^{page 945 note 1} En sa qualité de président de la Commission d'Espagne du Comité international de la Croix-Rouge, le colonel Favre, en quelques paroles qu'il prononça après M. Max Huber, signala que pour la répartition de leurs dons les Comités argentin et mexicain avaient déclaré s'en remettre à la tradition d'impartialité du Comité international, fait qui souligne mieux que toute autre chose l'esprit de neutralité qui inspire les donateurs, de même que la confiance qu'ils accordent à la Croix-Rouge. Le colonel Favre a signalé également qu'un Comité de dames de Buenos-Aires avait fait connaître récemment, par l'intermédiaire de la Croix-Rouge argentine, son intention d'envoyer des vêtements et des vivres pour plusieurs milliers d'enfants, en priant le Comité international d'assurer la répartition de ces secours.

^{page 946 note 1} Le colonel Favre a signalé sur ce point que l'œuvre du Comité international en Espagne ne consiste pas seulement à acheter et à distribuer du matériel sanitaire, mais comprend également l'action personnelle et quasi-diplomatique accomplie par ses délégués (visites de prisons, libérations, évacuations, échanges de prisonniers, etc.). Cette action, aussi importante que l'envoi de matériel sanitaire, entraîne des frais considérables qui ne cesseront pas d'augmenter, le Comité étant obligé d'étendre ses missions pour atteindre des régions qui n'ont pu jusqu'ici être visitées par ses délégués et dans lesquelles une importante œuvre de secours reste à accomplir. Pour ces motifs, et dans le but d'éviter tout malentendu, le colonel Favre a informé les Sociétés nationales que, tout en continuant à affecter leurs dons à des achats de matériel sanitaire, le Comité international prélèverait sur ces dons un léger montant qui servirait à couvrir une partie des frais de ses missions.