Plusieurs de nos honorables correspondants nous ayant témoigné le désir de connaître la marche des négotiations relatives aux articles additionnels à la Convention de Genève, nous donnerons ici quelques éclaircissements sur ce point. Nous voudrions pouvoir entrer dans de plus grands détails, mais nos lecteurs comprendront que, l'affaire étant encore, pendante, une grande réserve nous est imposée dans les informations que nous livrons à la publicité.

En insérant, dans notre deuxième Bulletin (p. 63), quelques questions à l'adresse des Comités centraux, touchant l'état actuel de la législation militaire, nous avions l'espoir que cette enquête mettrait en lumière des faits intéressants. Or notre attente n'a pas été trompée, et nous remercions sincèrement les personnes qui, attachant comme nous de l'importance à l'objet de nos demandes, ont bien voulu nous renseigner. Nos lecteurs verront, par les informations que nous sommes en mesure de mettre aujourd'hui sous leurs yeux, que les recherches que nous avons provoquées n'ont pas été infructueuses; ils apprécieront sans doute aussi l'utilité qu'il peut y avoir è en divulguer les résultats.

Plutôt que de les disséminer sous diverses rubriques, nous groupons ici, comme faisant suite à un article de notre pr´c´dent Bulletin (p. 59), quelques bonnes nouvelles relatives aux publications p´riodiques des Comit´s centraux.

La branche provinciale hanovrienne de la Société prussienne de secours aux militaires blessés, et les nombreux Coalités section naires qui s'y rattachent, se sont réunis à Hanovre en assemblée générale, le 22 novembre 1869. Le résultat de cette séance peut être envisagé comme étant particulièrement réjouissant.

Ce bel édifice de l'Association des dames hospitalières, construit dans le parc des invalides à Berlin, et dont les membres de la Conférence internationale ont eu le plaisir, le 24 avril 1869, de voir les commencements d'exécution, est achevé maintenant. II a été solennellement inauguré le 27 décembre 1869, en présence de LL. MM. le roi et la reine de Prusse.

Ma communication sera très-courte cette fois. Vous savez qu'en Dalmatie tout est revenu à l'état normal. Voilà done la fin naturelle de l'activité de notre association dans cette province.

En vue de répondre dignement à l'attente et aux vœux qui se rattachent à la réunion de la Conférence internationale des Sociétés de secours aux militaires blessés ou malades en campagne, laquelle aura lieu à Vienne en 1871, la Société patriotique autrichienne ne croit pouvoir mieux faire que de donner, dès à présent, à ceux qui s'y intéressent, connaissance du modus procedendi proposé par elle comme devant servir de base à la dite Conférence. Elle prie toutes les sociétés de secours, toutes les rédactions de journaux, de même que les personnes qui désireraient prendre une part active è l'œuvre philanthropique dont il s'agit, de bien vouloir lui transmettre leurs observations et leurs désirs, tendant à modifier les propositions ci-dessous énumérées, afin qu'elle puisse y faire droit dans la mesure du possible.

L'Association des dames badoises,, placée sous lé patronage de S. A. la grande duchesse Louise, a déployé une grande activité pendant l'année qui vient de s'écouler.

La création récente d'nne Association de dames, sous le titre de Bayerischer Frauenverein, ajoute un membre de plus à la congrégation d'œuvres de bienfaisance répandue sur toute l'Allemagne, dans le but d'adoucir les maux inévitables amenés par la guerre. S. M. la reine-mère de Bavière, de concert avec le président de la Société de secours aux militaires blessés et malades en temps de guerre, vient de rétablir l'Association de dames, à la tête de laquelle Sa Majesté, lors de la guerre de 1866, avait déployé une activité sublime et des plus méritoires. La nouvelle association se propose, tout en restant dans les limites tracées à l'activité d'une corporation qui n'est composée que de femmes, de prêter son concours et son assistance aux projets et aux travaux de la susdite Société de secours.

