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Le protestantisme alsacien : En marge d'une récente synthèse

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

Paul Leuilliot*
Affiliation:
Centre National de la Recherche Scientifique

Extract

Doyen de la Faculté de Théologie Protestante de Strasbourg de 1929 à 1945, connu pour ses travaux sur Luther, son « évolution religieuse jusqu'en 1515 » et «l'épanouissement de sa pensée religieuse de 1515 à 1520 » (1922 et 1924), bien préparé, tant par son activité pastorale à Colmar que par de nombreuses publications antérieures, à réaliser une bonne synthèse de l'histoire du protestantisme alsacien, M. Henri Strohl nous procure aujourd'hui sur ce protestantisme un livre qui deviendra sans doute classique . Son mérite est d'autant plus grand qu'il n'existait guère sur le sujet, ou plutôt sur la partie du sujet antérieure à 1789, que deux livres, d'ailleurs solides, mais tous deux en allemand, du pasteur J. Adam . Voici donc comblée une lacune étendue de l'historiographie française.

Type
Essais et Mises au Point
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1950

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References

page 315 note 1. Le protestantisme en Alsace, Strasbourg, Éditions Oberlin, 1950, in-8°, 508 p., carte et pi. ïiors texte.

page 315 note 2. Evangelische Kirchengeschichte der Stadt Strassbwg bis zur Révolution et Evangel. Kircheng. der elsdssischen Territorien bis zur Revol, 1922 et 1928. On en trouvera d'importants compte rendus par Chr. Pfister : pour le premier au tome I de la Bibliographie alsacienne, p. p. la Faculté des lettres de Strasbourg (1922), p. 131-138, et, pour le second, dans la Revue 4'Histoire et de Philosophie religieuses, p. p. la Faculté de Théologie Protestante de Strasbourg, t. VIII (1928), p. 84-86. Dans la suite, nous renvoyons à cette dernière par les initiales M. H. P. R. On doit également au pasteur Adam un Inventaire des Archives du Chapitre de Saint-Thomas, à Strasbourg (Strasbourg, 1937).

page 315 note 3. Dans Protestantisme (Coll. : Présences, Pion, éditeur), 1945, p. 22.

page 316 note 1. Actuellement, selon M. Strohl, on compte 227 000 Luthériens et 47 385 Réformés (dont 16 992 dans le Haut-Rhin, 12 991 dans le Bas-Rhin et 18 102 en Moselle). M. Lestringant chiffre à un million l'effectif du protestantisme français. — Voir un rectificatif de M. R. Mehl, professeur à la Faculté de Théologie Protestante de Strasbourg, à une enquête du Momie i « Les Églises dans la France actuelle » (12 octobre 1947).

page 316 note 2. Tout récemment le Synode général de l'Église évangélique luthérienne (à Paris) a décidé de créer l'Alliance nationale des Églises luthériennes françaises réunissant en une fédération l'Église de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine et l'Église évangélique luthérienne de France.

page 316 note 3. Henri Ochsenbein, « Le protestantisme en Alsace », dans Le Semeur ; Alsace (numéro spécial à l'occasion du Tricentenaire), p. 109.

page 316 note 4. Histoire de France contemporaine d'E. Lavissb, t. III (Le Consulat et l'Empire), p. 168.

page 316 note 5. « Aucune question de priorité ne se trouva posée pendant longtemps entre Allemands et Français. » Ldcien Febvre, « Une question mal posée : les origines de la Réforme française et le problème général des causes de la Réforme » (Extrait de la Revue historique, t. CLXI, 1929, p. 13).

page 316 note 6. Histoire de Strasbourg (1922), p. 198. Sur cette communauté française de Strasbourg, remarques de G. Zeller observant que « nous ne disposons pas de l'étude approfondie qu'il nous faudrait sur un sujet qui intéresse de si près l'histoire des relations entre la France et l'Alsace ». Comment s'est faite la réunion de l'Alsace à la France (Faculté des Lettres de Strasbourg, Publications de l'Institut des hautes études alsaciennes, fasc. hors série, Paris, Les Belles Lettres, 1948), p. 23. Sur le rôle de Strasbourg dans la Réforme, voir encore W. G, Moore, La Réforme allemande et la littérature française (1930).

