L’Institut des Sciences Économiques a étudié l’an dernier le mouvement des chambres de compensation en Belgique dans l’espoir d’y trouver un indice intéressant du mouvement des affaires (I) Cet espoir était fondé sur les observations faites aux États-Unis. Les instituts de conjoncture américains ont, en effet, constaté que le mouvement des compensations entre banques était particulièrement sensible aux influences de la conjoncture économique et ils ont estimé qu’à la condition d’éliminer les compensations à New-York et dans d’autres grandes villes où elles sont dominées par des mouvements spéculatifs, on peut les ranger, comme les prix de gros, parmi les indices les plus significatifs du mouvement des affaires.
En Belgique, au contraire, l’étude du mouvement des chambres de compensation n’a pas abouti à des résultats concluants. Soit qu’on ait tenu compte du nombre des pièces ou du montant des sommes compensées, soit qu’on ait étudié les compensations dans l’ensemble de la Belgique ou à Bruxelles ou seulement hors Bruxelles, les courbes ne se sont pas révélées très caractéristiques, tout en correspondant dans l’ensemble à l’évolution générale.