Il est d'usage de prendre des précautions lorsqu'on aborde des problèmes touchant d'aussi près les choses sacrées. Une vocation sacerdotale naît, se développe, vit au cœur de la conscience en liaison étroite avec la Grâce qu'elle reçoit de son Créateur. C'est pourquoi il est bon de rappeler et de préciser, à ce sujet, la portée et les limitations du point de vue sociologique.

En effet, lorsque le sociologue fait de la conscience l'objet de son étude, il ne peut percevoir, dans le cadre de sa discipline, que la conscience socialisée telle qu'elle résulte du long apprentissage qui nous fait membre de la Société.

Une autre limitation tient aux lieux et aux temps. Le sociologue doit expliquer les problèmes qui se posent à lui en fonction du contexte historique et géographique. Ce qui assure la base scientifique d'un travail, c'est la permanence des structures : si toutes les variables sont semblables, les mêmes structures produisent les mêmes processus sociaux. Mais il arrive souvent qu'une et même plusieurs variables diffèrent d'une structure socio-culturelle à l'autre, d'une époque à l'autre. C'est là une des raisons qui, non seulement, rendent malaisées les comparaisons, mais encore qui limitent considérablement la portée des résultats d'une enquête diachronique.

Il est actuellement très souvent question de la perception dans la littérature psychologique comme dans la littérature sociologique.

L'accent est mis de plus en plus sur l'aspect social de cette activité, soit à propos du milieu, soit à propos du monde phénoménal ou du perceveur lui-même.

Depuis quelques années, un mouvement que KRECH appelle new look se développe autour de la perception. Ce mouvement insiste pour que le phénomène perceptuel soit étudié dans la vie réelle et non plus dans le monde artificiel du laboratoire. Les tenants de cette approche critiquent les anciennes méthodes de travail dans ce domaine et principalement celles des gestaltistes qui accordaient relativement peu d'importance à l'expérience individuelle passée, insistant surtout, d'une part, sur les structures internes innées, d'autre part, sur les facteurs objectifs extérieurs. Le mouvement actuel, au contraire, voit dans l'expérience passée du sujet un facteur important qui influence fortement certaines perceptions.

La multiplication des études sur les relations industrielles et les rapports des classes rend de plus en plus souhaitable l'élaboration d'une théorie sociologique des « problèmes sociaux » . Tant qu'on n'aura pas établi une méthode objective pour présenter ce genre de problèmes, il n'y aura pas moyen d'éviter les déficiences bien connues de la sociologie industrielle américaine. Pour traiter de ces matières ou bien on se contente d'une description pure sans même parler de problèmes; ou bien on choisit arbitrairement un point de vue sous lequel les phénomènes se présentent comme des problèmes ; en ce dernier cas, on se trouve, par ce choix même, dans la perspective d'une idéologie déterminée. Pour assurer d'une part le caractère significatif des recherches et d'autre part l'objectivité dans la sélection et l'interprétation, une définition objective de ce qu'est un « problème social » est indispensable.

La dispersion est un fait fondamental en sociologie rurale. La population des campagnes se trouve, par la nature même des choses, disséminée en villages, en hameaux, en fermes particulières, situées à distance appréciable les unes des autres. De cette condition de l'habitat résulte pour les ruraux un certain isolement, dont on saisit mieux l'importance en comparant leur situation à celle des citadins serrés les uns contre les autres ou même superposés sur le moindre espace. L'isolement constitue l'un des caractères les plus déterminants de la vie rurale.

L'isolement est cependant chose essentiellement relative. Du simple point de vue géographique, il varie beaucoup de contrée à contrée, voire, dans le même pays, entre de petites régions voisines. S'il se présente dans l'ensemble en trame lâche, l'habitat rural est par endroits concentré en agglomérations de petit format et ailleurs dispersé sur toute l'étendue du paysage.