page 317 note 1. D. Phillis, Béguines in médiéval Strasburg (1941) ; — A. Barthelmé, La Réforme dominicaine au XVe siècle et dans l'ensemble de la province de Teutonie (Coll. d'Études sur l'histoire du droit et des institutions de l'Alsace, vol. VII), Strasbourg, 1931. — C'est parmi les Prêcheurs formés par les observants de la Réforme précitée que se recrutèrent quelques-uns des plus fougueux adversaires des Protestants. Mais il faut évidemment tenir compte du mouvement mystique à Strasbourg au xive siècle. Tauler fut « un des plus solides et un des plus corrects des mystiques ». M. Strohl remarque que Luther a vu en lui « une âme qui avait pressenti de loin ce qu'est la justification par la foi » (p. 17).

page 317 note 2. Jean Rott, Le diocèse de Strasbourg et le Grand Schisme (1936).

page 317 note 3. ritter, François, Catalogue des incunables et livres du XVIe siècle de la Bibliothèque municipale de Strasbourg, Strasbourg, 1948.Google Scholar

page 317 note 4. kiener, Fritz, L'humanisme alsacien dans Mélanges 1945. I. Études Alsatiques (Publications de la Faculté des Lettres de Strasbourg, fasc, 104, 1946), p. 105.Google Scholar « Grand moraliste », dit M. Strohl de Geiler de Kaysersberg. F. Kiener généralise : « Wimpheling le pédagogue, Brant le poète, Geiler le prédicateur ont creusé, chacun à sa manière, le problème de la morale. Il y a en eux quelque chose d'amer, une sincérité qui frise l'animosité. Rien de plus faux que de leur prêter un esprit d'opposition, un instinct destructeur et combatif, une tendance native à la négation. Ils souffrent de l'imperfection humaine, des calamités de leur époque ». Cf. L'Humanisme en Alsace (Association G. Budé, Congrès de Strasbourg, 1938), 1939.

page 318 note 1. Revue d'Alsace, t. 87 (1947), p. 273-283 (et, pour la.suite, R. A.). L'auteur renvoie au* Manuel de folklore français contemporain de A. Van Gennep. Cf. aussi André Varagnac, Civilisation traditionnelle et genres de vie (1948), Index V° Jeunes gens.

page 318 note 2. Dans Études Alsaciennes (Publication de la Société savante d'Alsace et dés régions del'Est), t. I (Strasbourg, 1947), p. 263-282.

page 318 note 3. M. André Koszul a bien dégagé les idées générales de ce grand chapitre d'histoire que constituent les relations entre l'Alsace et l'Angleterre au xvie siècle (Revue de Littérature comparée, 1929, p. 5-25).

page 318 note 4. « Bucer interprète de Luther » (R. H.P. R., 1939), p. 223-260. — Du même auteur, Bucer humaniste chrétien (Cahier de la R. H. P. R., 29), et encore J. Courvoisier, « La notion de l'Église chez Bucer » (Études d'H. P. R., 28). — M. François Wendel, à qui l'on doit « L'Église de Strasbourg, sa construction et son organisation (1532-1535) », Ibid,, 38 (1942), a publié, dès 1932, une étude sur Bucer dans La Quinzaine Protestante. Cf. H. Strohl, « La notion d'Église chez les Réformateurs » (JR. H. P. R., 1936, p . 265-320) et « Théologie et humanisme à Strasbourg au moment de la création de la Haute École » (Ibid., 1937, p. 435- 456).

page 319 note 1. Avant-propos du pasteur CH. Bartholmé dans Calvin à Strasbourg (1538-1541), quatre études publiées, à l'occasion du 400e anniversaire de l'arrivée de Calvin à Strasbourg, par les soins de la Commission synodale de l'Église réformée d'Alsace et de Lorraine (Strasbourg, Éditions Fides, 1948), dont Calvin à Strasbourg (par J.-D. Benoit), Calvin et Bucer (par Courvoisier). Cf. J. Pannier, Calvin à Strasbourg (1935), — H. Strohl, I La pensée de Calvin sur la Providence divine », au temps où il était réfugié à Strasbourg, R. H. P. R., 1935, p. 154. Retenons l'excellente formule de M. Léonard : « Seul Calvin saura réconcilier les trois éléments de la Réforme, qui sont l'humanisme, le dogmatisme et le piétisme » (Histoire du protestantisme, fioU. Que sais-je ? 1950). Vient, de paraître, d'autre part, Wendel, François, Calvin. Sources et évolution de sa pensée religieuse (Études H. P. R ), Paris, P. U. F., 1950.Google Scholar

page 319 note 2. Voir l'article Collèges dans Les établissements des Jésuites en France depuis quatre siècles. (Enghien, Belgique), fasc. 5 (1949), colonnes 1394-1503.

