Dans le courant des derniers mois, diverses associations et sociétés, rattachées au Comité central prussien, ont eu leur assemblée générale et y ont fait rapport suit leurs travaux pendant l'année écoulée.

Le denxième rapport général de la Société autrichienne de la Croix rouge rend compte des faits qui se sont produits du 1er juin 1880 an 31 mars 1881.

On sait que, jusqu'à l'organisation de la Sociátá antrichienne de la Croix rouge, la Sociátá patriotique servail de centre à loute l'œuvre des secours en Autriche. Son comitá átait une sorle de Vorort des diverses Sociátás de l'empire, et il a quelque droit de jeter un coup d'œil de satisfaction sur son travail des vingt dernières annáes.

Dans le rapport annuel de la Société Autrichienne de la Croix rouge, résumé plus haut, se trouve un passage qui intéresse directement toutes les sociétés de la Croix rouge et que nous tenons à reproduire.

Comme les deux dernières années, le Comité central a continué son œuvre de secours aux malades, d'après les règles suivies jus-qu'ici.

Le Bulletin no 36 de la Société française contient un intéressant mémoire du Président du Comité de Nancy, M. Perot, sur les mesures prises par ce comité pour développer ses ressources et organiser ses moyens d'action.

Plusieurs journaux français ont publié récemment l'avis suivant:

Le mardi 21 juin 1881 a eu lieu dans la salle du 7e arrondissement, à Paris, une réunion des plus intéressantes, en vue de constituer une société de secours aux blessés, qui prendra le nom de l'Union des femmes de France, et qui a pour principales adhérentes Mmes Arnaud, Kœchlin-Schwartz, Scheurer-Kestner, Varambon, Charras, Edmont About, etc. Ces dames ont jugé utile en outre de s'adjoindre un comité consultatif, composé de MM. Bérard, Brouardel, Duplan, Gavarret, Trélat, Verneuil, docteurs; About, Blaisot, Bouley, Develle, Durier, général Grenier, Lalanne, amiral Pothuau, Scheurer-Kestner.

Un Congrès international des Sciences médicales sera tenu à Londres, du 2 au 9 août prochain. Dans la section XIV, (Chirurgie et Médecine militaires), sous la présidence du Prof. Longmore, C.B., assisté de Sir WilliamMuir, M.D., K.C.B., du chirurgien général Sir JosephFayrer, K.C.S.I., M.D., LL.D., F.R.S., Vice-Présidents; du Dr W. H. Lloyd, des chirurgiens majors SandfordMoore, A. B. R. Myers, Secrétaires, la liste des sujets proposés pour la discussion, est la suivante:

1. Comment peut-on le mieux surmonter les difficultés qui s'opposent à la chirurgie antiseptique (listérienne), dans le traitement des plaies sur le champ de bataille? Cette question comprend: (a) le système antiseptique le plus efficace; (b) les meilleurs matériaux à employer pendant la guerre.

Le Comité central hellénique de la Croix rouge, malgré les occupations et les dépenses que lui occasionnait l'imminence d'une guerre avec la Turquie, n'a pu rester impassible devant la détresse des habitants de Chio, lors du tremblement de terre qui a ravagé leur île. Nous avons trouvé quelques informations sur ce qu'elle a fait, dans une correspondance digne de foi adressée de Chio au journal d'Athènes Les Idées nouvelles, peu de jours après l'événement. On y lit ce qui suit:

« L'aspect de la ville. devient peu à peu plus tranquille. Je dis ville par habitude, car Chio en tant que ville n'existe plus. On n'y voit plus que des tentes et des baraques. A la campagne, le manque de bois est très-grand. Les malheureux habitants ont construit au moyen de portes, de fenêtres et de linge des espèces de toits qui ne les abritent guère. Après le pain, des planches et des poutres sont ce que ces infortunés désirent le plus. Jusqu'avant hier, les malades mêrnes des hôpitaux étaient sous des tentes. Le premier hôpital en bois construit ici est celui que legouvernement grec a fait établir à Mesaria, près du débarcadère des douanes. Il est dirigé par M. Manghina, assisté des docteurs Maccas (fils), Lewis, Caterinopoulos, Anastasiades, Tarses, Spathes, Contzomytopoulos, Pappudakis, Lygouras, Origonis.

