En annonçant dans notre 21eBulletin (p. 14) que le gouvernement roumain avait donné récemment son adhésion à la Convention de Genève, nous exprimions l'espoir qu'il trouverait des imitateurs, et qu'après un temps d'arrêt de plus de six ans, bien explicable du reste par les événements de cette époque, plusieurs Etats, rattrapant le temps perdu, viendraient encore grossir le nombre des signataires du traité de 1864.

1875. No 1. Janvier. — I. Communications du Comité central. — II. Sociétés et Associations. — Fondation nationale «Victoria» pour les invalides. — Société de l'impératrice Augusta pour les jeunes filles allemandes. — Société du Grand-Duché de Hesse. — Ordre teutonique en Autriche. — III. Bibliographie: L'activité privée dans l'assistance en campagne. — Nouvelles publications.

Rechenschaftsbericht des Bayerischen Landeshilfsvereins über seine Thätigkeit in den Jahren 1872 und 73. München 1874. Academische Buchdruckerei von F. Straub. In-40, 175 p.

Le Comité central allemand a, suivant sa coutume, au commencement de la nouvelle année, adressé des lettres de félicitation à l'empereur et à l'impératrice d'Allemagne, ses augustes protecteurs. Nous avons reçu de leurs illustres Majestés des réponses à ces lettres. Celle de S. M. l'empereur était ainsi conçue:

«Je remercie profondément le Comité central des vœux qu'il m'a exprimés, dans sa lettre du 30 décembre, à l'occasion du renouvellement de l'année, et je transmets au Comité, ainsi qu'aux sociétés qu'il représente, l'assurance réitérée de ma vive reconnaissance pour l'activité qu'il a déployée et qui a produit de si grands résultats.

Ce document, ainsi que l'indique la période à laquelle il se rapporte, n'a plus pour objet, comme c'était le cas pour le précédent rapport de la Société bavaroise, ses prestations sur le terrain des champs de bataille de la dernière guerre et dans les ambulances ou hôpitaux qu'elle avait créés à cette occasion. Il n'en est pas moins intéressant à d'autres titres, c'est-à-dire au point de vue du perfectionnement de l'organisation de la Société et de la manière dont elle a cherché à utiliser dans ce but les expériences pratiques de tout genre faits de 1870 à 1872.

Notre Bulletin de juillet 1874 faisait mention du projet d'ouvrir à Bruxelles, le 1er juin 1876, un Congrès et une Exposition d'appareils et de procédés d'hygiène et de sauvetage. Cette idée paraît avoir pris de la consistance, car aujourd'hui la Société belge de la Croix rouge, qui n'a pu manquer de s'y intéresser, vient nous demander, dans la circulaire que nous reproduisons ici, avec notre sympathie pour l'œuvre projetée, le concours que nous serions en mesure de lui prêter.

Les Délégués des Comités départementaux avaient émis le vœu, l'an passé, que chaque année le Comité central les réunît à Paris dans des Conférences générales.

Le Comité commence par se plaindre de l'insuffisance de gardemalades (femmes) bien formées. Il constate aussi avec regret que l'espérance de voir se constituer une Société patriotique de femmes, comme il en existe en Prusse, tarde à se réaliser.

M. le Dr Ochwadt, dans une brochure récente constate que si, dans la dernière guerre, l'activité officielle en ce qui concerne l'assistance aux blessés et malades n'a rien laissé à désirer, l'activité privée n'a pas été ce qu'elle aurait pu être, pas plus dans la distribution des secours matériels que dans la conduite et les efforts des garde-malades volontaires.

Dans notre dernier Bulletin nous avons fait connaître à nos lecteurs l'activité déployée par la Société russe de la Croix rouge en 1873, en reproduisant le discours de son président à l'Assemblée générale du 7 janvier 1874. Aujourd'hui nous sommes appelés à aborder de nouveau le même sujet, à l'occasion du rapport pour l'exercice de 1873, qui a été récemment publié. Nous tâcherons d'éviter des répétitions et de n'emprunter à la brochure que nous annonçons que ce qui est de nature à compléter utilement nos précédentes explications.

Le Bulletin No 11. (Tome III, page 166) entretenait déjà ses lecteurs du Dr Berthenson et de l'essai des hôpitaux-baraques tenté en Russie. Dans une substantielle brochure de 48 pages, avec planches, cet infatigable travailleur vient d'étudier leurs avantages prouvés par l'expérience et les objections qu'on leur adresse.

Dix années se sont écoulées depuis que notre société est entrée dans l'association dont l'existence et l'activité furent fixées par la Convention de Genève, le 22 aoùt 1864, et qu'elle s'est imposé le devoir philanthropique que cette association a en vue, à savoir, celui de travailler à procurer des soins meilleurs aux militaires blessés et malades en temps de guerre.