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Consommation et Usages Alimentaires en Tunisie aux XVIIIe et XIXe Siècles

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

Lucette Valensi
Lucette Valensi*
Affiliation:
Université de Paris VIII
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L'analyse des usages alimentaires pouvait se faire à trois niveaux : celui de l'économiste et du diététicien qui rapportent une comptabilité générale de la production au nombre et à l'âge des consommateurs, calculent le volume des rations, leur valeur calorique, la combinaison des aliments protecteurs avec les protides, glucides, etc. Ces considérations ne sont sûrement pas étrangères aux Nord-Africains des xviiie et xixe siècles qui, sans les traduire dans un vocabulaire savant ni peser leurs repas, se préoccupent cependant de manger à leur faim. C'est ce niveau d'analyse qui a été proposé, ou au moins privilégié, pour l'enquête sur la consommation.

Type
Dossier: Histoire de la Consommation
Information
Annales. Histoire, Sciences Sociales , Volume 30 , Issue 2-3 , June 1975 , pp. 600 - 609
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1975

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References

Notes

1. Les chiffres concernant la population et les arbres proviennent d'informations recueillies aux Archives Générales du Gouvernement Tunisien, registres de la mejba, pour la première ; du qanùn, pour les seconds. Les autres chiffres n'ont qu'une valeur indicative ; ils seront plus rigoureusement justifiés dans un ouvrage sur les Fellahs tunisiens actuellement sous presse.

2. Archives Générales du Gouvernement Tunisien, registres 1855 et suivants.

3. Le mouvement saisonnier des sommes perçues au titre de l'impôt sur les marchés du nord de la régence confirme ces variations.

4. F. Braudel, Civilisation matérielle et capitalisme, Paris, A. Colin, 1967.

5. Je résume ici les informations livrées par les Archives Nationales (Paris), Ae B1 1129, 1130, 1134, 1139, et les Archives du Ministère des Affaires Étrangères, Tunisie, correspondance commerciale, vol. 46 et 54.

6. Plantet, , Correspondance des beys de Tunis et des consuls de France avec la Cour, 1577-1830, Paris, 3 vol., 1893-1899Google Scholar; voir notamment vol. II, pièce 779, vol. III, pièce 1771.

7. P. Dan, Histoire de la Barbarie et de ses corsaires, Paris, 1637.

8. Archivio di Stato, Venezia, V Savi alla Mercanzia, B 767.

9. F. Braudel, op. cit.

10. Peyssonnel et Desfontaines, Voyages dans les Régences de Tunis et d'Alger, Paris, 1838, vol. II, pp. 69-70. En l'absence de données quantitatives, j'ai dû me contenter de rassembler et de confronter les témoignages des contemporains.

11. Id., vol. II, pp. 72, 274, 286.

12. Pour le xixe siècle, Archives du Ministère de la Guerre, Tunisie, carton 29, étude sur le Djérid. Sur la période plus récente, Cahiers de Tunisie, 1955, n° 12.

13. Op. cit., vol. I, p. 209.

14. Idem, pp. 97, 198, 222. Abbé Poiret, Voyage en Barbarie, ou lettre écrite de l'ancienne Numidie pendant les années 1785 et 1786, Paris, 2 vol, 1789, p. 36.

15. Desfontaines, , Flora atlantica sive historia plantarum quoad in atlante agro tunetano et algerensi crescunt, Paris, 1798, 3 volGoogle Scholar.

16. Cap. Kennedy, Clark, Algeria and Tunisia in 1845, Londres, 2 vol., 1846, vol. II, p. 25Google Scholar.

17. M. Rodinson, article « Ghida » dans Encyclopédie de l'Islam, nouvelle édition, pp. 1081- 1097.

18. Shaw, , Voyage de M. Shaw M. D. dans plusieurs provinces de la Barbarie et du Levant, La Haye, 2 vol., 1743, vol. I, p. 195Google Scholar.

19. M. Ben Smail et L. Valensi, Le règne de Hammouda Pacha dans la chronique d'Ibn Abi d-Diyaf, Cahiers de Tunisie, t. XIX, n»s 73-74, pp. 87-108.

20. Montaigne, Essais,, Livre I, chap. LV, des senteurs. P. Sebag, « Une nouvelle de Bandello ». Ma. n° 127, 1971, pp. 35-62.

21. A. Cour, art. « Kuskusu » dans Encyclopédie de l'Islam, prem. éd., E. G. Gobert, Usages et rites alimentaires des Tunisiens, extrait des Archives de l'Institut Pasteur de Tunis, Tunis, 1940, Shaw, op. cit., vol. I, p. 385.

22. État des royaumes de Barbarie, Tripoly, Tunis et Alger, Rouen, 1703, p. 115. De Saint Gervais, Mémoires historiques qui concernent le gouvernement de l'ancien et du nouveau Royaume de Tunis, Paris, 1736.

23. P. Marty, « L'année liturgique musulmane à Tunis », Revue des études musulmanes, cahier I, 1935. Cf. pour le Maroc, J. Jouin, « Valeur symbolique des aliments et rites alimentaires à Rabat», Hesperis, t. XLIV, 3e-4e trim., pp. 299-328.

24. Ibn Abi Dinar el Kairouani, Histoire de l'Afrique, trad. Pellissier et Remusat, Exploration scientifique de l'Algérie, VII, 1845, p. 492 ; G. Payre, «Une fête du printemps au Djerid », Revue tunisienne, nouv. série, 1-2-3” trim. 1942, nos 49-50-51, pp. 171-178. Cf. pour le Maroc, E. Westermarck, Ritual and Belief in Morocco, Londres, 1926, 2 vol.

25. Hanoteau et Letourneux, La Kabylie et les coutumes kabyles, 3 vol., 1872-1873. Ces échanges alimentaires se déroulent à l'intérieur du clan, unité de résidence et de consanguinité, dont les dimensions varient de 200 à un millier d'individus.

26. Shaw, op.cit., vol. I, p. x-xi. F. Pananti, Avventure e osservazioni di Filippo Pananti sopra le coste di Barbaria, Florence, 2 vol., 1817, p. 274.