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A propos d'un manuel : Le premier empire colonial français: Problèmes et Solutions

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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En 1932, le sujet suivant fut proposé aux candidats à l'École coloniale, comme on l'appelait encore : « Montrez, en étudiant dans ses grandes lignes la politique coloniale de la France de ses origines (XIe siècle) à nos jours, la continuité de cette politique. » Il fournit l'occasion d'une replique1 judicieuse d'un collaborateur des Annales, dont l'argumentation aboutissait facilement à nier la thèse déterministe qu'on avait insinué les candidats à adopter. « L'histoire coloniale, remarque encore l'auteur d'un manuel récent, est étrangement complexe. Elle empiète sur l'histoire diplomatique, elle est étroitement liée à l'histoire intérieure et aux mouvements d'une opinion publique particulièrement influençable, elle ne saurait se séparer de l'histoire militaire de la conquête, elle ne saurait ignorer les peuples qui sont l'objet des entreprises coloniales, non plus que leurs coutumes; enfin, elle ne doit pas négliger l'action de personnalités puissantes quj ont soit créé, soit interprété une doctrine coloniale en constante évolution. C'est dire la difficulté d'une tâche qui consiste à faire. à ces multiples éléments une place variable avec les époques et avec les événements » (Préface).

Type
Mises au Point
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1947

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References

page 468 Note 1. R. Boutruche, Revue Historique, septembre-octobre 1933.

page 468 Note 2. Henri Blet, Histoire de la Colonisation française. Naissance et déclin d'un empire, des origines à 1815 [en fait le livre s'arrête à 1789], Grenoble et Paris, B. Arthaud, 1946, in-8°, 336 p., avec pi. h. t. et croquis dans le texte.

page 469 Note 1. Quand les banques ne refusent pas d'ouvrir leurs archives ; la mésaventure est arrivée à l'auteur d'un livre sur Le crédit et la banque au Maroc (1929). Cf. Annales, t. III, 1931, p. 129.

page 469 Note 2. éMerit, Marcel, « L'histoire de nos méthodes coloniales. Un programme de recherches. » (Publications du Centre d'Études économiques et sociales de l'Afrique française, XIV), Alger, 1946 ; petit in-12, 25 p.Google Scholar

page 469 Note 3. Notre collègue M. Dauvergne a tenté de restituer à cette histoire un caractère concret dans son article, « Aspects de l'histoire coloniale », Revue de Synthèse historique, 1933.

page 469 Note 4. Il existe, en attendant sans doute la suite et fin dé celui-ci, un seul livre d'ensemble, l'Histoire de la Colonisation Française de M. Georges Hardy (3e édition, 1938) dans la collection des Manuels Coloniaux, publiés à la Librairie Larose. Il sacrifie beaucoup au déterminisme incriminé par Boutruche et à l'histoira diplomatique. Sur l'ouvrage de Jules Saintoyant, cf. Annales, t. III, 1931, p. 123.

page 469 Note 5. Au programme des conditions d'admission à l'École Nationale de la France d'Outre-Mer figuraient encore en 1947, en effet, « les débuts de l'expansion française : les Normands (I), les Croisades, le commerce méditerranéen ».

page 469 Note 6. Pour s'en tenir aux colonies, il y a des pages remplies d'indications précieuses en dehors même des problèmes linguistiques au t. VIII (2e et 3e parties, ensemble) de l'Histoire de la Langue Française (1935), de Ferdinand Brùnot, p. 1037 à 1195. — Cf. Emile Lauvrièhe, « Survivances françaises en Amérique du Nord », Les Études Américaines, cahier V, 1947.

page 470 Note 1. « Procès à reviser ? Louis XI, la noblesse et la marchandise », Annales, t. I, 1946, p. 331-342.

page 470 Note 2. Lire continentale et non sentimentale 1 (Art. cité, p. 340.)

page 470 Note 3. A propos du Levant, au lieu de nous énumérer tous les renouvellements successifs des Capitulations, mieux ne vaudrait-il pas évoquer la vie des Français soumis aux « donatives », exposés aux « avanies » parmi les rivalités des ordres religieux ? Cf. FrançOis Charles-Roux, Les Echelles de Syrie au XVIIIe siècle (1928).

page 470 Note 4. Voir la mise au point critique de CH.-André Julien, Les Français en Amérique pendant la première moitié du XVIe siècle (Introduction à Colonies et Empires, 2e série : Les Classiques de la Colonisation, 1, 1946).

page 470 Note 5. Cf. F. Oudot De Dainville, La géographie des humanistes (1940).

page 470 Note 6. Henri Hauser, La pensée et l'action économique de Richelieu (1944).

page 471 Note 1. La Colonisation de la Nouvelle-France (1906).

page 471 Note 2. Voir l'article do Marcel Giraud : « L'origine de la Course des bois » Revue d'histoire moderne, mars-mai 1936, et surtout : Le métis canadien. Son rôle dans l'histoire des provinces de l'Ouest, Paris, Institut d'Ethnologie, 1945, in-4°. Une bonne partie de ce gros livre concerne la période française (voir en particulier les pages sur La Verendrye).

page 471 Note 3. Les études critiques que lui a consacrées le baron Marc de Villiers ne semblent pas encore avoir beaucoup modifié l'opinion courante sur la dernière expédition de Cavelier de La Salle (1684-1687).

page 471 Note 4. Pour la fin de l'Ancien Régime, voir Blanche Maurel, Cahiers de doléances de la colonie de Saint-Domingue pour les États-Généraux de 1789 (1933) — et : Saint-Domingue et la Rêvolution Française. Les représentants des colons en France de 1789 à 1795 (1943).

