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La crise d'une société : Seigneurs et paysans du Bordelais pendant la guerre de Cent Ans1

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

Robert Boutruche*
Affiliation:
Université de Strasbourg

Extract

Entre les dernières années du XIIIe siècle et le milieu du XVe, le Pordelais représente un enjeu de marque dans l'interminable conflit qui oppose les Plantagenets puis les Lancastres aux Valois. Secteur vital de la Guyenne anglaise, il voit déferler à neuf reprises les troupes françaises sur une partie de son territoire et subit, à côté des épreuves apportées par la guerre, « maints autres grands tourments ». Sous la pression brutale des événements, sous l'influence aussi d'une évolution économique bien antérieure au XIVe siècle, de profondes transformations s'accomplissent dans le monde des possesseurs fonciers, qui, vivant essentiellement des droits sur la terre ou de la culture du sol, ont pour cadre principal la seigneurie. Ces transformations se retrouvent alors, avec des nuances multiples, dans toute la France.

Type
Essais et Mises au Point
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1947

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Footnotes

1

Sous ce titre, un travail, actuellement manuscrit, a été présenté en Sorbonne, le 21 décembre 1946, comme thèse principale de doctorat. Je remercie la Direction des Annales, qui a bien voulu m'en demander une analyse que j'ai conçue moins comme un résumé que comme un exposé des intentions et des méthodes. La pratique est inhabituelle. Mais elle permet aux auteurs qui se voient contraints de différer la publication de leurs travaux d'en donner quelque idée.

References

page 337 note 1. L'étude qui fait l'objet de cet exposé repose principalement sur une documentation manuscrite puisée dans les Archives départementales de la Gironde, des Basses-Pyrénées et de la Haute-Garonne, ainsi qu'aux Archives Nationales, au Public Record Office et au British Muséum. Documentation considérable, qui ne répond cependant pas à toutes les questions. On voudrait connaître aveo plus de précision les mesures de superficie et de capacité, les régimes agraires, les mouvements de population, la vie privée.

page 337 note 2. Ces divers éléments sont examinés dans le premier Chapitre du livre. Jo ne peux que les mentionner ici.

page 337 note 3. Ibalde, Jean, La vigne et la maison, p. 65, Paris, 1922.Google Scholar

page 337 note 4. Il s'en faut cependant que toutes les terres et tous les pouvoirs soient pris dans les mailles des réseaux de dépendances. Aux alleux qui subsistent, j'ai consacré ma thèse complémentaire, Une société provinciale en lutte contre le régime féodal. L'alleu en Bordelais, et en Bazadais du. XIe au XVIIIe siècle, Publications de la Faculté des Lettres de Strasbourg, fasc. 100, Rodez, 1947', 278 pages in-8°.

page 338 note 1. Même si l'on fait abstraction des droits tels que la justice, dont le ressort ne coïncide pas toujours, il s'en faut, avec les limites de la seigneurie terrienne.

page 339 note 1. D'où, assez souvent, la distinction entre le seigneur justicier et le simple seigneur foncier.

page 339 note 2. Usages qui sauvegardent les droits du seigneur, comme ceux du lignage.

page 339 note 3. Ainsi qu'on a tenté de le démontrer par quelques chiffres.

page 340 note 1. Du latin questalis, lequel vient de questa, « taille » : charge caractéristique du servage, du moins sous sa forme arbitraire.

page 340 note 2. « Les serfs de biens seulement » sont en. petit nombre, de même que ceux « de corps seulement ».

page 340 note 3. Exemple : un nommé Jean et ses fils sont serfs « comme leurs héritiers le seront, et comme leurs ancêtres l'étaient, de Miramonde de Calhau, ainsi que de ses ancêtres, de ses héritiers et de ses ayants-droit » (Arch. Nat., J. n47, n° 18 : i344). Ce lien personnel est renforcé, dans certaines seigneuries, (par la prestation d'un hommage et d'un serment de fidélité analogues, dans leur forme, à ceux qui sont prêtés par les vassaux. (Sur cette question, voir notamment P. PETOT, « L'hommage servile », dans Revue historique de droit français et étranger, 1927, p. 65-127.)

page 341 note 1. Arch. Histor. Gironde, XVIII, 371 (1425).

page 342 note 1. Chroniques, éd. Kervyn, XVI, 316-317.

page 342 note 2. Arch. Ilistor. Gironde, LVI, 34-42 (1465).

page 342 note 3. C.-E. Labrousse, La crise de l'économie française à la fin de l'Ancien Régime, p. 307-212.

page 344 note 1. Chroniques, éd. Luce, V, 70 ; VII, 66 (lendemains de Poitiers et époque du Prince Noir).

page 344 note 2. Boutruche, R., « Aux origines d'une crise nobiliaire. Donations pieuses et pratiques successorales en Bordelais du XIIIe au XVIe siècle » (Ann. d'Hist. sociale, t. I, 1939, p. 161-177 et 257277).Google Scholar

page 346 note 1. En i35i par exemple, ils entrent pour la moitié dans le total des revenu» en argent de l'archevêque de Bordeaux.

page 346 note 2. Froissart, , Chronique!, éd. Luce, IV, 6768, 225.Google Scholar

page 346 note 3. Ibid., XII, 96.

page 347 note 1. Ces observations «ont à rattacher au débat récemment ouvert par Lucien Febvre, l'abbé Lestocquoy et Georges Espinas dans Annales, I, 1946, p. i3g-i53.

page 348 note 1. Une étude sur la reconstruction jusqu'au début du XVIe siècle Jfera suit» au présent ouvrage.