Dès le début des révolutions industrielles, la société a appris à se penser comme fille de ses œuvres. Mais la violence et la nouveauté des transformations techniques et économiques tout autant que les particularités de l'industrialisation européenne, libérale, soumise à un très faible contrôle politique et marquee par un décalage exceptionnel entre la production de masse d'un côté, la consommation et la démocratic de masse de l'autre, ont donné à cette prise de conscience son caractère propre.

Le vocabulaire de Tocqueville n'est pas sans équivoque et les deux mots qu'il emploie le plus volontiers ne sont ni rigoureusement définis ni toujours pris dans la même acception. Cependant la pensée demeure, me semble-t-il, aisément saisissable.

Nous cherchons l'homme qui a pu prononcer publiquement cette phrase, nous voulons retrouver un Max Weber qui n'est pas seulement le spécialiste de problèmes sociologiques ou économiques, mais qui est en même temps aussi le penseur et le guide de la jeunesse intellectuelle. La recherche minutieuse qui s'impose ici n'a été faite que d'une manière tres incomplète (1), sans doute parce que les différentes filiations, affinités, fréquentations intellectuelles qui pourraient aider à définir la pensée wébérienne apparaissent sous un jour encore plus déconcertant que les recherches concretes du grand sociologue: le caractère encyclopédique de son savoir, la aussi, l'emportait vers un nombre invraisemblable de doctrines et de systèmes. Ce sont ces fils qu'il nous faut dégager à grand-peine des courants de pensée de la deuxième moitié du XIXe siècle, où ses convictions fondamentales situent Weber. On accordera volontiers que cette richesse, ce foisonnement intellectuel — en contraste avec la richesse de sa sociologie proprement dite — ne pouvait guère conduire Weber qu'à une sorte d'éclectisme philosophique. Mais le lecteur ainsi averti se souviendra sans doute que le «désenchantement» idéologique ne diminue en rien l'importance de la riche contribution qu'apportait Weber a la science, à la sociologie.

Les mots de power et de Macht, en anglais et en allemand, de pouvoir ou depuissance, en français, continuent d'être entourés d'une sorte de halo sacré ou, si l'on préfère, d'être chargés de résonances mystérieuses et un peu terrifiantes. Le caractère démoniaque de la puissance (die Dämonie der Macht) est le titre d'un livre, écrit après l'aventure hitlérienne et suggéré par elle. Les spécialistes des relations internationales emploient le terme de power politics, équivalent de la Machtpolitik, non sans quelque équivoque sur le sens de ce concept qui tantôt désigne l'essence des relations entre États et tantôt une doctrine (le plus souvent condamnée) de ces relations. De l'autre côté de la Manche et de l'Atlantique, on ne se lasse pas de citer Lord Acton: «Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument.» Et Montesquieu, avant lui, avait écrit: «C'est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser, il va jusqu'à ce qu'il trouve des limites. Qui le dirait? La vertu même a besoin de limites.» Quand C. Wright Mills a voulu dénoncer la minorité dans l'ombre qui règne sur les États-Unis, il a forgé l'expression power elite, reprenant à la tradition machiavélienne un de ces deux termes, elite, et le combinant avec le terme honni par les marxistes et par les radicaux, power. Car le pouvoir (power) est mauvais en soi, il est doublement mauvais si l'on ajoute qu'il est possédé par une élite, car le petit nombre, dans le climat idéologique américain, par définition ne sera pas composé des meilleurs puisque le pouvoir corrompt ceux qui le possèdent.

Pour le sociologue, le concept de pouvoir est un concept indispensable: des phénomènes de pouvoir accompagnent nécessairement tous les processus d'intégration sociale qui constituent un des objets sinon l'objet essentiel d'étude de la sociologie; on peut dire à la limite qu'il n'y a pas d'intégration, pas de société possible sans pouvoir.

Neben dem Kommunistischen Manifest gehört die kleine Schrift von Friedrich Engels Die Entwicklung des Sozialismus von der Utopie zur Wissenschaft (1) wohl zu den bekanntesten und am weitest verbreiteten Dokumenten des Marxismus. Diese kleine Schrift stellt eine Zusammenfassung von drei Kapiteln aus Herrn E. Dührings Umwälzung der Wissenschaft aus dem Jahre 1878 dar. Engels hat diese Zusammenfassung für eine Übersetzung ins Französische vorgenommen. Sie erschien in Frankreich zuerst in der Revue socialiste und sodann im Jahre 1880 als selbständige Broschüre mit dem Titel Socialisme utopique et socialisme scientifique. Erst im März 1883 erschien die Broschüre in Deutschland.

Die Möglichkeit, soziale Universalien zu finden, übt seit langem schon einen merkwürdigen Reiz auf Soziologen aus. Man hat diesen Universalien viele Namen gegeben. Heute heißen sie in der Regel »funktionale Vorbedingungen von Gesellschaft« (1); im Anschluß an die ältere Tradition und in stärker philosophisch gefärbter, damit auch absichtlich reifizierender Weise könnte man von »Grundbedingungen der Vergesellschaftung« sprechen (2); vielleicht bezeichnet auch das, was Max Weber ohne voile Klarheit »Soziologische Grundbegriffe« nannte, solche Universalien (3) — denn immer geht es dabei um den Versuch, Phänomene zu finden, die zumindest als solche von allem historischen Wandel unberührt bleiben. Der Versuch ist so sinnlos nicht. Er soil ja nicht die Historizität von Gesellschaft leugnen, sondern deren Analyse die richtige Richtung weisen, indem er gewissermaßen das Substrat des Wandels bezeichnet: Die Familie, die soziale Schichtung, die Religion sind (vielleicht) universell; gewandelt haben sich jedoch deren jeweilige Formen, und die Probleme der Forschung liegen in der Untersuchung dieser historischen Formen. Wenn es gelänge, soziale Universalien zu finden, so wären diese gewissermaßen die Pflöcke, an die sich alle historisch variablen Elemente sozialer Strukturen anbinden ließen. Eine der wichtigsten Thesen dieser Art ist nun die, daß alle menschlichen Gesellschaften Strukturen von Macht und Herrschaft kennen. Die Konsequenzen dieser These sind soziologisch wie politisch erheblich. Politisch würden sie die Sinnlosigkeit utopischer Bemühungen begründen; denn es scheint, daß zumindest alle klassischen Utopien Herrschaftslosigkeit als eines ihrer zentralen Konstruktionselemente kennen (4). Die verheerenden Folgen der These für marxistische Gesellschaftstraume liegen ja auf der Hand. Soziologisch ließe sich aus der Universalität von Herrschaft die Notwendigkeit einer ganzen Reihe weiterer Phänomene ableiten. Insbesondere lassen sich — wie mir scheint — sowohl Ungleichheiten sozialer Schichtung als auch soziale Konflikte auf Herrschaft zurückführen (5). Dies sind überdies nur die dramatischsten Folgen der Universalitäts-These.