Il vient de se passer, dans le Nouveau-Monde, des événements guerriers qui ne sont encore connus en Europe que par des télégrammes laconiques, mais dont la nouvelle nous a paru assez grave pour justifier de notre part l'envoi d'une circulaire à nos honorables correspondants.

La Caridad en la guerra. Boletin oficial de la Asamblea espagnola de la Cruz roja (mensuel). Nos 127 et 128, 11me année 1880. Madrid, in-40.

Index-catalogue of the library of the surgeon-general's office, United states' army. — Vol. I (A. Berlinski). Washington 1880, in-40, 888 p.

Société française de secours aux blessés militaires. Bulletin no 35. Conférences de 1880 (24, 25 et 26 mai). Paris, in-80, 76 p.

Congrès international sur le service médical des armées en campagne, tenu à Paris les 12, 13 et 14 août 1878. Compte rendu sténographique. Paris (Impr. nationale), 1879, in-80, 150 p.

Nous regrettons de manquer de renseignements précis sur les services que la Croix rouge a pu rendre dans les possessions anglaises de l'Afrique australe, soit chez les Bassoutos, soit chez les Boers, actuellement en révolte contre la domination britannique. Nous ne doutons pas que la Société nationale anglaise ne s'en soit préoccupée activement, comme elle l'avait fait naguère lors de la guerre contre les Zoulous, et il est probable que les comités de secours, qui s'étaient formés alors au Cap et à Natal, auront repris leurs travaux à cette occasion.

Sa Majesté l'impératrice a honoré le comité central allemand par l'envoi des deux lettres suivantes:

J'ai reçu le compte rendu du comité central des sociétés allemandes de la Croix rouge sur la période de 1872 à 1880, et je l'ai lu avec un intérêt égal à celui que j'ai pris à votre activité pendant ces huit années. Bien que la plus grande partie des faits relatés me fussent connus, ce coup d'œil d'ensemble m'a procuré la saisissante image de tout le bien que le dévouement à la bonne cause a su accomplir, et de ce qui reste à faire dans l'avenir.

Le dernier Bulletin de la Société française nous apporte le compte rendu des conférences tenues à Paris, les 24, 25 et 26 mai, sous la présidence de Mgr. le duc de Nemours, et auxquelles ont pris part neuf délégués régionaux, vingt-huit membres délégués par les comités des départements, et vingt-huit membres du conseil.

Nous avons sous les yeux le rapport annuel du Chapitre de l'Ordre des Chevaliers de St-Jean en Angleterre, sur son activité pendant l'année 1880. De même que nous l'avons fait pour le rapport de l'année précédente, nous extrayons de celui-ci les données qui nous paraissent pouvoir intéresser les lecteurs de notre Bulletin. Aussi bien est-ce une œuvre philanthropique analogue à celle de la Croix rouge, que celle des Chevaliers de St-Jean. En temps de guerre l'Ordre se dévoue au soin des blessés, et dans son propre pays il poursuit divers buts de charité, selon le désir exprimé par le Congrès international de 1869 à Berlin.

Dans notre précédent Bulletin, nous avons parlé d'un Manuel pour les lois de la guerre qui venait d'être élaboré à Oxford par l'Institut de droit international, mais nous n'avions pas osé nous écarter de notre programme habituel en en donnant le texte. Malgré l'importance du travail en question et sa connexité avec la Convention de Genève, il touche à beaucoup de points étrangers à l'assistance des blessés et, par conséquent, à notre spécialité. Mais nos abonnés n'ont pas tous partagé nos scrupules, et l'on nous a si fort engagés à revenir sur notre décision, que nous nous sommes décidés à reproduire, à la fin de la présente livraison, le Manuel susdit dans son entier. Nous sommes persuadés d'ailleurs qu'il est de nature à intéresser tous les amis de la Croix rouge.

Au cours de la guerre qui sévit depuis longtemps dans l'Amérique du Sud, entre le Chili d'une part, le Pérou et la Bolivie d'autre part, les belligérants se sont souvent accusés réciproquement d'avoir violé la Convention de Genève, à laquelle ils avaient tous adhéré; mais, à la distance où nous sommes du théâtre des hostilités, il nous est le plus souvent impossible de savoir jusqu'à quel point ces griefs sont fondés. Nous le regrettons vivement, car tout ce qui touche à la mise en pratique de la Convention de Genève est propre à jeter du jour sur les perfectionnements à apporter à ce traité, dont la révision est toujours considérée comme désirable en principe, quoiqu'elle ait été jugée jusqu'à présent inopportune.

Encore un des vétérans de la Croix rouge qui vient de quitter ce monde! M. le Dr Hahn, président de la Société sanitaire du Wurtemberg, est décédé à Stuttgart le 5 janvier 1881, et nous nous faisons un devoir de rappeler ici ses titres à la gratitude des amis de notre œuvre.

Christophe-Ulric Hahn était né à Stuttgart le 30 octobre 1805. Reçu docteur en philosophie en 1828, il remplit les fonctions de pasteur à Bönnigheim, de 1833 à 1859, et les échangea contre celles de pasteur à Heslach.