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Michel Bakounine

Theorie et pratique du federalisme anti-etatique en 1870-1871

Published online by Cambridge University Press:  18 December 2008

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Lorsque la guerre franco-allemande éclata, Michel Bakounine, rentré en Europe le 27 décembre 1861 après onze ans de prison et d'exil, avait, depuis cinq ou six années, donné une forme définitive aux idées qui sont restées pour toujours associées à son nom.

Type
Echos: I Ideologues
Copyright
Copyright © Internationaal Instituut voor Sociale Geschiedenis 1972

References

page 455 note 1 Contrairement à ce qu'on pourrait penser à cause de la forme circonstancielle et peu systématique sous laquelle elles sont présentées, à l'époque comme après.

page 455 note 2 La plupart de ces programmes n'étaient que des projets, dont plusieurs sont encore inédits.

page 456 note 1 Bibliothèque de la Ville de Lyon, ms. 5401/12.

page 456 note 2 Archives Bakounine, t. IV, Michel Bakounine et ses relations avec Sergej Nečaev, 1870–1872, Leyde 1971, pp. 230–231, 236–238. De même, dans sa Lettre à un Français, Bakounine écrit: «Que doivent done faire les autorités révolutionnaires – et tâchons qu'il y en ait aussi peu que possible – que doivent-elles faire pour étendre et pour organiser la révolution ? Elles doivent non la faire elles-mêmes par des décrets, non l'imposer aux masses, mais la provoquer dans les masses. Elles doivent non leur imposer une organisation quelconque, mais en suscitant leur organisation autonome de bas en haut, travailler sous main, à l'aide de l'influence individuelle sur les individus les plus intelligents et les plus influents de chaque localitá, pour que cette organisation soit autant que possible conforme à nos principes. Tout le secret de notre triomphe est là.« (Michel Bakounine, Œuvres, t. II, Paris 1907, p. 228)Google Scholar

page 456 note 3 Max Nettlau, Michael Bakunin. Eine Biographie (The Life of Michael Bakounine), 3 vol., Londres 1896–1900.

page 457 note 1 Ne furent publiées que les Lettres à un Français sur la crise actuelle, s.l., septembre 1870, 43 pp., dont le texte a été rédigé, en partie remanié, par James Guillaume: «raccourci, pour ne point dire châtré», d'après Bakounine; et L'Empire knouto-germanique et la révolution sociale, Premiére livraison, Genève 1871, 136 pp. Tous les autres manuscrits de cette époque ont été publiés en 1907, 1908 en 1910, dans les Œuvres; ils ne sont pas encore complètement édités.

page 457 note 2 Nettlau, op. cit., pp. 218, 225–226.

page 457 note 3 L'Alliance de la Démocratie socialiste et l'Association internationale des Travailleurs, Rapport et documents publiés par ordre du Congrès international de La Haye, Londres 1873, p. 130.Google Scholar

page 458 note 1 Nettlau, Max, Der Anarchismus von Proudhon zu Kropotkin. Seine historische Entwicklung in den Jahren 1859–1880, Berlin 1927, p. 120.Google Scholar

page 458 note 2 Probablement écrit entre le 15 et le 26 septembre 1870, Pis'ma, M. A., Bakuninak, A. I., Gercenui, N. P. Ogarevu, Genève 1896, p. 307.Google Scholar En dehors de ce texte, il existe encore un autre sous le titre «Mesures précédant la révolution et la préparant», ibid., p. 309.

page 459 note 1 Lettre du 1er avril 1870, Bibliothèque de la Ville de Lyon, ms. 5401/12.

page 459 note 2 L'opinion de Bakounine, selon Arman Ross, était que «la France bonapartiste serait vaincue, l'Empire étant gangrené et en pleine décomposition, alors que la Prusse était un puissant Etat militaire. La déiaite de la France déclencherait la révolution sociale et les réVolutionnaires, l'Internationale en tête, devaient se tenir prêts à prendre une part des plus actives aux événements qui n'allaient pas manquer de se produire.» (Sažin, M. P., «Vospominanija o M. A. Bakunine», in: Michailu Bakuninu, 18761926.Google ScholarOčerki istorii anarchičeskogo dviženija v Rossii, Moscou 1926, p. 176).Google Scholar (Sauf indication contraire, les citations traduites sont empruntées aux travaux préparatoires pour les Arch432ives Bakounine. Réd.)

page 459 note 3 La Solidarité. Organe des sections de la Fédération romande de l'A.I.T., Neuchâtel, n° 20, 20 août 1870, p. 2.

