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La concentration des entreprises* : Un cas particulier: l'industrie hydro-électrique des alpes

Published online by Cambridge University Press:  22 September 2017

J. Néré*
Affiliation:
Lycée de Saint-Quentin
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Le mot de « concentration » est susceptible de recouvrir bien des choses différentes. Pour écarter toute ambiguïté, il ne suffirait pas d'indiquer que nous n'avons en vue ni la concentration géographique, ni la concentration technique en grandes unités de production, mais la concentration économique. En effet, on peut dire qu'il y a concentration économique dans une industrie lorsque, la production augmentant ou restant constante dans l'ensemble, le nombre des entreprises diminue, ou même lorsque le nombre des entreprises augmentant, la part relative des grandes entreprises dans la production totale s'accroît. Une telle concentration ressort essentiellement des comparaisons de statistiques. Or, l'industrie hydroélectrique, surtout envisagée dans un cadre régional étroit, ne se prête guère à des études statistiques de ce genre ; en outre, la taille des entreprises hydro-électriques est en partie déterminée par des conditions naturelles impérieuses, ce qui ôte à la concentration, aux sens envisagés, jusqu'ici, beaucoup de sa signification.

Type
Enquêtes et Suggestions
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1944

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Footnotes

*

Note de la Direction. — La publication, ici, aujourd'hui, de cet article s'expliquerait mal (il m'est qu'une goutte d'eau dans un océan) si l'initiative devait rester sans prolongement. Consacré à un fait capital de l'évolution économique contemporaine, il a (quel que soit son propre mérite) ce très réel intérêt supplémentaire d'attirer l'attention sur des évolutions historiques rapides, puissantes, en partie cachées. Ce grand fait de la concentration des entreprises est mal connu. On en parle, on l'entrevoit, on ne l'étudie pas. Il y faudrait du reste des équipes. Mais s'il ne mérite pas d'être saisi par l'historien — que saisira-l-on, de nos jours, qui présente plus d'intérêt pour la connaissance du monde qui se fait (et se défait) sous nos yeux mal ouverts ? — Nous en reparlerons.

References

page 56 note 1. Elle comprend les éléments suivants, tels qu'ils figurent dans les Statistiques du Secrétariat d'Etat à la Production Industrielle : Bassins des Dranses ; du Guiers ; de l'Arve ; du Fier ; de l'Isère (avec ses affluents, Arly, Bréda, Bourne) : de la Drôme : de l'Arc ; du Drac et de la Romanche.

page 58 note 1. Réserve faite des minuscules installations « au fil de l'eau » qui sont le plus souvent des moulins hydrauliques transformés. Ces entreprises, en raison même de leur petitesse, échappent fréquemment aux recensements et aux statistiques. L'importance globale de leur production électrique doit être faible comparée à celle des usines hydro-électriques proprement dites.

page 59 note 1. Renaud, A., op. cit., p. 55 Google Scholar sqq. (Voir, in fine, la Bibliographie sommaire.)

page 60 note 1. L'Eclairage Electrique, 1897, t. XIII, p. LVI.

page 60 note 2. Ibid., 1900, t. XLII, p. x ; t. XLIII, p. XXXI.

page 60 note 3. Ibid., 1905, t. XLIII, p. 5.

page 61 note 1. Lumière Electrique, 1908, t. III, p. 28.

page 61 note 2. Qui prit l'année suivante son nom définitif de Société Générale de Force et Lumière. Cf. La Lumière Electrique, 1910, t. XI, p. 255 et 1911, t. XIII, p. 221.

page 61 note 3. Les Assemblées Générales, 1913, t. I, p. 1299.

page 61 note 4. La Lumière, Electrique, 1911, t. XIV, p. 94.

page 62 note 1. Ibid., 1913, t. XXII, p. 170 et t. XXIV, p. 314.

page 62 note 2. Les Assemblées Générales, 1913, t. I, supplt p. 19.

page 62 note 3. Cette société avait procédé à des immobilisations considérables pour satisfaire les besoins de courant de la ville de Chamibéry ; or la concession d'éclairage de Chambéry, lors du renouvellement du contrat, passa aux Aciéries Paul Girod. Les Forces Motrices du Haut-Grésivaudan, dont les recettes allaient ainsi être amputées de près de moitié, acceptèrent les propositions d'achat faites par la Société Générale de Force et Lumière. « Cette dernière, en effet, en raison de la situation de ses lignes de transmission d'énergie dans la vallée de l'Isère et du développement de ses distributions d'énergie électrique au Nord de Grenoble, se montrait disposée à utiliser l'important réseau du Haut-Grésivaudan et la source considérable d'énergie que constitue la chute du Bens. » (Revue Générale d'Electricité, 1922, t. II, p. 770). On envisagea donc l'absorption sous forme d'échanges de titres. Mais finalement la Société Générale de Force et Lumière se contenta d'acquérir la majorité des Forces Motrices du Haut-Grésivaudan, qui conservèrent une existence nominale jusqu'en 1943.

page 63 note 1. Les Assemblées Générales, 1937, p. 765.

page 64 note 1. Voir notamment La Lumière Electrique, 1912, t. XIX, p. 269.

page 64 note 2. La Lumière Electrique, 1910, l. XII, p. 158.

page 64 note 3. Il est mentionné dans la notice de fondation, que les Etablissements Bouchayer et Viallet, et la Société Le Chlore liquide donneront leur garantie aux bons à émettre.

page 64 note 4. Revue Générale d'Electricité, 1924, t. I, p. 332.

page 65 note 1. Ibid., 1920, t. I, p. 67 B. et 1920, t. II, p. 545.

page 65 note 2. Voir notamment Les Assemblées Générales, 1913, t. I, supplt, p. 19.

page 66 note 1. Les Assemblées Générales, 1928, p. 804.

page 66 note 2. Revue Générale d'Electricité, 1930, t. I, p. 3o3.

page 67 note 1. Renaud, A., op. cit., p. 320340.Google Scholar

page 67 note 2. Les Assemblées Générales, 1930, t. I, p. 341 ; 1932, t. I, p. 384.

page 67 note 3. Voir la protestation de la Chambre de Commerce de Grenoble, Compte rendu des travaux…, 1927, p. 21.

page 67 note 4. Cité dans Les Assemblées Générales, 1933, supplt, p. 21.

page 68 note 1. Les Assemblées Générales, 1929, p. 113.

page 68 note 2. Ibid., 1930, t. I, p. 341.

page 68 note 3. Ibid., 1933, p. 437.

page 69 note 1. L'opération s'est réalisée de la manière, suivante : le groupe suisse, qui détenait une partie importante du capital de la Société Générale de Force et Lumière, prévoyant une dévaluation du franc, voulut éviter la dépréciation de son portefeuille qu'aurait causée une perte au change, et chercha à se défaire de sa participation ; l'Energie Industrielle, pour qui la dévaluation escomptée était une raison de plus d'utiliser ses disponibilités, se trouva là pour la racheter.

page 69 note 2. Statistiques du Secrétariat d'Etat à la Production Industrielle, 1941.

page 69 note 3. Les Assemblées Générales, 1936, p. 401.

page 69 note 4. Ibid., 1933, p. 437, et 1934, p. 241.

page 70 note 1. Ibid., 1933, t. I, p. 384.

page 70 note 2. Lippmann, W., La Cité Libre, p. 263 sqq.Google Scholar