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La narrativité du temps humain*

Published online by Cambridge University Press:  13 April 2010

Marc Imbeault
Affiliation:
Université de Paris I Panthéon-Sorbonne

Extract

Le tome premier du livre de P. Ricoeur contient les deux premiéres parties, consacrées respectivement au cercle entre temporalité et narrativité et a la configuration dans le récit historique. Le tome deux contient la troisième partie consacrée à la configuration dans le récit de fiction. Le dernier tome rassemble les différentes réflexions suscitées par les études antérieures et porte sur la refiguration du temps par le récit. Les deux premières parties du livre constituent une mise en place des difficultés de la phénoménologie du temps et une discussion approfondie des travaux consacres au statut épistémologique de la compréhension narrative et de l'explication par des lois scientifiques en histoire. Sous le terme general de récit deux grands sous-ensembles sont distingués selon que les récits se réfèrent au monde ayant réellement existé comme en histoire ou qu'ils se réfèrent à un monde fictif comme dans le roman ou l'épopée. Cette division oriente les études préparatoires des tomes un et deux, après lesquelles la parenthèse pourra être levée et la question de la référence à la vérité reformulée.

Type
Critical Notices/Etudes critiques
Copyright
Copyright © Canadian Philosophical Association 1987

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References

1 Cf. Ricoeur, P., La métaphore vive, Collection l'Ordre Philosophique (Paris: Editions du Seuil, 1975)Google Scholar.

2 Cf. Ricoeur, , Temps et recit, II, 150234.Google ScholarGadamer, Aussi H.-G., Wahrheit und Methode (4e éd.; Tubingen: J. C. B. Mohr[Paul Siebeck], 1975), 289 sqq., 356 sqq.; trad. fr. d'E.Google ScholarSacre, , Verite et methode (Paris: Editions du Seuil, 1976), 146 sqq., 220 sqqGoogle Scholar.

3 Ricoeur tente de joindre ensemble esthétique de la réception (cf. Jauss, H. R., Aesthetische Erfahrung und literarische Hermeneutik [4e éd.; Francfort: Suhrkamp, 1984])Google Scholar et phenomenologie de la lecture (cf. Iser, W., Der Akt des Lesens: Theorie aesthetischer Wirkung [Munich: Wilhelm Fink, 1976];Google Scholartrad. fr. Sznycer, de E., Theorie de 1'effet esthetique [Bruxelles: Pierre Mardaga Editeur, 1985])Google Scholar dans une esthétique de la lecture qui prendra deux formes differentes selon que Ton met l'accent sur 1'effet produit par la lecture sur un seul lecteur ou sur la réponse du public. Pour un exposé de 1'articulation de ces deux formes de l'esthétique de la lecture on se reportera à Temps et récit. III, 243 sqq.

4 Sur les concepts d'espace d'experience et d'horizon d'attente, on se reportera au livre de Kosseleck, R., Vergangene Zukunft: Zur Semantik geschichtlicher Zeiten (Franc-fort: Suhrkamp, 1979)Google Scholar.

5 Voyez la critique de l'auteur à l'endroit de l'argument narrativiste, Temps et récit, I, 203–247.

6 Cf. ici 138.

7 « La seule maniere de justifier la priorité ontologiqué de l'historialite sur l'historiographie serait, me semble-t-il, de montrer de facon convaincante comment la seconde procede de la premiere. Or, nous butons ici sur la difficulté majeure d'une pensée sur le temps qui réfère toutes les formes dérivées de temporalité à la forme originaire, la temporalité mortelle du Souci. II y a là un obstacle majeur pour toute pensée historique. On ne voit pas comment la répétition des possibilités héritées par chacun de sa propre déréliction dans le monde pourrait s'égaler à l'ampleur du passe historique » (III, 117).

8 « Au niveau formel d'une anthropologie philosophique … , il n'est pas impossible de distinguer entre la composante existentiale et la composante existentielle dans le couple que constituent l'être-pour-la-mort et l'anticipation résolue face à la mort. La fonction d'attestation attribuée à cette dernière à l'égard de l'existential être-pour-la-mort auto-rise à penser que ce même existential de l'universelle mortalité laisse ouvert un vaste éventail de réponses existentielles, parmi lesquelles la résolution quasi stoïcienne affirmée par l'auteur de l'Etre et le temps. Pour notre part, nous avons assumé sans hésitation la mortalité comme un trait universel de la condition humaine. Et nous n'avons pas hésité à parlerde temps mortel, pour l'affronter au temps public et au temps cosmique. Mais nous avons laissé en suspens la question de savoir si la composante existentiale de l'être-pour-la-mort et peut-être même celle de l'anticipation résolue laissaient la place à d'autres modalités existentielles que la tonalité stoïcienne donnée par Heidegger à la résolution, et parmi celles-ci aux modalités de l'espérance chrétienne, issue d'une maniére ou de l'autre de la foi dans la Résurrection. C'est dans cet intervalle entre l'existential et l'existentiel qu'une méditation sur l'éternité et la mort peut s'inserer » (III, 195).