page 320 note 1. A Metz, où intervinrent Farel et Toussaint, le futur organisateur de l'Église de Montbéliard, évolution (inverse de Strasbourg) vers un calvinisme plus accentué. La révocation de l'Édit de Nantes anéantira cette Église. Voir R. Mazauric, « La Réforme au Pays de Metz », et « Chronique anonyme d'un bourgeois de Metz », Bull, de la Soc. d'Hist. du Protestantisme français, 1948, p. 157-212. (On y renverra, par la suite, par les sigles B. S. H. P. F.)

page 320 note 2. Livre récent de Philippe Mieg, La Réforme à Mulhouse (1518-1538), Strasbourg, 1948. L'auteur diminue le rôle de Prugner. Il montre que Gschmus a joué le rôle primordial ; de sa collaboration avec Gamsharst est née la série des décrets réformateurs de 1523 à 1529. En annexe, la « Confession de foi de Mulhouse » (janvier 1537).

page 320 note 3. lory, René, Sanctuaires montbéliardais (Strasbourg, 1949).Google Scholar

page 320 note 4. « Les expériences d'une Église au cours de quatre siècles » (Colmar) dans Festschrift zum Geburtstag von Eb. Vischer (Van Weseh und Wandel, der Kirch), Bâle, 1935, p. 116-161 ; « L'esprit républicain et démocratique dans l'Église de Colmar (1648-1848) », dans Deux siècles d'Alsace Française (1648-1848), Strasbourg-Paris, Éditions F.-X. Le Roux, 1948 p. 431-475.

page 321 note 1. Rappelons l'Exposition des Archives Nationales, La Paix de Westphalie (” Les amis des A. N. », Hôtel de Rohan, Paris, 1948) et celle de Strasbourg, L'Alsace française (1648-1948), Strasbourg, 1948, outre le volume cité à la note précédente.

page 321 note 1. « L'Alsace et l'Édit de Nantes » (Revue Historique, t. CLX, 1929, p. 217-240).

page 321 note 2. P. Leuilliot, « Deux exemples des difficultés du Simultaneum en Alsace sous la Restauration » (R. A., 1931, p. 182-195).

page 321 note 3. Certes, ils durent d'abord vivre en marge de l'artisanat mulhousien d'esprit conservateur et fort exclusif. — R. Oberlé, « Mulhouse et la Révocation de l'Édit de Nantes » (R. A., 1948, p. 124-137).

page 321 note 4. « Pour échapper au Juif le protestant se faisait catholique », remarque Pfister dans l'article précité (p. 227).

page 322 note 1. Il faudrait ici faire le partage des influences françaises et des autres. Question délicate, certes, mais d'intérêt primordial que celle du bilinguisme qui prend alors naissance. Indications dans S. Charléty, « Strasbourg au xvme siècle » (Mélanges offerts à Nicolas Jorga, 1933, p. 809-824). Précisions aussi sur les journaux français et allemands au xvm8 siècle, chez F. L'Huillier, Histoire d'Alsace (Collection Que sais-je?) p. 36-38, résumé d'un article antérieur sur ce sujet (R. A., 1936, p. 129-141).

page 322 note 2. IVe Centenaire du Gymase protestant de Strasbourg (1538-1938). Relation des fêtes (Strasbourg, 1939). En particulier, description de l'exposition rétrospective (par T. Lang), p. 129- 191.

page 322 note 3. richerateau, Jean, Le rôle politique d,u professeur Koch (Coll. d'Études sur l'Hist. du droit -et des institutions de l'Alsace, 2e série, t . V), Strasbourg, 1936.Google Scholar

page 322 note 4. Voir Henry Barbier, « Ph. Jacques Spener », R. A,. 1935, p. 608-636.

