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À propos de L'Enfer de Clément Marot

Published online by Cambridge University Press:  20 November 2018

Marcel Françon*
Affiliation:
Harvard University

Extract

L’enfer de Clément Marot a donné lieu à des interpretations vari- ées. Villey a signalé que ‘ Le premier livre de la Méamorphose d'Ovide translaté . . . par Clément Marot… item certaines oeuvres qu'ilfeit en prison non encore imprimez donne … Certaines oeuvres qu'ilfeit en la prison’: le rondeau Comme inconstante, la ballade Ung jour j’escrivy, l'épître à Boil chard et l'épître à Léon Jamet (1534). En 1544 Dolet a publié L'Enfer . . . Item aulcunes ballades et rondeaulx appartenant à l’argument. C'est ici que, pour la première fois L'Enfer a été publié en même temps que le rondeau Comme inconstante et la ballade Ung jour j’escrivy. On en a déduit que toutes ces pièces se rapportaient aux mêmes événements. Morley, puis O. Douen, ont pensé que Ysabeau—abréviation d'Elisabeth— désignait l'Eglise.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Renaissance Society of America 1969

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References

1 RSS,VII (1920), 207. Cf. mon édition de L'Enfer(Cambridge: Schoenhof, 1960), p. 142, et mon article: ‘A propos de L'Enferde Clément Marot, Essai de mise au point,’ Le lingue straniere,XI, No 3 (mai-juin 1962), pp. 34-36.

2 Fromage, R., ‘Clément Marot. Son premier emprisonnement. Identification d'lsabeau et d'Anne,’ BSHPF,LIX (1910), 5271.Google Scholar Cf. mon édition de L'Enfer,p. 74.

3 Clément, Marot et le Psautier Huguenot(Paris, 1878), 1, 65.Google Scholar

4 Douen, p. 65.

5 Douen, pp. 66-67.

6 P. 68.

7 P. 65.

8 Les origines de la Réforme(Paris, 1914), III, 305, et ‘Renaissance et Réforme. La religion des Humanistes,’ RDM,LXXIVe année, six. pér., T. xx (1914), 289-334. Cf., mon article ‘L'Enferde Clément Marot,’ BHR,xxix (1967), 157158.Google Scholar

9 La poésie religieuse de Clément Marot(Paris, 1955), p. 66.

10 P. 70, n. 1.

11 Clément, Marot, Oeuvres satiriques[éd. crit. Mayer, C. A.] (Londres, 1962), p. 53.Google Scholar

12 Cf., Michael Screech, A., Marot évangélique(Genève: Droz, 1967), p. 16,Google Scholar qui a, avec justesse, fait remarquer que les oeuvres de Clèment Marot avaient pu être révisées avant leur publication, surtout quand il y a un long intervalle entre la date de leur composition originale et la date de l'impression.

13 P. 76, n. 1.

14 Mayer, pp. 54-55, n. 2 et p. 55, n. 1. Cf. P. Leblanc, p. 74: ‘Quant à ce morceau de lard mangé en carême, il devint par la suite comme le chétif symbole de la rébellion de Marot contre l'orthodoxie.'

15 P. 72, n. 2. Cf. Screech, pp. 39-40, n. I.

16 Voir, mes Notes de cours(Cambridge: Schoenhof, 1960), pp. 212215.Google Scholar

17 Screech, p. 18: ‘avec une étonnante hardiesse, Marot s'avoue luthérien.’ Cette hardiesse serait vraiment étonnante! Au moment de s'efforcer de se disculper, Marot confirmerait l'accusation dont il etait l'objet! Monsieur Screech pense que les accusateurs de Marot etaient trop ignorants, ou trop stupides pour comprendre les déclarations de Marot, tandis que Marot—ce poète dont on n'a jamais vanté la science—aurait, lui, bien connu 'son Nouveau Testament’ (p. 22), comme il aurait, aussi, bien connu ‘son Lefèvre’ (p. 21)!

18 Emile G., Léonard, Histoire Générate du Protestantisme. T. I. La Réformation(Paris, 1961), p. 204.Google Scholar

19 On sait que Catherine de Médicis était la petite-fille de Piero (1472-1503) cousin germain de Clément VII, et ajoutons que Clément VII était le fils naturel de Giuliano (1453-78). Voir Umberto, Dorini, I Medici e i loro tempi(Florence, s.d.), table 1, pp. 67.Google Scholar

20 Voir ma, brochure Autour de la lettre de Gargantua à son fils, 2e éd.(Cambridge, 1964), pp. 145155.Google Scholar —J'ai appelé l’ ère de Catherine de Médicisl'époque qui s'étend de 1533 à 1589 (voir mes Leçons et Notes sur la litérature française au XVIe siècle,4e éd. [Cambridge, 1967], p. 161). On sait que Neale, J. E. a publié un petit livre, The age of Catherine de Medici(Londres, 1943).Google Scholar C'est un ouvrage de vulgarisation qui a eu beaucoup de succès. Neale étudie la période qui va de 1559 à 1589, et met 1'accent sur l'aspect religieux des guerres et des troubles de cette période. Puis-je dire qu'il me paraît utile d'insister sur le caractère politique et social de ces guerres civiles,auxquelles le roi d'Espagne, Philippe II, et la reine d'Angleterre, Elisabeth, ont contribué en aidant, l'un le parti catholique, 1'autre le parti huguenot, pour des raisons en grande partie égoïstes, matérielles et nationales: la reine d'Angleterre voulant reprendre pied en France, apres la perte de Calais, en 1558, et Philippe II voulant encore démembrer la France, après Fassassinat de Henri III. John Lynch, Cf., Spain under the Habsburgs(New York, 1961), 1, 331 Google Scholar: Philippe II ne s'était jamais vraiment réconcilié avec la paix de Cateau-Cambrésis; mais la guerre civile qui s'est déclenchée en 1562 lui permettait de n'agir en France qu'en soutenant les Guise. Avec FAngleterre, Philippe II eut à lutter.

21 Ce qu'il est important de mettre en lumière, c'est que Calvin avait introduit un aspect du protestantisme qui différait beaucoup de celui que lui avait donné Luther. Ce dernier était préoccupé de salut individuel, tandis que la ‘théocratie calviniste’ avait institué 'le gouvernment de la Bible’ (Choisy). L'Eglise réformée tendait naturellement au cléricalisme (Léonard, p. 299, n. 2). On sait assez, d'ailleurs, la part que prit Calvin, jusqu’ à sa mort, en 1564, dans les guerres civiles de la France.