Summary
Je m'embarque avec douze Indiens, dix dans la falca et deux autres dans la curiare; ces derniers, en chassant et pêchant, ravitailleront la grande embarcation : la forêt est giboyeuse et la rivière poissonneuse.
Au-dessus de Gabirima, le fleuve n'a plus que 150 à 200 mètres de large. Les petits affluents augmentent en nombre; ils sont profonds, mesurent 15 à 20 mètres de bord à bord et fournissent à l'Orénoque un volume d'eau important.
Le paysage s'accidente, de petites collines apparaissent à droite et à gauche. En face de Gabirima se dresse le cerro Paujis, puis plus haut le cerro Morichal, sur la droite, et le cerro del Tigre, sur la gauche. Nous relevons ces points soigneusement ainsi que les affluents.
Le soir, nous abordons à l'embouchure du caño Manecurapi, sur la rive droite. Pour prévenir les désertions, Morisot couche dans la barque, et moi je suspends mon hamac dans la forêt, en compagnie des Indiens. Nous veillerons tour à tour.
5 décembre. — Le départ a lieu à cinq heures; à huit heures, nous rencontrons l'île Yano, la dernière de l'Orénoque; elle est située à la jonction avec le caño Chiguire, en face du cerro Chiguire, 420 mètres rive gauche. A ce point, un rayol est formé par le resserrement de deux collines qui laissent un passage de cinquante et quelques mètres.
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- L'Orénoque et le CauraRelation de Voyages Executées en 1886 et 1887, pp. 288 - 295Publisher: Cambridge University PressPrint publication year: 2010