Les blessures contaminées présentent une grande variabilité pour ce qui concerne le
type de plaie. L'évaluation de la dose locale est un des facteurs d'aide à la décision
pour l'intervention chirurgicale. Un modèle simple a été utilisé pour calculer les
doses dans un volume typique, celui d'une phalange par exemple. Les débits de dose
sont donnés pour des radionucléides courants. La méthode de calcul est suffisamment simple pour pouvoir être utilisée par les praticiens dans les cas
impliquant d'autres radionucléides. La dose engagée dépend de la période
biologique qu'il est possible d'évaluer à partir des mesures locales. Quelques
exemples de calcul de dose engagée sont donnés en considérant des périodes
spécifiques du composé. La transposition de la dose au risque local est simple pour
ce qui concerne le risque non stochastique. Il n'en va pas de même pour le risque
d'inflammation chronique ou de cancer. Cette dernière question ne peut être résolue
que par le retour d'expérience fondé sur l'analyse des cas réels observés jusqu'à
présent, en sachant toutefois que les données disponibles ne sont en général pas
facilement exploitables pour établir une corrélation dose – effet indiscutable. Une
question importante reste ouverte quant à l'utilisation de ces doses pour la
comparaison aux limites réglementaires et pour les décisions en cas de dépassement.
L'impact réel d'une irradiation, par des particules alpha notamment, n'est pas lié
d'une manière directe et simple à la dose locale calculée. Ce sujet mériterait une
réflexion et peut être un guide sur la conduite à tenir. Les conséquences anatomiques
(séquelles chirurgicales), psychologiques et professionnelles doivent peser largement
face aux doses, hormis bien sûr les cas de contaminations indiscutablement
importantes.