay on the Opera's after the Italian Manner, Londres, 1706 Google Scholar ; id., An Essay upon the Public Spirit, Londres, 1711.

17. C. Price, « Political Allegory in Late 17th-Century English Opéra », dans Fortune, N. éd., Music and Théâtre : Essays in Honour of Winton Dean, Cambridge, 1987 Google Scholar ; id., « English Traditions in Haendel's Rinaldo », dans A. Hicks et S. Sadie éds, The Handel Tercentenary Collection, Basingstoke, Hants, 1987. Phoebus et Vénus, dans le Dido et Enée de Purcell (1689), pourraient (ou non) évoquer William et Mary ; les Croisés et les païens dans le Rinaldo de Haendel (1711) pourraient représenter ceux qui s'opposaient à la guerre vers laquelle on s'acheminait alors.

18. Certains historiens ont récemment suggéré un puissant développement de l'Etat en Angleterre, à l'incitation de la monarchie pendant le xvuic siècle : Brewer, cf. John, Sinews of Power : War, Money and the English State, 1689-1798, New York, 1988 Google Scholar. Sur le rôle déterminant de la middle class pendant la période, Langford, cf. Paul, Public Life and the Propertied Englishman, Oxford, 1991 Google Scholar ; Davison, L., Hitchcock, T., Keirn, T. et Shoemaker, R. B., Stilling the Bumbling Hive : The Response to Social and Economie Problems in England, 1689-1750, Londres, 1992 Google Scholar ; Pénélope J. Corfield, « Class by Name and Number in Eighteenth-Century Britain », Corfield, P. J. éd., Language, History and Class, Oxford, 1991, pp. 101130 Google Scholar. Pour une synthèse importante, Colley, cf. Linda, Britons : Forging the Nation, 1707-1837, Londres, 1992 Google Scholar, ainsi qu'un point de vue différent dans Clark, J. C. D., English Society, 1688-1837, Cambridge, 1985 Google Scholar.

19. Taylor, Carole, « From Losses to Lawsuit : Patronage of the Italian Opéra in London by Lord Middlesex, 1739-45 », Music and Letters, 68, 1987, pp. 126 Google Scholar. Sur la noblesse, Cannon, John, The Aristocratie Century : The Peerage in Eighteenth-Century England, New York, 1984 Google Scholar.

20. Gibson, Elizabeth, The Royal Academy of Music, 1719-1728: The Institution and its Directors, New York, 1989, pp. 211217 Google Scholar, 334-345 ; Carole Taylor, « From Losses to Lawsuit », op. cit.

21. Burrows, Donald et Hume, Robert D., « George I, the Haymarket Opéra Company and Handel's Water Music », Early Music, 19, 1991, pp. 323341 Google Scholar.

22. Alan Yorke-Long, « The Opéra of the Nobility », A. B. thesis, Université d'Oxford ; C. Taylor, op. cit.

23. The Yale Edition of Walpole's Correspondence,W. S. Lewis éd., 38, pp. 1-2, Walpole à Conway, 19 janvier 1759.

24. Weekly Journal : or, Saturday's Post, 9 mars 1723.

25. Isherwood, Robert, Music in Service of the King : France in the Seventeenth Century, Ithaca, NY, 1975 Google Scholar.

26. Weber, W., « La musique ancienne in the Waning of the Ancien Régime », Journal of Modern History, 56, 1984, pp. 5888 CrossRefGoogle Scholar.

27. Voir la proposition du prince de Carignan, « Projet de Lettres Patentes pour l'établissement d'un Opéra français et italien », Bibliothèque de l'Arsenal, ms 10295/134 [vers 1730].

