Dès son arrivée en Syrie et au Liban à l'armistice de 1918, la France ne s'est pas trouvée seulement en présence de problèmes politiques et militaires. Une double tâche urgente s'imposait à elle: secourir les populations affamées du Liban et rapatrier les diverses populations chrétiennes qui, de Cilicie et d'Anatolie, avaient fui leurs foyers. Disons tout de suite que ces populations, Arméniens, Grecs catholiques, Syriens catholiques (ou Assyro-Chaldéens), etc…, furent victimes des mêmes vicissitudes — on ne saurait donc les séparer dans l'étude qui suit — leurs misères furent communes; commune aussi doit être la sympathie qui leur est due.