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Estimation des soldes migratoires internes par la comparaison de deux recensements

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

Claude Dionne*
Affiliation:
Université Catholique de Louvain
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La méthode de la ≪ population attendue ≫ est souvent utilisée pour le calcul des soldes migratoires dans les pays où on ne possède pas de registres régionaux. Elle s’appuie sur la comparaison de deux recensements portant sur une même population ; elle consiste à calculer, à partir d’un taux de survie et des effectifs d’un recensement, une population attendue correspondant à la même cohorte dans l’autre recensement : la différence donne le solde migratoire. L’opération se fait directement si on applique un taux de survie aux chiffres du premier recensement; elle se fait à rebours (méthode indirecte ou inverse) si on applique aux chiffres du second recensement l’inverse du taux de survie. On peut en outre combiner les démarches directe et inverse, et faire la moyenne des résultats tirés des deux méthodes précédentes : on parlera alors de la ≪ méthode de la moyenne ≫.

Type
Études Démographiques Études
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1970 

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Footnotes

*

Doctorant au Département de Démographie. L’idée de ce travail nous a été suggérée par M. Marc Termote, dans le cadre de son cours d’analyse migratoire. Nous remercions M. Termote ainsi que M. Guillaume Wunsch et M11c Christine Wattelar, d’avoir bien voulu lire et critiquer cet article.

References

(1) Le calcul n’est qu’approximatif; on commet au niveau de chaque quotient (q1 et q2) la même erreur que celle signalée plus haut. Pour que la méthode soit exacte, il faut adopter les hypothèses explicitées aux pages 12 à 15, mais cette fois au niveau de chaque quotient.

(2) Pour que q’x, = qx, il faut que (et non q1 = q2), done que q2 > q1 (voir page 12).

(3) Voir à ce sujet l’article de Wunsch, G., Le calcul des soldes migratoires par laméthode de la ≪ population attendue ≫. Caractéristiques et évaluation des biais, Population et famille, n° 18, 1969 Google Scholar. L’auteur y analyse notamment les cas de concentration de migrationsen début et en fin de période, ainsi que le cas d’une mortalité différentielle des migrants.

(4) On peut montrer comme suit que la méthode directe donne un biais plus grand que la méthode moyenne, à moins que q x soit plus grand ou égal à 2/3 ; posons la relation contraire : Ainsi la relation n’est possible que pour q ≥ 2/3.

(5) Nos commentaires vaudront dans l’éventualité où q′ x > qx. Il va sans dire qu’ils ne s’appliquent pas aux âges tr≫s jeunes, où q′ x < q x . N’oublions pas que lorsque q x = q′ x , q1 > q2.

(6) On peut arriver évidemment au même résultat si on proc≫de à partir du biais de la moyenne présenté page 313, à .

(7) Le quotient et le taux sont basés sur la population totale, non sur la région considérée. On suppose fermée la population totale.

(8) Elle le serait si la répartition des déc≫s des migrants était la même que celle des non-migrants.

(9)

(10) G. Wunsch, op. cit.

(11) On peut toujours remplacer 0,5 q x soit par 0,5 q′ x , soit par 0,5t x ou par .

(12) Sauf si des régions d’immigration interne servent d’étapes à une émigration externe non compensée par une immigration externe. De plus, si les unités régionales sont petites, il se peut que l’arrivée d’étrangers ≪ chasse≫ les autochtones.

(13) Voir notamment à ce sujet : Hamilton, C.H., Effect of Census Errors in the Measurement of Net Migration, Demography, n° 2, 1966 Google Scholar.

(14) Les erreurs sur la population attendue se font dans le sens contraire, mais la population attendue est soustraite de la population recensée dans la méthode directe alors que c’est la population recensée qui est soustraite de la population attendue dans la méthode inverse.

(15) L’étude de la troisi≫me hypothèse n’a de sens évidemment que s’il se produit desmigrations. Rappelons que les migrations sont censées uniques.

(16) Le solde subsistant tient compte des migrations depuis la naissance.

(17) Ou si q′ x ≠ q x . Nous supposerons par la suite que q′ x = q x .

(18) Le lecteur remarquera que nous calculons le biais sur la population attendue ensoustrayant la valeur estimée de la valeur exacte alors que nous faisions la soustraction contraire dans le cas de l’erreur ≪ directe ≫. N’oublions pas que la population attendue sera elle-même soustraite de la population finale pour donner le résidu.

(19) Sauf si, par coïncidence, les biais se compensent.

(20) Voir G. Wunsch, op. cit.

(21) Cette condition s’appliquerait surtout aux adultes actifs, les enfants étant beaucoup moins concernés dans la décision de migrer.

(22) Une correction facile s’applique en cas de concentration du flux en début ou en fin de période.