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I. Les capitalistes romains et la viticulture italienne

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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Trop souvent, la vie économique des sociétés antiques se dérobe à l'enquête de l'historien désireux de s'appuyer, sur des données précises, c'est-à-dire sur des faits matériels ou, mieux encore, sur des chiffres. Quoi qu'il en ait, il lui faut se rabattre, principalement pour les sociétés classiques de la Grèce et de Rome, sur les textes littéraires. Vagues, se bornant à traduire des impressions d'incompétents, ils sont, en même temps, encombrés de poncifs pieusement transmis d'un écrivain à l'autre. On n'en voudrait pas moins verger au dossier de la viticulture italienne un texte qui ne semble avoir retenu jusqu'ici l'attention de personne et dont l'analyse critique révèle, pourtant, qu'il est moins négligeable que beaucoup d'autres ordinairement invoqués.

Type
Sur la Vigne
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1947

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References

page 257 note 1. Pour tout ce qui concerne en général le De lege agraria, je renvoie au commentaire dont A, Boulanger a fait-précéder son édition au t. IX (1932) des Discours de Cicéron, dans la coll. G. Budé.

page 258 note 1. De lege agr., II, XVIII, 48. Le mouvement ne se comprend: que si on rapproche de ce passage I, 1, 2-3. La silva Scantia est également nommée en III, IV, 15 ; elle est inconnue par ailleurs. Je ne traduis pas Je mot silva, dont le sens exact n'est pas sûr.

page 258 note 2. I, 1, 2 : Videte… ut a maioribus nostris possessiones relictas disperdat oc dissipet, ut sit non minus in populi Romani patrimonio nepos quam in suo.

page 258 note 3. Il y en avait certainement parmi les biens mentionnés en II, XIV, 36.

page 259 note 1. Cf., par exemple, Dig., L, XVI, 30.

page 259 note 2. Vérité évidente, même si on n'adopte pas l'interprétation de Carcopino, J. dans Hist. rom., t. II, I, p. 387 Google Scholar, n. 1718. — Caton, De agric, 7, 1, note que le bois se vend toujours bien près des villes.

page 259 note 3. Production du vin dans l'Italie moderne (en millions d'hectolitres) : 1915, 19, 1 ; — 1933, 53, 9 ; — 1934, 30,9 ;— 1935, 46,7 ; — 1938, 41,4.

page 260 note 1. Cf. Piganiol, A., La Conquête romaine, p. 449450 Google Scholar.

page 260 note 2. CIc, Pro lege Man. de imp. Cn. Pomp., 17-19 : 1e discours est de 66 avant J.-C.

page 260 note 3. Cf. la lettre de Manlius, citée par Salluste, Cat., 33, I et suiv. — Dès 62, l'argent se trouve aisément au taux de 6 p. 100 (CIc, Ad fam., V, 6, 2) : la répression de la conjuration die Catilina n'y est pas étrangère, de même que l'établissement de l'ordre romain en Orient. On pourrait en tirer argument pour conclure, en raison de la publication plus tardive du discours, à une cause permanente.

page 260 note 4. Il n'y eut jamais à Rome de distributions gratuites de vin : Hist. Aug., Aurelian., 48, 1-4.

page 260 note 5. L'examen des recueils de Sprichwörter dressés par les modernes montre qu'elle n'est pas attestée comme proverbe proprement dit ; mais toutes les locutions proverbiales sont loin d'être identifiées.

page 261 note 1. De agric, I, 6: Praedium quod primum siet, si me rogabis, sic dicam : et emnibus agris optimoqne loco ingéra agri certum, vinea est prima si vinoi mulio est, secundo loco hortus inriguus, etc… En huitième «position, le mot urbustum peut théoriquement présenter plusieurs sens ; il ne désigne pas, à coup sûr, les arbres auxquels on marie la vigne ; je ne pense pas non plus que la traduction habituelle (« verger ») convienne.

page 262 note 1. Cf. par exemple, Gummerus, H., Der rôm. Gutsbetrieb (Klio, Beiheft V, 1906), p. 19 Google Scholar ; — J. Kromater, Die wirtsch. Entwicklung Italiens im II. und I. Jahrh. v. Chf. (Neue Jahrb. für das klass. Altertum, 1914, t. XXXIII), p. 149 ; — Rostovtzeff, M., Gesellschaft und Wirtschaft in röm. Kaiserzeit (Leipzig, 1931), t. I, p. 1830 Google Scholar ; — Oertel, P., Cambr. anc. hist., t. X (1934), p. 392 Google Scholar et suiv.

page 262 note 2. Remarquer la réserve si vino multo est, que Varron (R. r., I, 7, 9) renforce encore en ajoutant, peut-être d'après un ms. meilleur que les nôtres, et bono. — Remarquer aussi la préférence qu'en un autre moment Caton donnait aux pâturages, qu'ils fussent bons, assez bons ou mauvais : CIc, De off., II, 36 ; Pline, N. h., XVIII, 30 (essentiel parce qu'il en donne l'explication : le maximum de revenu pour le minimum de dépenses engagées, ce que Columeijle, De r. r., VI, pr., 5, ne semble pas avoir compris).

