L'idée de la Croix-Rouge, et la Croix de Genève comme synibole de cette idée, appartiennent depuis le 22 août 1864, date à laquelle la Convention de Genève est entrée en vigueur, au droit international positif.

Les Sociétés nationales de la Croix-Bouge, en tant qu'organes chargés de la réalisation de l'idée, sont prévues par la Convention de Genève de 1906, qui, en même temps, fixe les traits essentiels de leur caractéristique, à savoir : être reconnues et autorisées par leurs Gouvernenients respectifs et faire partie, avec leur personnel, de l'organisation militaire de l'armée.

La section norvégienne de la Croix-Rouge peut être fière d'heureuses entreprises sur terre. Blle a fondé des hôpitaux dans tout le pays, institué une école d'infirraières renommée et créé pour celles-ei des maisons de retraite. Elle a pris la direction des œuvres internationales qui ont pour objet l'amélioration des conditions d'existence des marins : e'est, en premier lieu, leur hygiène à bord ; e'est ensuite le eontrôle des stations médicales dans les ports du monde entier. Son plus bel exploit fut cependant celui par lequel elle acquit le petit navire de guerre le Viking, qui fut transformé en bâtiment-hôpital pour le Nordland, où des millers de pêchetirs se livrent, en hiver, à la pêche de la morue.

Le captivant article de M. Johan Bojer illustre le rôle du Viking, symbole de l'énergie, de l'endurance et de la solidarité du peuple norvégien. II nous a paru intéressant de-donner à sa suite un aperçu de l'activité des Croix-Rouges dans les régions les plus proches des cercles polaires; on verra comment leurs messagers, tels de bienfaisants pionniers, s'avancent dans ces terres lointaines au secours de populations auparavant presque abandonées à elles-mêmes.

On estime le nombre total des Busses se trouvant en Mandchourie à 250,000, dont environ 50,000 ayant des passeports U.R.S.S. Il y aurait done, pour cette région, environ 200,000 personnes d'origine russe, actuellement sans nationalité, mais que l'on ne peut pas considérer comme des réfugiés. Les uns sont nés dans cette région, d'autres l'habitent depuis des annees et n'ont absolument pas le caractère de réfugiés proprement dits. Si certains n'ont pas fait de démarches pour devenir citoyens soviétiques, c'est qu'ils trouvent des avantages matériels à leur situation actuelle.