page 322 note 5. A. Salomon, La catholicité du monde chrétien, d'après la correspondance médite du comte Louis de Zinzendorf avec le cardinal de Noailles et les évêques appelants (1719-1728), Cahiers R. H. P. R., 17 (1929).

page 322 note 6. Voir la mise au point de M. Strohl, « Le protestantisme en Alsace au XVIIIe siècle » (R. H. P. R., 1925, p. 540-564).

page 322 note 7. Dans le pays de Hanau, le piétisme, au grand déplaisir du Convent, ainsi que l'esprit morave (mais Froreisen veillait) se développèrent. Une Convention des Moraves s'y tint même en 1770 ; c'est dans leurs petits groupes qu'au xixe siècle les hommes du Réveil trouveront appui.

page 323 note 1. Henry Laufenburger et Pierre Pflimlin, Cours d'économie alsacienne, t. II (l'Industrie de Mulhouse), 1932.

page 323 note 2. M. Strohl en avait retrouvé les papiers dans les Archives du Consistoire de Colmar. “Voir son étude, « La société littéraire de Colmar (1760-1820) », extr. des Notices, Inventaires, et Documents (t. XI), p. p. le Comité des Travaux historiques et scientifiques (Section d'Histoire moderne et contemporaine), 1923. Noter que tous les p.-v. sont en allemand jusqu'à la fin de la société.

page 323 note 3. On nous permettra de renvoyer à notre publication, Les Jacobins de Colmar. P.-V. des séances de la Société Populaire (1791-1795), publiés avec une introduction et des notes dans les Publications de la Faculté des Lettres de l'Université de Strasbourg (fasc 9), 1923. La notice de M. Strohl n'a pas été retenue, à ce qu'il semble, par M. Daniel Mornet dans Les origines intellectuelles de la Révolution Française (1933) : elle le méritait bien cependant.

page 323 note 4. Émile-G. Léonard, « La société française contemporaine », fasc. 2 (Le protestantisme, (Université de Paris. Institut d'Études Politiques,; 1947-1948), p. p. Les Cours de droit, p. 146. Introduction bibliographique.

page 323 note 5. Le pasteur Mours, Samuel, Le protestantisme dans le Vivamis et en Velay (Valence, 1949)Google Scholar montre bien qu'il y a persisté à cause de son caractère rural. Voir encore l'attachante étude de M. André Siegfried, « Le groupe protestant cévenol », dans Protestantisme français cité plus haut (p. 315, n° 3.).

page 324 note 1. E.-G. Léonard, Histoire ecclésiastique des Réformés français au XVIIIe siècle. Ext. des Mémoires de l'Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Caen (1941) ; « Les Assemblées du Désert, et le problème du culte et des Églises dans le protestantisme français du xvm8 siècle à nos jours » (B. S. H. P. F., 1939).

page 324 note 2. « Économie et religion : les protestants français au xvme siècle » (Annales d'Histoire sociale, 1940). — Cf. Louis Mazoyer, « Essai critique sur l'Histoire du Protestantisme à la fin du xvme siècle » (B. S. H. P. F., 1930, p. 33-56), et encore, quant à l'opposition paysans et notables qui « ne fréquentent pas les Assemblées religieuses », le silence du Patriciat, « Les origines du prophétisme cévenol (1700-1702) », Revue Historique, t. CXGVII (1947), p. 23-45.

page 324 note 3. Catéchisme de controverse ou de l'origine du Luthérianisme, dans Migne, Catéchismes, t. I (1842), p. 499-574. Datant du début du xvme siècle, il a été, en effet, encore réédité en allemand à Strasbourg en 1931. De ses Lettres de polémique parues en 1725 et 1732, il y a eu des rééditions successives au xvm6 et au XIXe siècle : à Rouen, par exemple, en 1769 ; à Avignon en 1840. Du Catéchisme, citons celles de Lyon (1836-1841-1845), d'Avignon (1838), Nancy et Tours (1840), Bastia (1850), etc..

page 324 note 4. L'abbé Horneck, curé de Saint-Pierre-le-Vieux, puis de Saint-Laurent (la paroisse de la cathédrale). Tableau général des principales conversions qui ont eu lieu parmi les protestants, depuis le commencement du XIXe siècle (Paris 1827), p. 221 (note). Il y a beaucoup à glaner dans les écrits de polémique religieuse de la Restauration.

