De tous les auditeurs, je préfère les jeunes. Leur sincérité, leur spontanéité s'offrent en même temps que leur sévérité. Car la génération qui nous remplacera n'est pas seulement notre héritière, mais notre juge. Et si la jeunesse a toujours possédé, apanage enviable entre tous, la liberté d'esprit, la volonté d'agir, elle a depuis la guerre acquis le sens de sa responsabilité, le mépris des formules, une clairvoyance impitoyable pour nos erreurs, pour nos faiblesses, pour nos carences.

En septembre 1930, l'Association des bibliothécaires réunie à Cambridge avait porté à son ordre du jour le sujet des bibliothèques d'hôpitaux. A la demande de la Revue internationale de la Croix-Rouge, Mrs Marjorie E. Roberts, secrétaire de cette conférence, transmit au Comité international le texte anglais des communications faites à cette occasion, et la Revue de décembre 1930 publia cette documentation, à savoir un article de Miss Redmayne (Angleterre): « La bibliothèque d'hôpital»; de Mlle Ostenfeld (Danemark): « La collaboration entre la bibliothèque publique et l'œuvre de la bibliothèque d'hôpitaux »; de Miss Perrie Jones (Etats-Unis): « L'influence des bibliothèques d'hôpitaux sur les malades ».