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La Commune. Le mythe et le fait

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

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Les fastes du centième anniversaire de la Commune se sont ouverts par une mise en demeure, celle de Max Gallo adjurant les historiens de laisser les morts enterrer les morts et de rendre à un XIXe siècle bien défunt une révolution qui lui appartient en propre. Pour Max Gallo. la Commune est une affaire classée; d'où le titre de son livre, Tombeau pour la Commune. C'est d'une hypothèse exactement contraire que part en général l'historiographie récente. Pour elle, la Commune est vivante; elle n'existe peut-être pas à la manière de ses détracteurs ou de ses thuriféraires, mais elle existe. L'abondante production romanesque ou historique suscitée par le centenaire paraît lui donner raison; ni le centième anniversaire de la IIIe République, ni l'année Napoléon n'ont donné lieu à une production comparable.

Type
Les Domaines de L'Histoire
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1973

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References

2. Colloque sur la Commune de mai 1971. Nous l'appellerons Colloque universitaire par commodité.

3. Numéro spécial sur la Commune, mars 1971 (cf. Jean Bancal, Proudhon et la Commune).

4. Delfau, Gérard, Jules Vallès, l'exil à Londres , Bordas, 1971 Google Scholar. Voir en particulier la lettre de Cortepon à Vallès du 10 mars 1878.

5. Rougerie, Jacques, Paris libre , Seuil, 1971 Google Scholar.

6. Lefebvre, Henri, La proclamation de la Commune , Gallimard, 1965 Google Scholar.

7. Le thème de la fête se retrouve en fait dans beaucoup de témoignages contemporains. Cf. Edgar Monteil, Souvenirs de la Commune, Charavay frères, 1883.

8. Dès 1869, dans une brochure intitulée Le socialisme à propos des élections de 186g, l'internationaliste Albert Richard écrit que la liberté est une condition nécessaire mais non suffisante de l'émancipation des travailleurs. « Proudhon s'est trompé plusieurs fois, ajoute-t-il, et cette fois-ci entre autres. » 9. Cf. Rougerie, op. cit.

10. André Decouflé, Sociologie des révolutions, P.U.F., 1968. Ou encore, du même auteur, « La spontanéité révolutionnaire », Cahiers de l'I.S.Ê.A., 1965.

11. Dans une lettre à Kugelmann du 12 avril 1871, Marx parle seulement de « révolution populaire ». Cf. Gilbert Badia, Lettres de Marx à Kugelmann, Éditions sociales, 1970.

12. Henri Guillemin reproduit ici les Mémoires du général de Barrail.

13. Nous rappelons que le décret du 16 avril prévoyait la remise aux associations, contre indemnité, des ateliers abandonnés.

14. Cf. Le Mouvement social, n° 33-34. Jeanne Gaillard, Les usines Cail et les ouvriers métallurgistes de Grenelle de 1848 à 1871.

15. Colloque de l'Institut Maurice-Thorez.

16. Jacques Rougerie, Le procès des communards, Julliard, Coll. Archives, 1964.

17. Colloque universitaire, Discussion.

18. Jacques Rougerie, Le procès des communards. Une même rubrique rassemble les professions libérales, les rentiers et les propriétaires.

19. Maurice Dommanget, Eugène Pottier…, E.D.I., 1971.

20. Marcel Cerf, Edouard Moreau, Denoël, 1971.

21. Edith Thomas, Louise Michel ou la Velléda de l'anarchie, Gallimard, 1971.

22. Maurice Choury, Bonjour Monsieur Courbet, Éditions sociales, 1969.

23. Toutefois des sources très diverses attestent l'absence de frontière nette entre la bohème et le milieu des employés.

24. J.-L. DE Paepe, Les communards en exil, Librairie Sartorius, 1971.

25. J.-P. Meyer, La Marseillaise, D.E.S. dactylographié, Paris X, juin 1971.

26. Marcel Cerf, op. cit.

27. Louis Girard, Étude comparée des mouvements révolutionnaires en France en 1830- 1848 et en 1870-1871, 2 fascicules, C.D.U., 1960.