page 324 note 5. Voir le rapprochement indiqué par M. Strohl lui-même entre Oberlin et Bucer : « Un.. aspect de l'humanisme chrétien de Bucer » (R. H. P. R., 1938, p. 446).

page 325 note 1. Cf. H. Strohl, « Un fils d'Oberlin (Henri) au pays de Lavatér » (Ext. de la R. P. H. R.) ; — du même, «Études sur Oberlin » (Cahier de la R. H. P. R., 13, 1926) ; — S. Charléty, article cité (p. 821).

page 325 note 2. La biographie édifiante que lui consacra Louis Spach en 1866 fait allusion aux « tableaux de la géographie d'outre-tombe, dressés et coloriés par le pasteur de Waldbach » (p. 216).

page 325 note 3. Voir notre compte rendu : « Études alsatiques et historiques » dans Revue de Synthèse, nouvelle série, t . LXV, série générale, janvier-juin 1949, p . 127.

page 325 note 4. Emile Dermenghem, Joseph de Maistre mystique (1946), p. 42-44.

page 325 note 5. Gérard van Rjnberk (professeur à l'Université d'Amsterdam), Un thaumaturge au XVIIIe siècle, Martinez de Pasqually (Paris, 1935) ; t . I I , complément du précédent (Lyon, 1938) et Episodes de la vie ésotérique (Lyon, 1948). — Il faudrait renvoyer aussi aux livres de T. Vuillaud, R. Le Forestier, A. Viatte et Alice Joly. — ED. Dermenghem a publié la Correspondance de Villermoz avec J. de Turkheim (1925). A. Viatte signale les relations de G. Oegger « avec d'obscurs extatiques alsaciens, disciples d'Oberlin, et Leay-Marnesia (sic) »: « Les Swedenborgiens en France de 1820 à 1830 », Revue de Littérature comparée, 1931, p. 423. Cf. Evans, Henri, « A propos de Louis Lambert. Un illuminé lu par Balzac : Guillaume Oeger », Revue des Sciences humaines, numéro consacré à Balzac, 1950, p. 3749.Google Scholar

page 325 note 6. Salomon, Anne-Louise, F.-R. Salzmann (1749-1820). Son rôle dans l'histoire de la pensée religieuse à Strasbourg (1932).Google Scholar

page 326 note 1. Robert Ambelain, Le martinisme (1946), — et Chateaurhin, G. De, Bibliographie du martinisme (Lyon, 1939).Google Scholar — Signalons deux publications récentes de textes : L.-CL. De Saintmartin, Tableau naturel des rapports qui existent entre Dieu, l'homme et V Univers (Introduction de Philippe Lavastine), Rochefort-sur-Mer, 1946, — et Gnostiques de la Révolution. I. Claude de Saint Martin (textes choisis par André Tanner), Fribourg et Paris, 1946. — Saint-Martin avait traduit Boehme (Cf. Alexandre Koyré, La philosophie de Jacob Boehme, 1929). — Sur Matter, voir les Souvenirs d'A. Cournot qui l'a beaucoup connu (Introduction d'E.-P. Bottinelli), 1913, p. 160-161.

page 326 note 2. « La franc-maçonnerie en Alsace sous la Restauration, son rôle politique et social » (en préparation ; à paraître dans la Revue Historique),

page 326 note 3. CH. TH. Gérold, « La Faculté de Théologie et le Séminaire protestant de Strasbourg (1863-1872) » (Etudes d'H. P. R., 1923). — F. Ménéooz, « Aperçu de l'histoire de la théologie protestante française aux xrxe et xx« siècles » (fi. H. P. R., 1943, p . 97-116). Matter fut le premier à faire au Séminaire des cours en français. — P. Leuilliot, « L'enseignement à la Faculté de Théologie Protestante de Strasbourg en 1825-1828 » (R. H. P. R., 1929, p. 48-52).

page 326 note 4. É.-G. Léonard, Le protestantisme français en 14, p . 92-93. Bon résumé d'histoire sociale. — Charles H. Pouthas, Guizot pendant la Restauration (1923) ; sur les milieux protestants, p. 342-343 et 348. — François Delessert est « un bourgeois opulent en même temps qu'un protestant austère ». (Y. Pedegert, Cinquante ans de Souvenirs, 1896, p. 8.)

