Une question majeure domine depuis plusieurs mois la scène monétaire internationale: que faire en présence de la persistance des grands déséquilibres dans les paiements internationaux? Faut-il les accepter, c’est-à-dire faire de telle sorte qu’ils puissent être financés sans heurt majeur — ou, au contraire, faut-il mettre en vigueur le plus rapidement possible des politiques tendant à les faire disparaître? C’est l’alternative « financement » ou « ajustement ». Le choix entre les deux branches de l’alternative conditionnera les réponses à d’autres questions: faut-il diriger le flottement des monnaies, et si oui, comment? La liquidité internationale est-elle insuffisante ou au contraire excessive?

In a previous issue of this Review, A. Kervyn de Lettenhove and V. Staes (1975) used the so-called Scandinavian inflation model as a frame of reference in order to determine in which case the Belgian system of automatic wage-indexing produces excessive wage inflation, leading to a deterioration of the competition position of the export-oriented sectors on the world market. A formal test of the model used was only given at an aggregative level, and the need for a more disaggregated approach was stressed.

In this paper, a disaggregated long-term version of the Scandinavian inflation model is formalized and tested for the Belgian economy. We first point out the assumptions underlying the model. On these assumptions the formalization is set up. Finally, the model is made subject to a formal test.

L’étude de l’efficience des facteurs de production en agriculture tant au niveau de l’entreprise agricole qu’au niveau régional ou national, a constitué depuis longtemps un important secteur de la recherche au niveau de l’économie de la production agricole.

Sachant que la production résulte de la combinaison des facteurs de production, il est normal qu’en étudiant l’efficience de ceux-ci, on cherche à établir une relation entre les facteurs et les produits.

Les événements de la fin 1973 ont progressivement conduit les responsables à s’interroger sur les implications des politiques d’aménagement urbain en matière énergétique. Il existe encore peu d’études quantitatives dans le domaine dont des résultats au moins partiels soient aujourd’hui disponibles. Réalisées aux Etats-Unis, celles-ci ont pour objet de mettre en évidence des structures et des types de développements urbains susceptibles de produire des économies d’énergie. Elles étudient plus précisément la répartition spatiale des principales utilisations du sol (industries, commerces et services, résidence, transport) au niveau métropolitain, dans la perspective d’une réduction de la consommation pétrolière requise par les déplacements des personnes. L’idée est évidemment d’organiser les nouveaux développements, ou de réorganiser les structures existantes, de manière à permettre des déplacements plus courts et à favoriser la substitution du transport public au transport privé.

Les récents travaux de Frey et Schneider [8], Lindbeck [11], Nordhaus [15] et d’autres sur l’endogénéisation des instruments de politique économique et sur le political business cycle ont donné un intérêt nouveau aux études qui essaient de déterminer les relations entre l’économique et l’électoral.

Nordhaus construit un modèle dynamique de politique économique dans lequel les décisions sont prises dans un cadre politique. Ce modèle envisage le choix à faire entre l’inflation et le chômage; Nordhaus démontre que, si l’objectif gouvernemental est de gagner les prochaines élections, des cycles économiques, d’origine politique, sont engendrés par le comportement des partis politiques au pouvoir; plus précisément, le modèle prédit que la politique économique engendrera un cycle conjoncturel (le political business cycle) avec chômage et déflation durant les premières années d’un nouveau gouvernement, suivi d’une poussée inflationniste et d’un faible taux de chômage, à l’approche des nouvelles élections.

Cette étude fut réalisée en partie lors d’une année d’étude que R.S. Moreland passa à la Faculté Universitaire Catholique de Mons, en Belgique. Les auteurs remercient L. Eeckhoudt et G Abarguia de Mons pour leur aide et commentaires. Ils tiennent à signaler également les conseils et commentaires de D. Leech et N. Crafts de Warwick. Enfin, ils remercient vivement B. Nilsson et A. Caperaa qui ont traduit cette étude en français.

A ucune des erreurs qui pourraient encore se trouver dans ce texte ne peut leur être imputée.

Le degré de dépendance de l’économie belge vis-à-vis du commerce extérieur pose en même temps des limites à l’autonomie de notre politique économique. Cette dépendance s’exprime pour l’essentiel sous la forme d’une double question: dans quelle mesure nos prix dépendent-ils de ceux de nos importations, dans quelle mesure notre production dépend-elle du volume de nos exportations? Dans les deux cas, le chiffre a fait l’objet de controverses. Il est vrai que sur ce point, l’enjeu politique est capital. Une vulnérabilité élevée au commerce extérieur implique un dosage de politique économique orienté par priorité vers la défense de notre position concurrentielle. Dans l’alternative, ce dernier problème perd de son importance et justifie des mesures de demand-management plus actives.

