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L'ascension d'une famille : Les Le Tellier
Published online by Cambridge University Press: 22 September 2017
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Je ne voudrais pas chicaner M. Louis André sur ses enthousiasmes. Il nous a doté en 1906 d'un gros livre, sur Le Tellier et l'organisation de l'armée monarchique. Récidiviste du Le Tellierisme, il nous apporte aujourd'hui un second gros livre sur Michel Le Tellier et Louvois. Il se propose de vider une bonne fois une question « à la fois délicate et difficile, et néanmoins d'une importance indéniable » : celle de savoir exactement à quelle date et dans quelles conditions Michel Le Tellier, père de Louvois, passa la main à son fils et remit à celui-ci la fonction entière de sa charge. Question difficile, oui, puisqu'elle est posée depuis l'apparition du livre de Rousset sur Louvois (1861-63). Question d'une «importance indéniable » ? Question d'un « intérêt puissant » ? J'avoue mon infériorité : je ne saisis pas cette importance, je ne comprends pas cet intérêt.
- Type
- Questions de Fait et de Méthode
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1943
References
page 81 note 1. Paris, Colin, igla, 710 pp. in-8°, 100 fr.
page 81 note 2. Ce qui importe en d'autres termes c'est le règlement « sur les désordres commis par les soldats estropiés soit dedans soit dehors l'hôtel des Invalides », ou l'édit de Louis XIV « pour l'établissement de cet hôtel ». — Ce n'est pas de savoir lequel des deux ministres, du père ou du fils, a pris la plus grande part à la rédaction de ces actes. D'autant que finalement il appert bien qu'on n'en sait rien du tout (op. cit., p. 313). « En réalité, on en est réduit à des hypothèses plus ou moins vraisemblables. Le problème est et restera insoluble ; pendant 12 années, il est impossible de déterminer la part respective du père et du fils dans l'œuvre administrative. » (P. 314.) Alors ?
page 83 note 1. Le 18 mai 1657, Mazarin annonce à Fouquet que le roi lui octroie 200.000 livres et 100.000 à Le Tellier : il est recommandé au procureur général « que personne n'ait connaissance de cela ». Il faudra faire en sorte que sur les écritures, « il paraisse que cela regarde les affaires générales plus que les particulières des personnes que le roi a résolu de gratifier. » (P. 617.)
page 83 note 2. Il est dommage que M. André n'ait pu publier les inventaires dont il a tiré parti. En particulier en ce qui concerne, la bibliothèque de Le Tellier, indications insuffisantes, p. 625, n. 191. Sur le parti à tirer de pareils documents, je me permets de renvoyer le lecteur à ce que j'ai dit dans les Annales, t. III, 1941, p. 41 : Ce qu'on peut trouver dans une série d'inventaires de la Renaissance à la Contre-Réforme, changements de climats.