Le Comité de la Société de Hambourg pour le soin des militaires blessés et malades a l'honneur d'informer le Comité international de la Croix rouge de la mort du vénérable M. Gustav von Lind qui, depuis tant d'années, l'a si vaillamment présidé.

Le Comité central italien vient de publier un rapport général, dédié à S. M. le roi Humbert I, haut protecteur de la Croix rouge italienne.

Le rapport sur l'exercice 1879–1880, signale tout particulièrement la fondation de la Société mecklembourgeoise de Dames « Marie » et fait un tableau réjouissant de la première année d'existence de cette fondation. La Société y a contribué pour 6,000 marks, ce qui a été du reste sa plus grosse dépense.

Comme suite à ses communications sur les secours portés dans le Transvaal, le Comité de La Haye nous a transmis divers extraits des lettres qu'il a reçues de M. Mijburgh, consul général à la ville du Cap:

14 mars. — «Il sera probablement parvenu à la connaissance de Votre Excellence qu'un armistice a été conclu entre les habitants du Transvaal et les Anglais. On va traiter des conditions de paix et, si ces négociations sont menées à bonne fin, l'assistance des médecins d'Europe ne sera plus nécessaire. Le nombre des blessés du còté des Boers est si minime, que leurs propres médecins pourront facilement pourvoir à tous les besoins.»

Nous résumons les faits principaux indiqués dans le rapport du Comité d'Utrecht pour l'année 1880.

C'est en 1879, dans l'intérieur du pays de Palembang, à Tebing Tinggie (ile de Sumatra) lors de la guerre d'Atchin, que M. de Mooy a appliqué pour la première fois le bandage de son invention. Le rotang, dit-il dans la brochure qu'il nous envoie, est une sorte de jonc ou roseau flexible et durable. Les bandages de rotang, destinés aux fractures des différents membres comprennent une série d'appareils adaptés à chacun.

Cette société féminine a pour but de préparer des garde-malades, par une instruction théorique et pratique qui dure quatre ans, après lesquels les élèves s'occupent du soin des malades au dehors. Une institution émanée de cette entreprise philanthropique est une policlinique pour les maladies des yeux, fondée et dirigée par le Dr Sellerbeck. Des demandes de garde-malades ont été adressées du dehors à la Société, mais elle a dû y répondre négativement, son premier devoir étant de s'occuper des malades, des malades pauvres surtout, de la ville d'Altona, et le personnel ne suffisant pas encore pour cette tâche immédiate.

Notre correspondance de Berlin annonce ce livre, et ce qu'elle dit sur l'activité de la Société de dames de Berlin pouvanl s'appliquer à l'ensemble des Sociétés allemandes de dames, nous nous dispensons d'une analyse qui pourrait nous entraîner bien loin. Nous tenons cependant à relever ce qu'il y a de général dans ce livre.

On annonce la prochaine publication, en Allemagne, d'un important ouvrage sur toutes les questions qui se rattachent au transport, par chemins de fer, des soldats blessés et malades. L'éditeur, M. le Dr Julius zur Nieden, est lui-même inspecteur de chemins de fer, et il s'est adjoint, comme collaborateurs, des spécialistes compétents qui se sont partagé le travail, chacun traitant le sujet à un point de vue particulier, en sorte que le volume se présentera comme une série de monographies, formant par leur réunion untout complet. Les noms des auteurs, MM. Dr Rudolf Götting, O. von Hœnika, Dr Niese, Rudolf Schmidt et l'éiteur lui-même, promettent beaucoup.

La Société russe de la Croix rouge a célébré, le 3/15 mai, l'anniversaire de sa fondation; La Voix rappelle à cette occasion que cette Société a été fondée sur l'initiative de M. Carrel, médecin de la cour, de Mme la baronne Frédéricks et de Mme Sabinine. Les trois fondateurs, après avoir obtenu l'assentiment de feu l'Impératrice Marie Alexandrovna, réunirent autour d'eux un petit groupe d'adhérents qui élaborèrent les statuts de la future association, sanctionnés en mai 1867. C'est à la même époque que Sa Majesté avait pris la Société sous sa haute protection.