page 460 note 1 Bakounine, , Œuvres, t. II, p. 214.Google Scholar

page 460 note 2 Lettre du 23 août 1870 à; Albert Richard, Bibliothèque de la Ville de Lyon, ms. 5401/17.

page 460 note 3 Edouard Dolléans, dans l' introduction au livre de Maurice Dommanget, Blanqui, la guerre de 1870–1871 et la Commune, Paris 1947, p. VI.

page 461 note 1 Maurice Dommanget note que, le 14 août, il existait une situation révolutionnaire. Commentant les opinions de Blanqui concernant le soulèvement de La Villette, il écrit: «Une fois de plus [Blanqui] retombe dans l'insurrection conçue suivant les vieilles méthodes, une fois de plus il confond le coup de main isolá d'une petite troupe à date et à heure fixes avec la Révolution d'un peuple entier, surgie du consentement de tous, à la suite d'un événement sensationnel, Révolution qui peut réussir plus facilement et plus vite si un parti ou une société secrète en prend la direction, mais qui n'en est pas moins marquée inexorablement au cadran de l'histoire.» (Dommanget, op. cit., p. 20)

page 461 note 2 La Guerre civile en France, 1871, Paris 1953, p. 289.Google Scholar Dans le même sens, Engels écrit à Marx, le 7 septembre 1870: «I1 faut utiliser les libertés consenties inévitablement par la République pour organiser le parti en France […]; réserver l'lnternationale en France jusqu'à ce que la paix soit conclue.» (Karl Marx et Friedrich Engels, Werke, t. 33, Berlin 1966, p. 57)

page 461 note 3 Testut, Oscar, L'lnternationale et le jacobinisme au ban de l'Europe, t. II, Paris 1872, p. 26.Google Scholar

page 461 note 4 Voir The General Council of the First International, 18701871, Minutes, [t. IV,] pp. 139144.Google Scholar

page 462 note 1 Cette circulaire fut imprimée, par erreur, comme affiche, cf. 1'article de G. Langkau ci-dessus, p. 135, note 2.

page 462 note 2 Lettre à Aubry du 25 décembre 1869, publiée dans le Troisième Procès de l'Association internationale des Travailleurs à Paris, Paris, juillet 1870, p. 35.

page 462 note 3 Bakounine, , Œuvres, t. II, pp. 226227.Google Scholar En général, Bakounine était d'opinion qu'«il y a des périodes dans l'histoire où les révolutions sont tout bonnement impossibles; il en est d'autres oú celles-ci sont inéluctables» (Archives Bakounine, t. IV, p. 230).

page 462 note 4 Bakounine, , Œuvres, t. II, p. 227.Google Scholar

page 462 note 5 Dommanget, op. cit., p. 51.

page 463 note 1 Lettre à Albert Richard du 4 septembre 1870, datée, par erreur, du 4 août, Bibliothèque de la Ville de Lyon, ms. 5401/14.

page 463 note 2 Olivesi, Voir Antoine, La Commune de 1871 à Marseille et ses origines, Paris 1950, pp. 9394.Google Scholar

page 463 note 3 Testut, op. cit., p. 40.

page 463 note 4 Numéro du 12 octobre 1870. Dans sa lettre Aux compagnons de la Fédération jurassienne (février-mars 1872), Bakounine écrit qu'«enfin, au mois de mars 1871, [les démocrates socialistes de l'Allemagne] durent ouvrir les yeux, et, forcés d'opter entre la révolution populaire et foncièrement socialiste de la Commune de Paris et la réaction bourgeoise représentée par Versailles, ils prirent ouvertement le parti de la première, réhabilitant par là même les insurrections précédentes de Lyon et de Marseille, qu'ils avaient d'abord si sévèrement condamnées» (Archives Bakounine, t. II, Michel Bakounine et les conflits dans 1'Internationale, 1872, Leyde 1965, p. 81).Google Scholar

page 464 note 1 Lettre de Marx à Beesly du 19 octobre 1870, Marx et Engels, Werke, t. 33, p. 158.