page 262 note 3. I, 7, 10 et 8, 1 : Scio… scribere illum. Sed de hoc non consentiunt omnes, quod alii dant primatum bonis pratis, ut ego quoque… Contra vineam sunt qui putent suraptu fructum devorare. — Pour la date de la rédaction, of. I, 1, 1 ; l'entretien est certainement placé, par artifice, à une date antérieure (67 pour le livre II et 54 pour le livre III), mais qui ne peut être précisée : il n'importe ici.

page 262 note 4. III, 3, 1 : …Prius quam de satione vitium disseram, non alienum puto… ut ante perpensum et exploratum habeamus, an locupletet patremfamilias vinearum cultus. Est enim paene adhuc supervacuum de his conserendis praecipere, dum quod prius est, nondum concedatur, an omnino sint habendae. Idque adeo plurimi dubitant, ut multi refugiant et reformident talem positionem ruris, atque optabiliorem pratorum possessionem pascuorumque vel silvae taeduae iudicent. — III, 3, 4 ; Cur ergo res infamis est ?

page 263 note 1. IV, 4, I, Et nos igitur… magno animo vineas ponamus, ac maiore studio colamus.

page 263 note 2. Serck, O., Gesch. des Untergangs der rôm. Welt (Stuttgart, 1921), t. I, p. 371 Google Scholar ; — et par exemple, Billiard, R., La vigne dans l'Antiquité (Lyon, 1913), p. 97 Google Scholar et suiv.; — Carl, G., Die Agrarlehre Columella's (Vierteljahrsohr. f. Soz.- und Wirtschaftsgesch., t. XIX, 1926), p. 40 Google Scholar.

page 263 note 3. Op. cit., t. II, p. 53 et 276, n. 20.

page 263 note 4. Dans la mesure où ces œuvres littéraires, et notamment les Géorgiques, ont le caractère d'œuvres de propagande plus ou moins inspirée, elles pourraient d'ailleurs appuyer mon argumentation.

page 263 note 5. En particulier, Cato mai. de sen., XV, 51 et surtout 52-53, passage sur les sources duquel on peut consulter le commentaire de P. Wuilleumier (p. 49 et suiv.), dans la tioll. G. Budé. — D'une façon plus générale, cf. H. Kier, De laudibus vitae rusticae (Diss. Marburg, 1933).

page 264 note 1. Sur les vices fondamentaux de ces calculs, cf. Weber, M., Die röm. Agrargesch. (Stuttgart, 1891), p. 224 Google Scholar et 226, n. 20 ; — Mickwitz, G., Econ. rationalism in Graeco-Roman agric. (The English hist. rev., t. LII, 1987), p. 583 Google Scholar et suiv.; — Frank, T., An econ. survey of anc. Rome, t. V, Rome and Italy of the Empire, (Baltimore, 1940), p. 151 Google Scholar.

page 264 note 2. Varron, R. r., I, 2, 7 ; — Pline, N. h., XIV, 52 ; — Col., De r. r., III, 3. Tous parlent de rendements de 200 à 300 hl. à l'hectare.

page 264 note 3. Pline, N. h., 48-52 : anecdotes d'Acilius Sthenelus et de Remmius Palaem'on (cf. T. Frank, o. c, p. 151-153).

page 264 note 4. Pline, N. h. XIV, 55-56 : c'est le Falerme Opimianum, de l'année (121 av. J.-C.) du consul Opimius, dont la réputation est attestéo par do nombreux textes ; on pouvait encore s'en procurer 160 ans plus tard, mais a quel prix !

page 264 note 5. Pline, N. h., XIV, 51 ; — Col., loc. cit.

page 264 note 6. O. Bohn et A. Oxé, dans Germania, 1923, 1924, 1925 ; — cf. A. Grenier, dans T. Frank, An econ. survey of anc. Rome, t. III (1937), La Gaule rom., p. 431, n. 42.

page 264 note 7. Varron, R. r., I, 2, 3-8 (pour les vignobles, surtout 6-7) ; sur ce texte, cf. R. Scalais, L'éloge de l'Italie par Varron, dans Mélanges P. Thomas, Bruges, 1930, p. 618-626. — En rapprocher Pline, N. h., XIV, 8.

page 265 note 1. Outre les références citées précédemment; cf. par exemple, pour l'Orient de la Méditerranée, Hatzfeld, J., Les trafiquants italiens dans l'Orient hellénique, Paris, 1919, p. 213230 Google Scholar.

page 265 note 2. J. Kromayer, o. c, p. 149, et J. Carcopino, o. c, p. 90, en réservant l'extension des vignobles aux possesseurs de capitaux importants, négligent le* profits tirés de leurs campagnes par les simples légionnaires.

page 265 note 3. Je poursuivrai l'étude do certains aspects de oette question dans un mémoire que je destine aux Mélanges D. Faucher, en préparation à Toulouse.