Cet article explore la base culturelle de la légitimité politique en Afrique sous-Saharienne. II se poursuit en se concentrant sur le langage, les figures de rhétorique, et les métaphores que les africains utilisent pour communiquer leurs perceptions de la politique en général. Après avoir examiner la nature du pouvoir et refléter sur l'importance du langage politique, l'article présente quatre prémisses pour un modèle intitulé la matrice morale de la légitimite gouvernementale, prenant note de leurs relations avec la légitimité politique. En conclusion, il établit le rapport entre Fanalyse du pouvoir et de la légitimité et l'agitation politique actuelle à travers une grande partie de l'Afrique, se concentrant spécifiquement sur la question de la ‘démocratisation’.

L'article décrit quelques uns des évènements politiques principaux qui ont eu lieu au Togo dans la deuxième moitié de 1991, à l'époque où le pouvoir du Président Gnassingbé Eyadéma faisait face à une opposition plus sérieuse qu'à aucun moment depuis sa prétention à la présidence vingt-quatre années plus töt, et examine comment ces évènements ont été représentés lors d'une discussion populaire à Lomé. En analysant certains aspects de la lutte au pouvoir pendant cette période et les perceptions populaires à ce sujet, l'article à pour but d'éclaircir les mécanismes culturels par lesquels Eyadéma a pu se maintaindre au pouvoir et par lesquels son pouvoir pourrait être contesté.

Avec le discours du Président F. W. De Klerk du 2 février 1990 et les changements dramatiques par la suite évidents dans la politique sud-africaine, beaucoup d'érudits ont été enclin à tourner les yeux vers l'état. Si une transition envers une certaine forme de régie majoritaire est sous la main, comme la plupart des observateurs le croit, les questions sont: dans quelle condition se trouve l'état qui doit etre hérité par les nouveaux gouverneurs, et comment est-ce que celui-ci s'est trouvé dans une telle condition?

Un des processus les plus frappants a été la soi-disante afrikanérisation de l'état, qui a eu lieu pendant la plus grande partie du vingtième siecle et particulièrement après la victoire du Parti National (Purifié) de 1948. Done cet article identifie, premiérement, les creances et coutumes que les membres Afrikaner de l'elite bureaucratique ont acquis pendant leur ascendance au “trône Afrikaner” et, deuxièmement, analyse les tentatives visant à institutionaliser ces créances et coutumes au sein de l'état. Ainsi, cet article est à propos des actes d'une élite bureaucratique Afrikaner cachée derrière des positions d'autorité daris tous les secteurs de l'état depuis au moins quarante ans.

Au sujet de l'histoire du village de Green Valley dans le Bantustan sud-africain de Lebowa à travers les six dernières décennies, cet article examine les relations complexes entre la chasse aux sorcieres et l'action politique. Je m'oppose aux notions, courantes en littérature anthropologique, que les acteurs politiques prennent part à la chasse aux sorcières dans un effort pour mystifier l'exploitation ou pour intimider leurs adversaires. De telles notions mettent trop l'accent sur les dimensions instrumen-tales du systeme complexe qu'est la sorcellerie et ne prête pas assez attention a sa dimension existentielle/intrinsique en tant qu'explication personnalisée de l'infor-tune. En prenant entiérement connaissance de cette derniere, la chasse aux sorcières peut être vue comme un effort créatif pur éliminer le mal et éviter l'occurrence du malheur dans le futur. II est débattu ici qu'au cours du temps, les chefs et Camarades ont trouvé qu'il était commode sur le plan politique d'identifier et de punir les sorcières dans leurs efforts pour atteindre la légitimité parmi les villageois.

Dans le royaume pré-colonial de Mamprusi les sorcières etaient, soit exécutées après le prononcement de la sentence à la cour du roi, ou bien isolées dans une section spéciale d'une grande ville marchande où elles recevaient des médicaments pour neutraliser leur sorcèllerie. Ce traitement des sorcieres est une manifestation du processus de centralisation à l'oeuvre dans le royaume, et exemplifie aussi la division du travail rituel qui est typique du système politique. Des changements récents dans la composition du village des sorcières qui ont été accompagnés par de nouvelles conceptions Mamprusi au sujet de la sorcellerie, tirant sur une croyance de longue date dans le pouvoir des femmes quant à subvertir l'ordre social. Des changements radicaux dans la politique nationale et les conditions économiques, ainsi que des changements au niveau local en ce qui concerne la division du travail menacent les normes idéalisées des relations de genre au Mamprusi. La chasse aux sorcières au Mamprusi émerge en tant que tentative pour controller les femmes, qui sont percues comme étant une des sources de ces désordres en général.