page 327 note 1. E.-G. Léonard, « 1848 et l'essai de réorganisations du protestantisme français s (Reoue de théologie et d'action évangélique, 1948, p.. 50).

page 327 note 2. E.-G. Léonard, « Le Protestantisme de la Restauration, a et « Stendhal et les Mômiers » dans, Bétonne, 7 sept, et 12 oct. 1946.

page 327 note 3. Les expériences d'une Église p. 158»

page 327 note 4. Citons ce cuiieax texte d'une lettre de Beugnot, alors directeur général de la Police, à Leaay-Marnesia (10 sept. 1814﹜ : « Je crois apercevoir dans l'Europe et même en France, je ne sais «|uelle pente vers, les idées religieuses et même mystiques. Vous savez que ces idées macehent à la suitse des eonvuleions poKtiques. Nous n'avons encore éprouvé qu'un ébranlement, mais, il a été si fort,, mais nous sommes si peu rassis que c'est peut-être le moment où. les esprits tourmentés des réalités se réfugient dans-l'idéal.. Vous êtes auxpremières loges pour observer et je vous invite à le faire », dans P. Genevray, « L'État français et la propagation du Réveil » (sous la Restauration),. B. S. H. P. F ., 1946, p . 13. — Susini, Eugène, Fritz von Bader, et le romantisme mystique (Paris, 1942).Google Scholar

page 327 note 5. Horsit, L.-P. et Strohl, H., Commémoration du Centenaire de la mort de Isaac Haffner (1791-1831), Strasbourg, 1932.Google Scholar Ge reconstructeur de l'Église après la tourmente continuait à chérir le vieux Strasbourg d'avant la Révolution.

page 327 note 6. La Piété protestante en Alsace (cité p. 318, note 2), p . 275.

page 327 note 7. « Correspondance », p . p. Schwairtr(ext,dalaflecue*afaoee,,1901), 6 avjrill82Q..

page 328 note 1. Si le préfet avait ainsi signalé Haffner, ce n'était pas, à l'entendre, pour l'éloigner : « L'esprit de secte joue ici le premier rôle ; la politique ne vient qu'après », 6 novembre 1822 (Archives Nationales, F” 1098). — Cf. Pierre Genevbay, «Professeurs protestants dans l'Enseignement supérieur pendant la Restauration » (B. S. H. P. F., 1940).

page 328 note 2. Le rapport énumère les cinq professeurs de la Faculté : « En jetant un coup d'ceil sur le tableau des leçons qui se donnent dans les Universités protestantes de l'Allemagne, ajoute le doyen, plus d'un cours serait encore à désirer dans notre Faculté. Cependant, comme les Professeurs de la Faculté sont en même temps une partie intégrante du Séminaire protestant, ils suppléent par les leçons qu'ils donnent aux cours qui manquent à la Faculté. » Enfin, « la Faculté n'a point de Bibliothèque. Celle de l'ancienne Université est riche en Bibles, Pères de l'Église, mais elle manque d'ouvrages théologiques, surtout de ceux qui ont été publiés dans la dernière moitié du siècle passé » (Archives Nationales, F” 2067). L'ancienne Bibliothèque de l'Université, dont Jean Sturm avait été le premier recteur, relevait, en effet, du Séminaire, son héritier (jusqu'en 1873). — Chr. Pfister, « L'Université de Strasbourg », dans Pages Alsaciennes (1927), p. 244.

page 328 note 3. Voir aussi la discussion sur les fondations protestantes et les « prébendiers de Saint- Thomas sous le Second Empire (Strohl, p. 359). Depuis que Koch avait, par le décret du 17 août 1790, empêché la sécularisation des biens protestants, c'était là un grand grief catholique, souvent repris (Ibid., p. 311, — et J. Richebateau, op. cit.). C'est toute la question des rapports catholiques-protestants qui exigerait ici de trop longs développements. Nous la reprendrons dans un travail ultérieur. Mais l'étude religieuse de l'Alsace, par la présence de plusieurs confessions, offre évidemment un grand intérêt pour l'histoire comparée.

page 329 note 1. F. Ponteil, « Les débuts de l'Académie impériale de Strasbourg. Le professeur Koch, «andidat-recteur » (Revue du Rhin, 1937, n° 8, p. 7).

