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A propos des origines urbaines

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

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Lorsque Hans van Werveke écrivit en 1940 le premier chapitre du volume III de la Cambridge Economic History of Europe, consacré à l'origine des villes médiévales, il était toujours persuadé — et continua à l'être malgré des révisions en 1953 et en 1956 et sans doute encore lors de la parution du volume en 1962 — de la rectitude de la thèse de Henri Pirenne d'après laquelle, on le sait de reste, les villes doivent leur origine à la renaissance du commerce en Europe occidentale. Pour lui, comme pour Pirenne, ce sont les marchands qui s'établissent d'abord en un groupe compact et qui attirent par après les producteurs de biens à vendre au loin. Donc marchands d'abord, producteurs de marchandises ensuite. Et c'est bien ce que pensait effectivement Pirenne un bon demi-siècle plus tôt.

Type
Les Domaines de L'Histoire
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1972

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References

1. Cambridge Economie History of Europe, t. III, p. 41.

2. Ibid., p. 5 : « In towns engaged in long-distance trade the establishment of a concentrated group of merchants quickly stimulated the immigration of craftsmen anxious to work for this assured clientèle, and they were soon followed by workers who provided the merchants with manufactured goods capable of feeding their trade. »

3. Voir la réimpression de l'ensemble de ses articles et de ses admirables petits livres sur les origines urbaines dans les deux volumes posthumes : Les villes et les institutions urbaines (Paris- Bruxelles, 1939).

4. Bonn, 1953.

5. Loc. cit., pp. 397-411.

6. Ibid., p. 403.

7. Deutschland und die Tuchindustrie Nordwesteuropas im Mittelalter (Hansische Geschichtsblâtter, t. 72, 1954, pp. 1 et suiv.).

8. Je ne citerai que le volume « La città nell'alto medioevo » publié en 1959 par le Centre italien d'études sur le haut Moyen Age de Spolète et l'excellent rapport d'ensemble de Fernand Vercauteren : Conceptions et méthodes de l'histoire des villes médiévales au cours du dernier demisiècle (Comité International des Sciences Historiques, XII0 Congrès International, Vienne, 1965, t. V, Vienne, 1967, pp. 649-666).

9. T. I, pp. 111-141.

10. Ibid., p. 136.

11. Ibid.

12. G. De Poerck, La draperie médiévale en Flandre et en Artois. Technique et terminologie (3 vol., Travaux de la Faculté des lettres de Gand, n° 110, 111, 112, Bruges, 1951

13. H. Pirenne, Histoire de Belgique, t. I (rééd. de 1948), p. 20.

14. « Draps de Frise ou draps de Flandre », loc. cit.

15. H. R. Loyn, Anglo-Saxon England and the Norman conquest (Oxford, 1962), pp. 79 et suiv. La lettre de 796 se trouve dans M. G. H., Ep., t. IV, n° 100. Dans le Poème sur Louis le Pieux d'Ermold le Noir, il est également question de « pallia ». Cf. C. Verlinden, « Problèmes d'histoire économique franque, II », L'état économique de l'Alsace sous Louis le Pieux d'après Ermold le Noir (Revue belge de Philologie et d'Histoire, t. XIII, 1934, pp. 166-176).

16. « L'auteur et la portée du Conflictus ovis et Uni » (Revue belge de Philologie et d'Histoire, t. XII, 1933, pp. 59-81).

17. Pp. 315 et suiv.

18. « L'auteur et la portée », pp. 62-71.

19. La meilleure édition est celle de Haupt dans Zeitschrift fur Deutsches Alterthum, t. XI (Berlin, 1859), pp. 215-238. Le passage cité correspond aux vers 191-192.

20. Dhondt, p. 315.

21. Cf. Dhondt lui-même à la p. 105.

22. Vers 193-194.

23. P. 316.

24. M. Weinbaum, « Beitràge zur âlteren englischen Gewerbe und Handelsgeschichte » (Vierteljahrschrift fur Sozial-und Wirtschaftsgeschichte, t. XVIII, 1924-25), pp. 292 et suiv.

25. « Vom Stàdtewesen Spaniens und Westfrankreichs im Mittelalter » (Reichenau-Vortrâge, IV, 1955-56), p. 130. Il s'agit de trois textes d'origine monastique et postérieurs au Conflictus.

26. J. Lacarra, « Un arancel de aduanas del siglo xi » ﹛1° Congreso International de Pireneistas, Saragosse, 1950). Texte en appendice. Cf. H. Ammann, «Die Anfânge des Aktivhandels und der Tucheinfuhr aus Nord-Westeuropa nach dem Mittelmeergebiet » (Studi in onore di Armando Sapori, t. I, Milan, 1957), p. 299 pour Parthenay.

27. Vers 199-206.

28. Dhonih-, p. 316.

29. V. 201 : « Suevia dat rufos non tincto vellere pannos »; v. 203-205 : « Est color e rufo viridi confectus et albo, / quem flavum dicis, si proprie loqueris : / hanc speciem pannis innatam sponte coloris ». Qu'il s'agit de tissus de prix est prouvé par le vers 208 : « nil habet hoc maius munere Teutonicus ».

