UNIVERSITÉ DE PARIS.

L'Université de Paris est heureuse de vous apporter aujourd'hui ses félicitations et de saluer en vous un Maître éminent de la Physique mathématique et de la Philosophie expérimentale.

Dans votre longue et féconde carrière, si dignement parcourue, vous avez hardiment abordé les questions les plus difficiles de l'Optique, de l'Hydrodynamique, de la Physique solaire et terrestre, et vous les avez résolues avec un égal succès, donnant ainsi l'exemple si rare de la puissance mathématique alliée à l'habileté expérimentale.

L'Optique vous a très souvent attiré. Vous avez suivi dans leur marche les rayons lumineux réfractés dans les corps cristallisés ou réfléchis par les métaux.

Vous avez traité le problème fondamental de la Spectroscopie. Avant vous, les effets mystérieux de la fluorescence semblaient échapper à toute loi; vous nous avez appris la relation qui existe entre les vitesses des vibrations de la lumière émise et de la lumière génératrice. Vous avez appliqué votre analyse pénétrante au calcul de l'aberration de la lumière. Vous avez étudié les causes de la rotation du radiométre. Vous avez heureusement contribué à l'exploration du Soleil par la photographie de la couronne solaire et par la mesure du rayonnement solaire.

Les phénomènes compliquès de l'Hydrodynamique ont attiré votre attention: vous avez su définir l'effet retardateur du gaz ambiant sur le mouvement du pendule, et calculer le coefficient de correction dû à la résistance de l'air.

Récemment encore vous avez contribué à élucider les singulières propriétés des rayons de Rœntgen, en les assimilant à des séries d'impulsions isolées, bien différentes des vibrations périodiques qui constituent la lumière ordinaire.