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Biologie, sociologie, alimentation : Note additionnelle

Published online by Cambridge University Press:  22 September 2017

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En signalant, ici même, le nouveau livre (et le livre nouveau) de Maximilien Sorre, je notais, il y a quelques mois, qu'il ne posait pas seulement de gros problèmes de fait, mais des problèmes de méthode de grande importance. Et j'ajoutais qu'à son propos une discussion s'engagerait fort opportunément sur la géographie : disons, plus particulièrement, sur l'état actuel des idées et des méthodes de nos géographes.

L'article vigoureux et nuancé de Fernand Braudel, qui nous est arrivé du fond d'un camp de prisonniers, entame par un biais cette discussion. Il propose, à propos du travail de Sorre, la grosse question : individu ou société ; disons plus spécialement : individu biologique ou individu social ? Et, certes, il se suffit à lui-même. Je voudrais, cependant, rappeler d'un mot, dans cette note d'après lecture et pour montrer l'intérêt actif que j'ai pris au débat, que cette grosse question ne se pose pas seulement au regard de la géograhie.

Type
Problémes et Bilans
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1944

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References

page 40 note 1. « Dans tout le cours de mon Histoire de France, j'ai suivi le principe que j'avais posé dès 1830 : que l'Histoire doit toujours montrer la Nature à côté de l'Homme — marquer à chaque siècle quels furent ses aliments, ses excitants, sa médecine. »

page 40 note 2. Histoire du XIXe siècle, éd. Marpon et Flammarion, t. III, 1880, Préface p. XIV : « J'ai trop peu insisté sur le régime alimentaire en général, qui changea tant en notre siècle. L'histoire nous dit toujours comment on meurt, jamais comment on vit. Cependant chaque peuple a un aliment spécial qui l'engendre jour par jour, est son créateur quotidien. Pour les Français, de tout temps, c'est le pain, la soupe. Pour l'Anglais — surtout depuis 1760 et les découvertes de Backwell qui inventa de nouvelles races de bestiaux — l'aliment, c'est surtout la yiande… » Et tout ce qui suit : « La vie violente que mène l'Europe, l'effort momentané et par accès demandent aussi des secoure instantanés qui semblent nous mettre au-dessus de nous-mêmes, nous donner une force miraculeuse, ce que lei moyen âge, plus imaginatif, nommait la présence réelle : l'alcool donne ce dangereux secours, mêlé de trouble ; tout contraire au café qui éclaircit l'esprit… »