28. La meilleure source sur la présence du roi se trouve dans le « Journal des entrées journalières de l'Académie Royale de Musique », Bibliothèque de l'Opéra. En 1739, le duc de Croï note dans son journal qu'il a vu le souverain à l'Opéra pour la première fois, « avant quoi il y avait très longtemps qu'il n'y fut venu », Journal inédit du duc de Croï, 1718-1784, 4 vols, vicomte DF; Grouchy et Paul Cottin éds, Paris, 1907, vol. 1, p. 18, 23 janvier 1739. Louis XV ne devait pas y reparaître pendant cinq ans : cf. Edmond-Jean-François Barbier, Chronique de la Régence et du règne de Louis XV, 1718-1763, 8 vols, Paris, 1857, vol. 2, pp. 213-215, 9 janvier 1739 ; pp. 213-214, 23 janvier 1739 ; et Poignant, Simone, Les filles de Louis XV, Paris, 1970, pp. 244246 Google Scholar.

29. Duc de Luynks, Mémoires, vol. 10, p. 239, avril 1750 ; E. J. F. Barbier, vol. 3, pp. 99- 100, 27 août 1749. Il y eut une proposition en 1747 pour résoudre le problème comme il l'était à Venise, en finançant le remboursement des dettes par la vente de rentes viagères qui vaudraient à leurs acheteurs un libre accès à l'Opéra. Mais ce fut finalement à la Ville de Paris que l'on confia la gestion. Cf. « Gazetins de la police secrète», Bibliothèque de l'Arsenal, ms 10169, f. 304, 23 décembre 1747.

30. Voyez le « Journal des entrées journalières », conservé à la Bibliothèque de l'Opéra, ainsi que S. Poignant, Les filles de Louis XV, op. cit., pp. 229, 244-246.

31. Barbier, E. J. F., Chronique…, op. cit., vol. 3, p. 160, août 1750 Google Scholar.

32. George III fut un spectateur régulier pendant les années 1760 puis ne vint plus que sporadiquement au King's Théâtre. Cf. The Letters and Journals of Lady Mary Coke, éd. par J. A. Home, 4 vols, Edinburgh, 1889-96, et la série inédite qui les prolonge (Collection de Lord Douglas-Home).

33. « Gazetins de la police secrète », Bibliothèque de l'Arsenal, ms 10169, f. 375, 4 janvier 1777.

34. Ibid., f. 378, jer février 1777. Sur la dispute entre Gluck et Piccinni, voir J. H. Johnson, « Musical Expérience and the Formation of a French Musical Public », op. cit.

35. Crow, Thomas, Painters and Public Life in Eighteenth-Century Paris, New Haven, 1985 Google Scholar.

36. Instruction du procès, entre les premiers sujets de l'Académie Royale de Musique et de Danse ; Et le Sr de Vismes Entrepreneur, Paris, 1779, pp. 33, 21.

37. « Précis sur l'administration de l'Académie Royale de Musique », Archives nationales, O1 614, n° 203.

38. Pour les minutes du Comité, voir Archives nationales, O1 614, 620, ainsi que Bibliothèque de l'Opéra, Réserve 1027 (1). Cf. aussi Arthur Pougin, Un directeur d'Opéra au xviiie siècle, Paris, 1914 ; René Farge, « Un haut fonctionnaire de l'Ancien Régime : Papillon de la Ferté », Annales révolutionnaires, 5, 1912, pp. 1-22 ; Adolphe Jullien, Un potentat musical : Papillon de la Ferté, Paris, 1876; id., L'Opéra secret au xviiie’ siècle, Paris, 1880, ch. 2 ; et Robert Isherwood, From Farce to Fantasy, op. cit., p. 125.

39. A. Pougin, Un Directeur d'Opéra, op. cit., pp. 14-20.

40. Voir la liste des souscripteurs dans le Morning Herald, 5 février 1783, p. 5, ainsi que A Descriptive Plan of the New Opéra House with the Nantes of the Subscribers in each Box, Londres, 1783, British Library. Leurs sièges peuvent être identifiés grâce à Sir Lewis Namier éd., The Historv of Parliament : The House of Commons, 1754-1790, 3 vols, Londres, 1964.