page 329 note 2. 26 octobre 1817 (Archives Nationales, F » 9693).

page 329 note 3. Metzger aurait, en particulier, souhaité la suppression de la « période » qui suit : « Quels beaux et nombreux recueils de saints cantiques les nobles chantres allemands n'ont-ils point composés pour la dévotion publique et pour celle des familles I Quelle est l'Église qui, comme l'Église protestante d'Allemagne, possède un aussi beau trésor de cantiques instinctifs et d'hymnes sublimes qui consolent l'âme et réjouissent le coeur du chrétien I » (Lettre du 9 septembre 1817, au Directoire.) Archives de Saint-Thomas, dossier 70.

page 329 note 4. Nous nous permettons de renvoyer à deux modestes contributions : « Ami Bost à Strasbourg (1819-1821)», R.H.P.R., 1929,p. 474-479, «Un élève d'Ami Bost», Ibid., 1931, p. 178-184.

page 330 note 1. A.-S. Salomon, « Charles Cuvier », (ext. de la Revue Chrétienne, Strasbourg, 1922) a utilisé des sources inédites. Archives Parlementaires, t. 52 (18 mai 1827). Sur les rapportsavec E. Quinet, Henri Tronchon, Romantisme et préromantisme (1930), ainsi que la Correspondance de Quinet.

page 330 note 2. Il demandera des renseignements au président strasbourgeois du Consistoire de la Confession d'Augsbourg, n'en ayant trouvé aucun dans son Bureau du Ministère, sur TÉglise luthérienne de France « ni sur son organisation, ni sur ses règlements intérieurs, ni sur le personnel des ministres qui la composent » (1828)v Ce qui projette des lueurs sur l'histoire? administrative. (Archives de Saint-Thomas, dossier 64). Jean Poirier, G. Cuvier et FUhrversité (Revue âe Paris, 1e r juillet 1932) et John VÏÉIstot, G.Conter (1932). ïl faudraitdépouiller les Papiers Cuvier conservés à la Bibliothèque de la Société de l'histoire du Protestantisme français (à Paris).

page 330 note 3. Notice historique sur l'établissement du Neahof depuis son origine (1825), Strasbeurg, 1837.

page 330 note 4. Le Globe défendra les Piétistes de Bischwiller poursuivis en justice sous la Restauration. — Voir Dubois, Fragments littéraires, t. I (1879), p. 311 ; — Gazette des Tribunaux (1826) et Le Globe (3 août, 5 sept. 1826 et 9 janv. 1827). — Isambert, , Plaidoyer pour les Piétistes de Bischwiller (Paris, 1826).Google ScholarArchives Nationales, FJ 9767.

page 330 note 5. Will, La piété protestante en Alsace, p. 278. — Du libéralisme, Bruch fut l'homme; le. plus représentatif de 1821 à 1874, « quelque peu mystique et évolutiormiste avant la lettre ».

page 330 note 6. A. Causse, « La Bible de Reuss et la renaissance des études d'histoire religieuse en France » (R. H. P. T., 1929, p. 1-32). Causse, fondateur-directeur de cette revue (1921-19L_); a lui-même, ainsi que le rappelait M. Charles Hauter, l'actuel doyen de la Faculté de Théologie Protestante de Strasbourg (R. H. P. JR-, 1947, p. 9), laissé un « document historiqffle » ses souvenirs d'enfance intitulés Au temps de nos anciens (Strasbourg, 1948), où il éveque ‘existence des paysans du Quercy « qui lisaient la Bible et ne lisaient que la Bible » !

page 330 note 7. Rappelons son Histoire littéraire de l'Alsace à la fin du XVe et au commencement du XVIe siècle (1879), « livre solide, charmant et vivant » sur la vie dea humanistes alsaciens* F. Kiener, article cité).

page 331 note 1. Voir A l'orée de la forêt vierge (1929), Un médecin dans la forêt vierge (Strasbourg, 1947), Histoires de la Forêt Vierge (1950) et Souvenirs de mon enfance (Strasbourg, 1950), outre J.-S. Bach (1904). Son ouvrage capital, Kullurphilosophie (2 vol., Munich, 1923), a été traduit en anglais : Philosophy of Civilization (Londres, 1923). — Cf. Schweitzer, A., An Anthology (New York, 1950)Google Scholar, accompagnée d'une bio-bibliographie ; — Une Anthologie, p. p. Charles-J. Roy, 1950.

