L’objectif de ce document est de décrire le comportement
du tritium dans l’environnement à partir des données de surveillance
d’un centre de recherche français. Depuis la fin des années 60,
le centre de Valduc a rejeté du tritium gaz et de l’eau tritiée
dans l’atmosphère. Ces rejets ont conduit à des transferts aux nappes
phréatiques et rivières voisines. Un bilan de la migration de l’eau
tritiée à travers le système hydrogéologique est présenté sur la période
1969-2009. Les données de surveillance de l’environnement de surface
apportent également de nombreuses informations sur les transferts
pour la voie atmosphérique. Ceci concerne les différents compartiments :
l’air, la pluie, les sols, les végétaux et les animaux. Les rapports
entre les différentes concentrations des différents compartiments
montrent que le transfert air-feuilles est important, que la pluie
et le dépôt atmosphérique sont du même ordre de grandeur, et qu’il existe
un certain équilibre entre l’eau libre et l’eau de combustion des
végétaux. À l’extérieur du centre, les eaux sont toujours restées
en deçà des limites actuelles de l’OMS pour la qualité des eaux
de boisson. L’impact radiologique a été évalué et est actuellement
inférieur à 1 µSv.an-1 pour un individu de la population voisine.