page 464 note 2 Dubreuilh, Louis, «La Commune», in: Jaurès, Jean, socialiste, Histoire (17891900), t. XI, Paris s.d., p. 249.Google Scholar

page 464 note 3 «Les leçons de la Commune», in: C. Talès, La Commune de 1871, Paris 1971, p. 167.Google Scholar

page 464 note 4 Nous reprenons les mots de Jeanne Gaillard dans Communes de province, Commune de Paris, 1870–1871, Paris 1971, pp. 137139.Google Scholar

page 465 note 1 Lettre á Esquiros, 20 octobre 1870, in: Bakounine, , Œuvres, t. IV, Paris 1910, p. 240.Google Scholar

page 465 note 2 Testut, op. cit., p. 281. Cependant, le même jour, il écrit encore: «Outre le soin de sa propre défense, [Lyon] a done un double devoir à remplir: celui d'organiser le soulèvement armé du Midi et celui de délivrer Paris. Il pouvait faire, il peut encore faire l'un et l'autre.» (Bakounine, Œuvres, t. II, p. 289) Le 8 octobre, écrivant à Emilio Bellerio, il dit á propos de la guerre: «C'est une guerre à mort entre la révolution populaire, non bourgeoise – il n'y a plus de révolution bourgeoise, ces deux mots désormais s'excluent - et le despotisme militaire, bureaucratique et monarchique qui triomphe aujourd'hui en Allemagne.» Là aussi, il nourrit encore de l'espoir: «Les amis, devenus plus prudents, plus pratiques, travaillent activement à Lyon comme à Marseille, et nous aurons bientot notre revanche, à la barbe des Prussiens.» (Nettlau, Michael Bakunin, note 4038)

page 465 note 3 Guillaume, James, L'Internationale. Documents et souvenirs (1864–1878), t. II, Paris 1907, p. 112.Google Scholar

page 466 note 1 En tout cas, on peut difficilement souscrire à ce qu'a écrit M. Maurice Moissonnier: «Aucune analyse de la réalité concrète et des forces politiques et sociales en présence, le mépris à l'endroit de la lutte quotidienne et des alliances nécessaires, la phrase anarchiste délirante, voilà ce qui caractérise l'influence bakouninienne!» («La Première Internationale et la Commune à Lyon», in: La Nouvelle Critique, Paris, n° 159 (octobre 1964), p. 42).Google Scholar

page 466 note 2 Communication de Nikolaj Žukovskij à Max Nettlau, in: Nettlau, Michael Bakunin, p. 546.Google Scholar

page 466 note 3 Rougerie, Jacques, Paris libre 1871, Paris 1971, p. 150.Google Scholar

page 466 note 4 Dautry, Jean et Scheler, Lucien, Le Comité central républicain des Vingt Arrondissements de Paris (septembre 1870–mai 1871), Paris 1960, pp. 235239.Google Scholar

page 467 note 1 Lefrançais, Gustave, Etude sur le mouvement communaliste à Paris en 1871, Neuchâtel 1871, p. 197.Google Scholar

page 467 note 2 Naturellement, il ne faut pas trop généraliser l'extension de la Commune. Il faut bien distinguer la notion d'une «autonomie municipale» des fédéralistes républicains ou des proudhoniens modérés, le communalisme d'un Lefrançais, surtout la «Commune révolutionnaire» des blanquistes et néo-jacobins, de celle de Bakounine – la Commune comme base d'un fédéralisme anti-autoritaire et antiétatique.

page 467 note 3 Bourgin, Georges et Henriot, Gabriel, Procès-verbaux de la Commune de 1871, Edition critique, t. I (mars-avril 1871), Paris 1924, p. 274.Google Scholar

page 467 note 4 J. Gaillard, op. cit., p. 155.

page 468 note 1 Pis'ma, op. cit., p. 316.

page 468 note 2 Michail Petrovič Sažin qui, depuis 1870, se faisait appeler Arman Ross, était né en 1845. En 1865, il fut poursuivi pour avoir pris part à l'impression de 1'ouvrage, interdit en Russie, de Ludwig Büchner, Force et matière, et déporté en 1868 par mesure administrative. L'été 1869, il s'évada et se réfugia en Amerique. Il arriva fin mai 1870 à Genève et fit connaissance aussitôt avec Bakounine. Jusqu'à 1874, il resta intimement lié avec ce dernier.

page 468 note 3 Sažin, M. P., Vospominanija, Moscou 1925, pp. 7580.Google Scholar

page 469 note 1 Guillaume, op. cit., p. 156.

page 469 note 2 Publié pour la première fois, dans une version très libre, par Elisée Reclus en 1878, et rélmprimé maintes fois après sous le titre La Commune de Paris et la notion d'Etat.

page 469 note 3 Bakounine, , Œuvres, t. IV, pp. 250253.Google Scholar

page 470 note 1 Archives Bakounine, t. II, p. 166.

page 470 note 2 La Guerre civile, op. cit., pp. 42–43.

page 470 note 3 Lefrançais, Gustave, «Communalisme», in: La Commune. Revue socialiste, Ie année, n° 3, juin 1874, p. 9.Google Scholar

page 470 note 4 Lefrançais, Etude, op. cit., p. 368.