41. La duchesse de Devonshire à sa mère, la comtesse de Spencer, 20 mars 1784, « Je fus à l'Opéra, il était plein et j'y ai eu plusieurs altercations politiques », dans Earl of Bessborough éd., Georgiana : Extracts from the Correspondence of Georgiana, Duchess of Devonshire, Londres, 1955, p. 78.

42. Pour cette période, voir C. Price, J. Milhous et R. Hume, The Imprésario's Ten Commandments : Continental Recruitment for Italian Opéra, 1763-1764, Londres, 1992.

43. Sur l'effacement de la gestion aristocratique, voir A Pair Enquiry into the State of Opéras in England, Londres, [vers 1760] ; et Gibson, E., « Italian Opéra in London, 1750-75 : Management and Finances », Early Music, 18, 1990, pp. 4762 CrossRefGoogle Scholar.

44. Sur l'histoire de ces entreprises, voir l'article de Curtis Price, « Italian Opéra and Arson in Late Eighteenth-Century London », Journal of the American Musicological Society, 42, 1989, pp. 566-607. Voir aussi C. Price, J. Milhous, et Hume, R. D., « The Rebuilding of the King's Théâtre, Haymarket, 1789-1791 », Théâtre Journal, 43, 1991, pp. 421444 Google Scholar.

45. Papers of the Lord Chamberlain's Office, Public Record Office, Londres, Gallini à Salisbury, 23 octobre 1785, LC 7/3, f. 263. Sur ces archives, Milhous, cf. J. et Hume, R. D., « An Annotated Guide to the Theatrical Documents in the Public Record Office LC 7/1, 7/2, and 7/3 », Théâtre Notebook, 35, 1981, pp. 122129 Google Scholar.

46. C. Price, « Italian Opéra and Arson », op. cit.

47. Ideas on the Opéra, offered to the Subscribers, Creditors, and Amateurs of that Théâtre, Londres, 1790.

48. James H. Johnson, « Musical Expérience and the Formation of a French Musical Public », pp. 194-198, 204-208. Voir aussi Ernest Boysse, Les abonnés de l'Opéra, 1783-1786, Paris, 1881.

49. La liste des abonnés parisiens se trouve dans la série Aj13 des Archives nationales, voir B. Labat-Poussin, op. cit., pp. 1-19 ; pour Londres, voir note 40.

50. Voir la liste des ayants droit poursuivant William Taylor devant les tribunaux dans Public Record Office (Pro), LC 7/3, ff., 217, 248, 257, 319-320 ; ainsi que The Case of the Opéra House Disputes, fairly Stated nothing extenuate, Nor set down ought in Malice, Londres, 1784, Pro, LC 7/3, ff. 335-337.

51. On trouvera de riches sources imprimées critiques de la noblesse dans le chapitre « Personal Nobility » du livre de Paul Langford, Public Life and the Propertied Englishman, op. cit.

52. Cf. Martine De Rougemont, La vie théâtrale au xviiie siècle, Paris, 1988, pp. 257-258 ; et W. Weber, « La musique ancienne in the Waning of the Ancien Régime », op. cit.. Robert Isherwood travaille actuellement sur une histoire de cette querelle.

53. Isherwood, Robert, « The Third War of the Musical Enlightenment », Studies in Eighteenth Century Culture, 4, 1975, pp. 223245 Google Scholar.

54. Musical Réminiscences of an old Amateur Chiefly Respecting the Italian Opera in England, Londres, 2e édition, 1827. Voir les commentaires de Charles Burney dans son livre General History of Music (1776-1789), vol. 5, ainsi que dans The Présent State of Music (1771- 1773), ou Voyage musical dans l'Europe des Lumières, traduit et annoté par Michel Noiray, Paris, 1992.

55. Weber, W., The Rise of Musical Classics in 18th-Century England : A Study in Canon, Ritual and Ideology, Oxford, 1992 Google Scholar.