30. H. Pirenne, « Draps d'Ypres à Novgorod au commencement du xne siècle » (JR.B.P.H., t. IX, 1930, pp. 563-566). Sur la valeur du passage de la charte relatif aux draps d'Ypres, cf. A. Eck, « A propos des draps d'Ypres à Novgorod » (ibid., t. X, 1931, pp. 591-594). La charte a été interpolée dans d'autres passages (H. GÔTZ, Deutsch-Russische Handelsgeschichte des Mittelalters, Lubeck, 1922, p. 280), mais Eck a démontré l'authenticité du passage qui nous intéresse.

31. A. Nahlik, « Tkaniny welniane importawane i miejscowe Nowogrodu wielkiego (x-xv wieku) », Varsovie, 1964, pp. 103 et suiv., avec une chronologie légèrement plus tardive, car l'auteur ne connaît pas le Conflictus.

32. Les laines de type anglais ne supposent pas nécessairement des tissus d'origine anglaise. La chronologie de Nahlik, basée sur des travaux et non sur les sources les plus anciennes, n'est pas nette à ce propos (pp. cit., pp. 100 et suiv.). Cf. aussi erreur à propos d'Offa, p. 98.

33. Robert I “ le Frison, comte de Flandre (Univ. Gand, Travaux de la Faculté des lettres, n° 72, 1935).

34. Pp. 50 et suiv.

35. « A quolibet enim ostio et lecto nichilominus sive culcitra quatuor denarios per universas Flandrie partes turpiter et proterve irreverenter exigebat » (M.G.H., SS., t. XXIV, p. 574). Lambert écrit entre 1194 et 1206.

36. Galbert (éd. Pirenne, coll. Picard), p. 112.

37. Éd. L. Vanderkindere (Commission royale d'Histoire, 1904), p. 7.

38. M.G.H., SS., t. IX, p. 322.

39. Robert le Frison, p. 56.

40. Ibid., p. 146.

41. Flandria Generosa (M.G.H., SS., t. K , p. 323) : « cumque ad burgum Sancti Audomari pervenisset suburbana ejus incendit et fraude Vulverici castellani civitatem intravit ». Martyrologe de Lambert de Saint-Omer : « II non. mart. rex Philippus cepit castrum S. Audomari » (M.G.H., SS., t. V, p. 66).

42. A. Giry, Histoire de Saint-Omer (Bibl. École des Hautes Études, Paris, 1877), p. 374 et H. Pirenne, Les villes flamandes avant le XII’ siècle, p. 30, n. 4.

43. Robert le Frison, p. 146.

44. Corpus Chronicorum Flandriae (C.R.H., 1837), t. I, p. 65.

45. M.G.H., SS., t. XV, 2, p. 889 : «circa festum Sancti Johannis in nundina Turholdensi veniente fortuitu Sigero, ut vestem cmeret, illum Willelmus gladio accutissimo cervicetenus pertulit et exsanguem factum, non mortuum, in cartallum quo vestes iacebant deiecit. Statim omnes nundinae turbatae sunt, fit clamor et indignatio in populis cur quis comitis pacem temerare presumpsisset. Curritur ad comitem, qui presens in domo sua Turholti consistebat. Nuntiatur ei probrose illum iam nichil valere, qui suas célèbres nundinas nequisset defensare. Prosilit cornes Rodbertus animo efferatus, iubet continuo percussum et percussorem sibi sisti ».

46. Ecole des Hautes Études, VIe section. Industrie et Artisanat, IV (1968), pp. 39.

47. Ibid., p. 43.

48. Mieux vaut évidemment consulter l'édition, mise à jour par H. van Werveke, des P.U.F. (1963).

49. Endrei, p. 44. D est curieux d'opposer à cette chronologie celle d'A. Nahlik pour qui les « tissages » de Flandre prennent leur essor au xn* siècle, tandis que l'Angleterre a connu une tradition textile ininterrompue depuis le vne siècle, de sorte que les pallia fresonica (et non palliae fresonicae) eux-mêmes sont anglais (NAHLIK, p. 99). On voit qu'il vaut mieux s'en tenir aux textes, si l'on veut dater !

50. F. L. Ganshof, Étude sur le développement des villes entre Loire et Rhin au Moyen Age (Paris, P.U.F., 1943), p. 31 et plan 3.

51. E. Chapin, Les villes de foires de Champagne des origines au début du XIVe siècle (Paris, 1937), pp. 25, 35.

52. Ganshof, op. cit., p. 41.

53. Ibid., p. 9 et nombreux autres exemples chez d'autres auteurs.

54. J. Gosses, Meromngisch en Karolingisch Utrecht (Bydragen voor Vaderlandse Geschiedenis en Oudheidkunde, 1910). Des fouilles ont été faites depuis à plus d'une reprise.

55. M. Prou, Catalogue des monnaies françaises de la Bibliothèque nationale. Les monnaies carolingiennes (Paris, 1896), n” 90, 91.

56. J. Warichez, Une « descriptio villarum » de l'abbaye de Lobbes à l'époque carolingienne ﹛But. Corn. Roy. d'Histoire, t. 78, 1909), p. 261.

57. Prou, op. cit., n* 208 à 211.

58. Ibid., n° 204, 205. « Tor(i)nai Port. »

59. Ganshof, , op. cit., p. 22.Google Scholar

60. Ibid., pp. 24 et suiv.

61. C. Verlinden, « Traite et esclavage dans la vallée de la Meuse » (Mélanges Félix Rousseau, Bruxelles, 1958, pp. 673-686), à combiner avec Richer : Historiae (éd. R. Latouche) t. II, Paris, 1937, p. 132.