page 471 note 1 Ou plutô t le contraire, comme le dit trés bien cette thèse: «Le mot d'Engels: Regardez la Commune de Paris. C'était la dictature du prolétariat, doit être pris au sérieux, comme base pour faire voir ce que n'est pas la dictature du prolétariat en tant que régime politique (les diverses modalités de dictature sur le prolétariat, en son nom).» (Internationale situationniste, Paris, n° 12, 1969)

page 471 note 2 Franz Mehring, le biographe de Marx, a écrit à propos de La Guerre civile: «Aussi brillants que fussent ces développements pris en détail, ils n'en étaient pas moins en contradiction certaine avec les idées que Marx et Engels avaient représentées depuis un quart de siécle et qu'ils avaient déjà rendues publiques dans le Manifeste communiste. D'après leur conception, il y avait, bien entendu, parmi les conséquences ultimes de la future révolution prolétarienne, la dissolution de l'organisation politique connue sous le nom d'Etat, mais il ne s'agissait cependant que d'une dissolution progressive. […] Pour atteindre ce but et les autres objectifs encore plus importants de la future révolution sociale, Marx et Engels insistaient en même temps sur la nécessité pour la classe ouvrière de s'emparer du pouvoir organisé de l'Etat. […] Cette conception formulée dans le Manifeste communiste, ne pouvait s'accorder avec les louanges que l'Adresse du Conseil général de l'Internationale décernait à la Commune de Paris pour avoir commencé à radicalement extirper l'Etat parasitaire.» (Franz Mehring, Karl Marx. Geschichte seines Lebens, s.l. 1923, p. 460)

page 472 note 1 Marx et Engels, Werke, t. 33, p. 5.

page 472 note 2 Ibid., p. 40.

page 472 note 3 Lettre à Engels, 27 juillet 1866, Werke, t. 31, Berlin 1965, p. 243.

page 472 note 4 Le 15 août 1870, écrivant à Marx, Engels répète ces propos en ajoutant que la guerre de défense «n'exclut pas au demeurant l'offensive jusqu'à la paix» (Werke, t. 33, p. 40).

page 472 note 5 Dans sa lettre du 13 décembre 1870 à Kugelmann, Marx écrit encore: «La clé de la question est là: par le traité de Paris de 1856, l'Angleterre s'est elle-même désarmée. […] Messieurs les Russes et Messieurs les Prussiens comptent sans leur hôte, s'ils se figurent que l'influence de la reine qui, par family interest, est liée à la Prusse, et l'imbécillitá bourgeoise d'un Gladstone empêcheront, au moment décisif, John Bull de jeter par-dessus bord l'obstacle qu'il s'est luimême créé. Il peut toujours, en quelques semaines, donner le coup de grâce au commerce maritime de la Russie et de la Prusse.» (Karl Marx, Lettres à Kugelmann (1862–1874), Paris 1930, p. 153)

page 473 note 1 Il y était dit: «1) Que le mouvement ouvrier, pour le soutien de la République française, aurait dû en premier concentrer ses efforts pour obliger le gouvernement britannique à reconnaître la République; […] 3) Que l'Angleterre non seulement demeure incapable d'intervenir efficacement dans les affaires continentales, mais qu'elle ne peut même pas se protéger contre le despotisme militaire du continent, tant qu'elle n'aura pas reconquis la faculté de disposer de sa véritable force militaire, sa flotte de guerre. Elle ne le peut qu'en dénonçant la Déclaration de Paris.» (Minutes, t. IV, pp. 112–113) Le 14 mars, Marx parla de nouveau dans ce sens (ibid., pp. 153–154).

page 473 note 2 Une des choses la plus curieuse et un peu obscure est le fait relaté par l'historien marxiste Boris Nikolaevskij: «Par l'intermédiaire de Lafargue, Engels fit parvenir au secrétaire de Gambetta un mémorandum comprenant des plans soigneusement établis pour débloquer Paris.» (Boris Nicolaïevski et Otto Maenchen-Helfen, La vie de Karl Marx, Paris 1970, p. 362)Google Scholar Ce fait se trouve aussi mentionné dans la biographie d'Engels par Gustav Mayer qui cite à propos de cette affaire le document suivant trouvé dans les papiers d'Engels: «Le paquet n° 38 a été détruit par décision commune. A. Bebel, Eduard Bernstein, Londres, 24 juillet 1896.» Selon Mayer, ces papiers auraient été détruits parce qu'on craignait que le Parti socialiste ne fût accusé ultérieurement de haute trahison (G. Mayer, Friedrich Engels, t. II, La Haye 1934, pp. 197, 544–545).

page 473 note 3 Archives Bakounine, t. II, p. 213.