Après le passage du tsunami les sous-sols des bâtiments de la centrale étaient envahis
par de l’eau de mer plus ou moins contaminée. L’eau d’arrosage des réacteurs accidentés
s’y ajoutant, l’opérateur de la centrale s’est trouvé face à la menace d’un débordement
général à brève échéance. Les groupes français AREVA et Veolia ainsi que la société
américaine Kurion sont intervenus pour réaliser sur site et dans l’urgence une
installation de décontamination de grande capacité. Kurion a fourni le premier étage du
traitement, par échangeurs minéraux en cartouches blindées. AREVA et Veolia ont associé
leurs compétences pour mettre en œuvre le procédé chimique de décontamination de Marcoule
et La Hague dans des machines Veolia prévues pour le traitement d’effluents non
radioactifs. Malgré l’ampleur des innovations nécessaires, et les conditions de travail
sur site difficiles et changeantes, le traitement des effluents est devenu opérationnel en
moins de trois mois, et a permis d’éviter le débordement.