La France procède à des expérimentations nucléaires en Polynésie française
depuis 1966. D'abord aériennes, elles sont devenues souterraines depuis 1975.
Dans le cadre de la surveillance de ces expérimentations, le contrôle de la
teneur en césium 137 de la noix de coco est réalisé sur l'ensemble du territoire
de la Polynésie française. Après avoir décrit la méthodologie, nous présentons
les résultats des 2 589 échantillons prélevées de 1967 à 1988. Les teneurs maximales
trouvées depuis 1967 sont de 52 Bq.kg-1 pour l'eau de coco et de 289
Bq.kg-1 pour le coprah. La décroissance de la teneur en césium 137 est
constante, sans discontinuité, à partir de 1974 quel que soit l'éloignement par
rapport aux sites d'expérimentations. L'équivalent de dose d'irradiation engagé
dû au césium 137, délivré par la consommation d'eau de coco et de coprah
représente quelques microsieverts par an.