page 331 note 2. R. “Will, *Les Églises protestantes de Strasbourg pendant la Révolution » (1942), « sous la Monarchie de Juillet » (1944), « sous la Seconde République » (1946), « sous le Seconds Empire » (1947 et 1949), dans R. H. P. H.

page 331 note 3. « La piété protestante en Alsace » (article cité).

page 332 note 1. Selon le sous-titre de « La liberté chrétienne » (Études d'H. P. R., 1922).

page 332 note 2. « En fait, un homme du xvie siècle doit être intelligible, non par rapport a nous, mais par rapport à ses contemporains. Ce n'est point à nous et à nos idées, c'est à eux et à leurs idées qu'il faut référer » (Lucien Febvre, Le Problème de l'Incroyance au XVIe siècle).

page 332 note 3. L'évêque de Strasbourg, en 1824, s'opposait à un projet commun des habitants des deux confessions de construire ensemble une chapelle pour les deux cultes à Niederseebach (Bas- Rhin) en invoquant la pensée du législateur de la loi du 18 Germinal an X : « Le principal motif du législateur semble avoir été de prévenir les différends et les rixes que la simultanéité peut occasionner », et déclarait, dans une autre lettre, à propos de cette même chapelle : « J'aimerais mieux la voir tomber en ruines que de concourir à l'exercice des deux cultes ». Au sous-préfet de Wissembourg, 19 juin et 10 septembre 1824. Archives de l'évêché de Strasbourg (Reg. 100).

page 332 note 4. Nous citons ici le pasteur Ch. Bartholmé, président de la Commission Synodale, dans son Rapport au Synode de 1949 (Supplément à La Feuille synodale, septembre 1949, de l'Église réformée d'Alsace et de Lorraine »). De ces « haines et rancunes », l'auteur du Rapport cite un exemple particulièrement grave : au lendemain de la Libération, « les gardes mobiles ont cerné un pâté de maisons pour arrêter tous les hommes, qui, par hasard, étaient tous réformés ! » Nous avons utilisé aussi l'Exposé sur les Rapports des Inspections (1948) et l'Extrait des Rapports inspectoraux (1949) du Consistoire Supérieur de l'Église de la Confession d'Augsbourg.

page 333 note 1. Selon l'expression de M. le pasteur Ochsenbein, directeur de la Société Évangélique de Strasbourg, dans l'article précité du Semeur (p. 316, note 3). Lui aussi souligne les « richesses » et les a pauvretés » du Protestantisme alsacien, où « la vision des choses est souvent à l'échelle d'une petite Église » (p. 110). Il note encore le rapprochement, qui se dessine, entre Églises libres et concordataires (p. 113). Cf., du pasteur Paul Gbrbbb, « L'Alsace, terre d'évangélisation », dans Le Christianisme au XXe siècle, du 23 mars 1950.

page 333 note 2. P. Leuilliot, « Les anabaptistes alsaciens sous le second Empire, d'après une enquête administrative de 1850 » (R. A., 1947, p. 207-211), et P. Marthelot, « Les Mennonites dans l'Est de la France », Rev. de géogr. alp., t. XXXVIII, 1950, fasc. 2, p. 475-493.

page 333 note 3. E.-G. Léonard, Le protestantisme (La société française contemporaine, p. 123). — Cf. Problèmes et expériences du protestantisme français (1940).

page 333 note 4. On lui doit encore la traduction (avec introduction et notes) du Traité de l'amour du prochain, publié par Martin Bucer en 1523 et non réédité depuis (Cahiers R. H. P. R., 1932, 1949).

page 333 note 5. Rappelons enfin, parmi les revues générales d'histoire religieuse, « Le protestantisme français au XIXe siècle », par G. Weill, Revue de Synthèse historique, t. XXIII (1911), p . 210- 240. —Cet essai était déjà rédigé quand M. Léonard a publié sur le Protestantisme français de la Révocation à la Révolution des « positions de problèmes » et une bibliographie fort utiles (L'Information Historique, sept.-oct. 1950, p. 134-141).