Tandis que la politique en Afrique du Sud est souvent considérée comme étant essentiellement fissionnée par nature, cet article met l'accent sur les processus de fusion qui sont également importants. En examinant la grandeur des royaumes du Nord-Ouest, l'accumulation de matériaux et capitaux symboliques dans les centres royaux est aussi soulignée. Une attention toute particulière est prêtée à la manière dont les souverains ont exploité ces capitaux dans un effort pour amalgamer les structures du pouvoir environnant leurs fonctions. L'accumulation du capital royal se rapporte à l'interaction des royaumes avec le monde extérieur, et il est soutenu ici que la grandeur des royaumes du Nord-Ouest de Tswana, situés au bord du Kalahari, pourrait être profitablement percue en tant que ‘points culminants localisés de precédés régionaux’, propulsés par des forces régionales et globales. L'approche historique ici-présente contribue ainsi à démontrer comment ces royaumes ont gagné des forces en trans-formant des types de constrainte extérieure toujours nouveaux en des reprises en sous-oeuvre constructives par une autorité centrale: la conquëte et l'incorporation initiate des groupes locaux ont donné à ces systèmes politiques une force démographique.

En vertue des pâturages vierges, la production de cuivre et les ressources naturelles au centre du Kalahari se sont accrues en richesses et en forces, attirant des groupes étrangers et les incorporant politiquement à travers une ‘clientisation’. Ces processus économiques et écologiques ont étayé l'accroissement de la richesse pastorale royale et ont diversifié la composition de la population, permettant au roi d'utiliser certaines institutions culturelles pour renforcer son contrôle intérieur et sa capacité militaire. En particulier, à travers plusiers décennies de succés militaire à partir de la fin du dix-huitième siécle, l'autorité du roi a été institutionalisée à travers un systeme de tutelle politico-administratif.

II est débattu que la force progressive de ces systèmes a évoluée en deux sortes de transformation dialectique: premièrement, une dialectique socio-politique à l'oeuvre dans l'intéraction entre les relations intèrieures et les forces extérieures, à travers lesquelles le roi a transféré une autorité politique au bétail et au peuple, et deuxiémement, la reproduction et le renforcement du capital symbolique appartenant au lignage royal, sur lequel la légitimité du roi a été fondée, a été affectée par la transformation de n'importe quel souverain victorieux de son état d'être roi en celui d'ancêtre royal. Bien que les opérations transformatives des souverains sont ainsi soulignées, leurs entremises ayant réussi à transférer les forces extérieures au capital royal ne sont pas en premier lieu attribuées à leurs abilités personnelles, mais aux conditions structurales avantageuses sous lesquelles elles ont opérées tandis que le context historique évoluait.

II y a eu deux approches principales envers l 'analyse spatiale en anthropologie sociale et culturelle. La premiére insiste que la notion de distance est categorisée culturellement, que la manière dont une personne éprouve l 'espace autour d 'elle est relative aux modes particuliers par lesquels elle divise et conceptualise les relations spatiales. La deuxiéme approche, le plus souvent associee avec la théorie de place-centrale, prend la direction opposée. La notion de distance, de ce point de vu, a certaines prédications universelles; par exemple, la difficulté inhérente à transporter des marchandises en utilisant une technologie simple signifie que les marchés dans les sociétés agraires ont un ensemble limité de traits recurrents, indépendemment de la manière dont l 'espace est encode au niveau local.

Ces deux modes d 'analyse sont souvent considérés comme des facons de procéder qui sont mutuellement exclusives. Dans cet article il est suggéré que ni l 'un ni l 'autre ne peuvent être négligés si Ton veut arriver à comprendre les transformations de grande-échelle, comme les révolution sociales, dans toute leur complexité. Au cours du développement d 'une étude pionnière sur le rôle des paysans dans les révolutions, Eric Wolf a présenté les débuts d 'une théorie générate. Après avoir résumé certaines de ces hypothèses, l 'auteur les confronte avec des données sur la révolution éthiopienne alors que celle-ci évoluait pendant l 'année 1975 dans un endroit intitulé Maale.

In 1985 I had the opportunity to publish an article with the title ‘Inter-ethnic clan identities among Cushitic-speaking pastoralists’ in this journal. The same year I submitted a book on the same topic as a Habilitation thesis to the University of Bayreuth and I. M. Lewis expressed interest in publishing it in the IAI series. The publication was delayed until 1989, partly because of disagreement with a reader who suggested that I cut out parts which I regarded as central to my argument while inviting me to expand on marginal aspects. The book did not and does not fit the standard pattern for an anthropological monograph in the British tradition, and local lore about ‘how things are done’ sometimes seems to prevent people from tracing the internal logic of an unfamiliar and somewhat complex argument. An adequate analysis of the working of identity processes and micro-cultures in this field of scholarship would require an auto-reflexive effort of anthropology, an effort no less than the one which was necessary for disentangling the web of inter-ethnic clan relationships among the Cushitic-speaking camel herders of northern Kenya.