28. Madeleine Rebérioux a d'ailleurs dit au Colloque universitaire que le communard restait dans la mémoire populaire l'homme de son quartier plutôt que de son atelier.

29. Cahiers de l'Institut Maurice-Thorez, n° 21, p. 34.

30. Cf. en particulier J. Dautry et Lucien Scheler, Le comité central des vingt arrondissements de Paris, Éditions sociales, 1970. Sur le même sujet, mise au point de Jacques Rougerie dans Le Mouvement social, n° 37, 1961.

31. Cf. Arguments, 1962, n° 27-28.

32. Agulhon, Maurice, La république au village , Plon, 1970 Google Scholar.

33. Maurice Moissonnier a en outre revu et beaucoup augmenté les développements consacrés à la province dans la 2e édition de La Commune de Paris.

34. Revue d'histoire de Lyon, janvier 1971. Le Mouvement social a également publié un article sur le même sujet dans son premier numéro de 1972.

35. Jacques Girault, La Commune de Bordeaux, Éditions sociales, 1971.

36. Cf. les communications d'Antoine Olivesi au Colloque universitaire et à l'Institut historique de Provence, le 17 juin 1971; ces communications apportent des compléments sociologiques intéressants à La Commune de Marseille, publiée par Olivesi il y a quelques années aux éditions Rivière.

37. Gaillard, Jeanne, Communes de provinces, Communes de Paris , Flammarion Google Scholar, Coll. Questions d'histoire, 1971.

38. Julian Archer, dans Le Mouvement social, janvier-mars 1972. Pour Marseille, les statistiques données par Olivesi ne permettent pas de faire le même calcul.

39. Maurice Moissonnier, art. cité, Cahiers de l'Institut Maurice-Thorez.

40. Jeanne Gaillard, Communes de provinces…, op. cit.

41. Cf. H. Bonnin, Le Progrès de Lyon, D.E.S. dactylographié, Paris X, juin 1971.

42. Gérard Cholvy, Géographie religieuse de l'Hérault contemporain, P.U.F., 1968.

43. Marx, Engels et la Commune, traduction, et présentation de Roger Dangeville, Union Générale d'Éditions, 1971.

44. Karl Marx, Jenny Marx, F. Engels, Lettres à Kugelmann, Éditions sociales, 1971.

45. La communication de Robert BRÉCY au Colloque universitaire a donné un aperçu de l'intérêt du sujet.

46. Communication au Colloque de l'Institut Maurice-Thorez.

47. Les objections que j'adresse ici à André Wurmser concernent aussi Anne Roche et Gérard Delfau qui ont dit au Colloque universitaire que Victor Hugo choisissait, le 27 mai, « le camp des vaincus ». Dès le 28 avril, Victor Hugo écrivait à Meurice et à Vacquerie : « Je suis pour la Commune en principe et contre la Commune dans l'application. » Là-dessus, il ne changera pas; logique avec lui-même, Victor Hugo n'a pas combattu la Commune qui était républicaine, mais il ne l'a pas soutenue, parce qu'elle divisait le pays et les républicains eux-mêmes sous l'oeil des Prussiens. Cependant il lui a rendu justice : cf. sa lettre du 27 mai à l'Indépendance belge : « Les vaincus sont des hommes politiques. » L'appréciation de Victor Hugo a été aussitôt reprise par l'Avenir national, organe du tiers-parti parisien.

48. Cf. les tomes XIV et XV des Œuvres complètes de Victor Hugo, au Club Français du Livre.

49. Rappelons toutefois qu'en 1848 Victor Hugo avait marché — sans armes — en qualité de représentant, à la tête d'une colonne qui allait combattre les insurgés dans l'espoir d'arrêter les effusions de sang; son attitude n'est pas tellement différente en 1871.

50. Cf. l'excellente analyse consacrée au cas Rimbaud par Marcel RUFF dans Rimbaud, Hatier, Coll. Connaissance des lettres, 1968.

51. Gérard Delfau, op. cit.

52. Cf. une interview d'André Malraux publiée dans Le Magazine littéraire de juillet 1971. Pour Malraux, la Commune et la révolution russe de 1917 sont les dernières des révolutions qui ont pu user des barricades; ensuite, les tanks ont rendu la chose impossible…