The paper argues that gaining information on potential investment opportunities can be a sufficient motive for the acquisition of a firm, at least in conglomerate merger cases. It suggests that search via merger can be efficient and hence rational behaviour under more-or-less stan¬dard assumptions. Some support for a merger-as-search hypothesis exists in the presently available evidence on merger activity, though the relative incidence of search motivated merger is not clear. A potential welfare gain is identified concerning the flexibility of capital transfer in the economy, but this may be offset by an impairment to the long-run corporate competitive process. At the practical policy level the arguments support the use of non-discretionary rules rather than case-by-case review.

L’allocation des ressources en présence de biens publics soulève des problèmes particuliers. En effet, le mécanisme du marché, qui alloue efficacement les ressources lorsqu’il s’agit de biens privés — du moins en cas de concurrence parfaite —, est incapable de le faire lorsqu’il y a des biens publics. La difficulté vient de la nécessité pour les consommateurs de se mettre d’accord sur une certaine quantité de chaque bien public dont le coût de production sera alors partagé entre eux. Ce partage n’a, a priori, aucune raison d’être égal puisque chaque consommateur dérive une utilité différente de cette même quantité de bien public. Le marché est un mécanisme qui, sous les hypothèses classiques, met les agents d’accord sur le prix des biens et chacun d’entre eux en achète ou vend des quantités différentes. Pour les biens publics, les consommateurs en reçoivent une même quantité mais à des « prix » différents.

Seven years ago Friedman first argued that there is no long run trade-off between inflation and unemployment. Since then several authors have derived this result in a model which juxtaposes a neoclassical wage equation with a mark-ap price equation. The former is

where ŵ and are the percentage rates of change of money wage rates and expected prices respectively, D and S are the demand for and supply of labour, λ is a postive and constant speed of adjustment, and a is a constant which is equal to unity when there is no money illusion.

In this paper we present an econometric model for the determination of the Belgian short term interest rate. The different behavioral equations will be estimated. Our approach differs in this respect from the studies of other Belgian authors (e.g. Clavijo-Kervyn, Société Générale de Banque, Hernandez Lopez) who have estimated a reduced form for the short term interest rate. The estimation of a structural model allows us to capture structural aspects and to take specific monetary policy instruments into account. It is therefore also easier to analyse the channels through which monetary policy instruments influence the short term interest rate.

L’utilisation des concepts marxistes d’accumulation de capital, de plus-value et de profit, peut être féconde pour interpréter la dynamique d’une économie capitaliste. En particulier, l’analyse de l’évolution du taux de profit et des causes de cette évolution (« loi » de la baisse tendancielle et causes qui contrecarrent la loi) est, généralement, instructive.

Dans le présent article, est présentée une étude statistique visant à quantifier les concepts d’accumulation de capital, de composition organique, de taux de plus-value et de profit, pour les industries manufacturières belges.

Discussion of economics of exhaustible resource in its modern form stemmed from Hotellings 1931 paper. The principles of optimal resource utilisation are now fairly clearly understood in the context of centrally planned economies but it is only since Hotellings paper that there has been a limited amount of work done on the description of behaviour of resource extractors in a market economy and there has still been virtually no work done in this literature on government policy over natural resources and their extraction in a market economy with the exception of a brief cryptic passage in Hotellings paper. Since Hotellings paper is an obvious point of departure for the exercises of the present it is worth summarising his framework.

It is now common to encounter references to Phillips’ curves when the problems of particular trading nations are being discussed in academic journals. In addition there are a smaller number of papers which provide a theoretical analysis of one aspect or another of a Phillips curve augmented model of the balance of payments. But to the author’s knowledge, there is no simple account available of the general results which follow from adding a Phillips relation to a Keynesian model of a small open economy. The purpose of this paper is to give such an account and then to provide a brief discussion of the possible extensions and the problems inherent in this approach to the balance of payments.

L’idée générale de ces notes est de montrer que, la plupart du temps, le problème de la gestion macroéconomique d’un pays s’aborde par la comparaison de transformations marginales des états macroéconomiques et, en conséquence, peut se réduire à une analyse de coût-bénéfice de type classique (Harberger (1971, 1974), Lesourne (1964, 1975)). On présente un exemple et analyse les avantages et les inconvénients de cette méthode dans le cas considéré (ce qui prouve que le Calcul Economique est réflexif…).