Quelques changements ont eu lieu dans le personnel du Comité central français.

C'est dans peu de jours qu'expirent les délais fixés aux concurrents pour le prix offert par M. le comte de Riencourt. Nous espérons beaucoup que l'appel adressé à ce sujet par le Comité central francais aura été entendu, et que les mémoires qui lui seront présentés résoudront heureusement les intéressantes questions inscrites au programme.

Le Corps sanitaire de gymnastes, qui s'est formé ici en 1868 sur l'initiative de la Société de secours, a commencé son deuxième cours d'instruction en février dernier. Il s'y est présenté trente gymnastes environ, parmi lesquels il en est plusieurs qui ont déjà fait partie de ce corps pendant le premier cours.

Il doit y avoir cette année à Naples une exposition internationale de l'industrie maritime, qui s'étendra à certaines catégories d'objets dignes de fixer l'attention des sociétés de secours. Nous avons sous les yeux le programme dressé par M. le Dr Palasciano, commissaire ordonnateur de la XXXIe classe, laquelle comprendra les catégories suivantes: substances alimentaires à bord, — biscuits, conserves, viandes salées et autres provisions, — machines pour la production de la glace, — machines pour la distillation de l'eau marine, — objets de pharmacie et de chirurgie à bord.

Dans la première livraison de ce recueil se trouve déjà (pages 25–44) un aperçu de notre exposition, auquel la Commission se permet de se référer. Pour de plus amples informations, nous espérons que les détails suivants satisferont les lecteurs du Bulletin.

Nous aimerions pouvoir annoncer à nos lecteurs que l'œuvre est en voie de prospérité en Portugal, comme dans le reste de l'Europe. Malheureusement il n'en est pas ainsi. Elle éprouve dans ce pays un temps d'arrêt, et, bien que nous conservions le ferme espoir de la voir renaître et se développer dans des temps meilleurs, nous avons dû, avec chagrin, rayer provisoirement le Comité central de Lisbonne de la liste de nos cbrrespondants. II ne s'est cependant point régulièrement dissous, mais la mort ou la dispersion de la plupart de ses membres a renduson maintien impossible, et de fait il a cessé, momentanément du moins, d'exister.

A la requête, faite devant nous, par le général de division José Maria Baldy, agissant en qualité de président de la Société formée à Lisbonne sous le nom de Commission portugaise de secours aux militaires blessés et malades en temps de guerre, et au nom des généraux de brigade Augusto-Xavier Palmeirin et baron de Wiederhold, du conseiller Bernardino Antonio Gomes, du médecin de notre chambre royale Dr Jean José de Simas, membres fondateurs, et du chirurgien de brigade Dr José Antonio Marques, secrétaire, — pour que cette Commission soit reconnue comme ayant une existence légale

Art. 1. II est fondé à Lisbonne une Association, sous le nom de Commission portugaise de secours aux militaires blessés et malades en temps de guerre, pour concourir à l'œuvre humanitaire indiquée par ce titre, selon les vues de la Conférence européenne, réunie à Genève, enl'année 1863, lesquelles furent suivies de la Convention de Genève, du 22 août 1864.

M. le Dr Grähs a présenté, au mois de juillet 1868, au Collége royal de santé et au Comité central de la Société suédoise, un rapport très-complet sur la Conférence de Paris, à laquelle il avait pris part. En parlant des travaux de la première section préparatoire, il est entré dans de grands détails sur l'exposition des sociétés de secours au Champ de Mars. Ce rapport, vient d'être publié, enrichi de nombreux dessins intercalés dans le texte; on y a joint aussi le projet d'articles additionnels à la Convention de Genève et les résolutions de la Conférence de Berlin.

Nous ne pouvons donner, sur les travaux actuels de la Société sanitaire wurtembergeoise, que des indications très-sommaires, en attendant un exposé plus développé que l'on nous a fait espérer.