page 471 Note 5. J.-B. Delawarde, Les défricheurs et les petits colons de la Martinique au XVIIe s. (1935). Sur « l'ère » contemporaine du « paysan ». voir, du même auteur, La vie paysanne à la Martinique. Essai de géographie humaine, Fort-de-France, 1937.

page 472 Note 1. M. Blet cite en effet, à propos de la politique coloniale de Ghoiseul (p. 293), cet extrait des Lettres critiques et politiques sur le Canada publiées par Dubuc,. en 1786.

page 472 Note 2. Voir l'étude très fouillée de Hervé du Halgouet, Nantes, ses relations commerciales entre les Iles d'Amérique au XVIIIe s., ses armateurs Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, t. 20, 1939. 292 p. in-8°.

page 472 Note 3. Voir R. Boutruche, Bordeaux et le commerce des Antilles françaises au XVIIIe s. (Nos Antilles, ouvrage publié sous la direction de Serge Denis, 1993, p. 83-125) ; — Hubrecht, « Les Colonies et le port de Bordeaux an XVIIIe s. », Annales de Droit et des sciences sociales, 1934, et Geneviève Charpentier, Les relations économiques entre Bordeaux et les Antilles au XVIIIe s., 1937.

page 472 Note 4. C'est le titre d'un article de L.-P. May (Revue d'Histoire Economique et Sociale, 1930).

page 473 Note 1. Voir H. Chapoulié, Aux origines d'une Eglise. Rome et les missions d'Indochine au XVIIe s. (1943), — et Kontsri Subamoukala, La Thailande et ses relations avec la France (1940), intéressant du double point de vue historique et actuel. Nos citations en proviennent.

page 473 Note 2. K. Subamoukala cite avec esprit La Bruyère : «Si l'on nous assurait qua le motif secret de l'ambassade des Siamois a été d'exciter le Roi Très-Chrétien à1 renoncer au christianisme… avec quelles risées et que étrange mépris n'entendrions- nous pas des choses si extravagantes ! Nous faisons cependant 6 000 lieues de la mer pour la conversion des Indes, des royaumes de Siam, de la Chine et du Japon, c'est-à-dire pour faire très sérieusement à tous ces peuples des propositions qui doivent leur paraître très folles et très ridicules. Ils supportent néanmoins nos religieux et nos prêtres ; ils les écoutent quelquefois,. leur laissent bâtir leurs églises et faire leurs mission». » Des esprits farts, édit. Serrais, t. V, p. 248.

page 473 Note 3. Voir G. Maspero, L'Indochine, 1929, t. I, p. 139.

page 474 Note 1. Je pense au débat provoqué par le livre de Daniel Mornet, Les Origines intellectuelles de la Révolution Française (Armand Colin, 1933). Cf. Annales…, t. VII, 1935, p. 220. Voir aussi le compte rendu de Georges Lefebvre (Annales Historiques de la Révolution Française, 1934, p. 366-373) et, d'un point de vue plus particulier, celui de F. (rancisque) V. (ial), L'Enseignement public, 1933, p. 194-214.

page 474 Note 2. Dans Les Classiques de la Colonisation (Presses Universitaires).

page 474 Note 3. Voir Pierre Heinrjob, L'abbé Prévost et la Louisiane (1907), — et La Louisiane sous la Compagnie de Indes 1717-1731 (1908). Cf. baron Marc De Viluers, Histoire de la fondation de la Nouvelle-Orléans (1908). Pour M. Blet, le Système de Law fut néfaste. Cependant, selon M. Paul Harsin, désastre financier au passif, il représenta à l'actif un indéniable élan économique, sinon colonial.

page 474 Note 4. Cf. René Gonnard, La légende du bon Sauvage. Contribution à l'étude des Origines du Socialisme (1946). A cet égard le jugement de Raynal, de l'aveu même de l'auteur précité, tendancieux plutôt, est assez nuancé : il n'exagère pas trop l'apologie du sauvage (p. 100 et 102).

page 474 Note 5. Bien significative est l'intendance à la Martinique d'un physiocrate comme Le Mercier de la Rivière. (Voir un art. de L.-P. May, « Le Mercier de la Rivière, Intendant des Iles du Vent, 1759-1764 », 1932, 3i p. in-8°.)

page 474 Note 6. Voir A. Feugère, L'abbé Raynal, thèse Lettres, Paris, 1923.

page 475 Note 1. Raynal, historien du Canada (1908).

page 475 Note 2. Besson, Maurice, Napoléon colonial (1939).Google Scholar

page 475 Note 3. Voir Salone, La Colonisation de la Nouvelle France, p. 420, note.

page 475 Note 4. Voir la monographie du Comptoir de Judo par Simonr Berbain (Mémoires de l'Institut français d'Afrique Noire, 1942), dont nous donnerons prochainement un compte rendu.

page 475 Note 5. Voir L. Leclerc, « La politique et l'influence du Club de l'Hôtel de Massive, Annales Historiques de la Révolution Française, juillet-août 1937.

page 475 Note 6. Signalons enfin le livre de M. Jacques Stebn, ancien ministre des Colonies, Les Colonies Françaises, Passé et Avenir. New York, Brentano's, 1943 ; 397 p. in-8°, minutieux, mais très insuffisamment développé ; on y trouvera beaucoup de faits répertoriés dans une table des matières et un index également détaillés. C'est vraiment, sous une forme trop rapide, une « somme » de l'expansion française à travers le monde. La dernière partie ne concerne-t-elle pas la France a l'étranger ! Composée de trois chapitres : La France et la Perse, Les Huguenots au cap de Bonne-Espérance, Le canal de Panama. Livre méritoire, écrit en pleine ïuerre par un Français dans le pays qui lui donnait alors asile.