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L'exemplarité de ‘par exemple’. Un cas de pragmaticalisation en français québécois

Published online by Cambridge University Press:  12 September 2002

Gaétane Dostie
Affiliation:
Université de Sherbrooke

Abstract

Le marqueur par exemple présente en français québécois des usages qui le distinguent de ceux qu'il possède actuellement en français de référence. L'article a deux objectifs.

1) Il vise d'abord à faire ressortir un certain nombre de caractéristiques sémantiques propres aux différentes acceptions de par exemple et à dégager les liens qui les unissent.

2) Il vise ensuite à mettre en relief quelques aspects relatifs à l'organisation sémantique de marqueurs à valeur pragmatique issus d'un processus de pragmaticalisation. Ainsi, les différents sens de par exemple présentent une organisation sémantique graduelle. De manière générale, ce type d'organisation s'expliquerait par la présence dans les sens lexicaux / grammaticaux de composantes qui généreraient des sens pragmatiques. Ceux-ci généreraient d'autres sens pragmatiques, de sorte qu'il en résulterait souvent une chaîne (sur cette notion, v. Heine, 1992) où un sens pragmatique initial serait lié à un sens lexical/ grammatical, mais où le sens pragmatique final n'aurait pas nécessairement de lien direct avec un sens lexical / grammatical.

L'étude fait suite à une série de travaux sur les marqueurs discursifs (sur tiens, v. Dostie et Léard, 1997; sur écoute/ regarde, v. Dostie, 1998; sur t'sais, v. Dostie et de Sève, 1999; sur dis donc et dis-moi pas, v. Dostie, 2001)

Type
Research Article
Copyright
© 2002 Cambridge University Press

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Footnotes

Cet article s'inscrit dans le cadre d'une étude plus vaste sur les marqueurs du français québécois issus d'un processus de grammaticalisation/ pragmaticalisation. Le travail menant à sa publication a été subventionné par le Fonds pour la formation des chercheurs et l'aide à la recherche du Québec (subvention no. 97–NC-1635) ainsi que par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (subvention no. 410–97–0056). Je tiens à exprimer ma reconnaissance à Suzanne de Sève, Ronald Landheer et Jean-Marcel Léard de leurs suggestions sur une version préliminaire du texte. Je remercie également les deux lecteurs anonymes du JFLS de leurs commentaires critiques qui m'ont permis d'apporter des modifications importantes à certains passages de l'article. Je demeure, comme il se doit, entièrement responsable des erreurs qui pourraient subsister.