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Pellegrin, opera and tragedy

Published online by Cambridge University Press:  27 August 2008

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The day following the première of Jean-Philippe Rameau's Hippolyte et Aricie (1733), Voltaire observed in a letter to Pierre-Robert Le Cornier de Cideville that the opera's libretto was by the abbé Simon-Joseph Pellegrin, and he added with characteristic irony that it was ‘worthy of the abbé Pellegrin’. As we know, Voltaire was not alone in his sentiments. Few poets were reviled with the relish one finds in criticism of Pellegrin. Doomed to be a less-than-perfect poet in a literary culture, Pellegrin was forced by circumstance to do something few of his time could understand or accept: he earned a living writing poems on commission. This made him a faiseur. a hack who pursued art for money rather than inspiration, a paid servant who, improbably, sought to move in the very social circles that employed him. It is emblematic of Pellegrin's situation and his reputation that in 1774, twenty-nine years after his death, Voltaire did write noëls when the marquise du Deffand requested them, but complained that it was ‘une rude commission’ and compared his lot to Pellegrin's. Chastened, the marquise apologised. Pellegrin's artistic destiny would seem to have little to do with diat of die urbane and widely admired Voltaire, but I will argue that, in spite of this, the two shared some similar attitudes and experiences regarding the emplotment of tragedy and tragic opera, and further, that these shared views may have had a direct bearing on Rameau's development as a composer.

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Copyright © Cambridge University Press 1998

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References

1 ‘Les paroles sont de l'abbé Pellegrin, et dignes de l'abbé Pellegrin’ (Voltaire, , The Complete Works of Voltaire, ed. Besterman, Theodore et al. , 135 vols. [Oxford, 1968–] LXXXVI, 403 (hereafter CWV).Google Scholar

2 On the life of Pellegrin, see Rémard, Charles, ‘Pellegrin (Simon-Joseph)’, Biographie universelle, ancienne et moderne, 52 vols. (Paris, 18111828), XIII, 278–80;Google Scholar‘Pellegrin, (Simon-Joseph)’, Grand dictionnaire universel du xixesiècle, 17 vols. (Paris, 18661879; facs. edn, Geneva, 1982), XII, 524; andGoogle ScholarDuron, Jean, ‘Pellegrin, Abbé Simon-Joseph’, The New Grove Dictionary of Opera, ed. Sadie, Stanley, 4 vols. (London, 1992), III, 939–0.Google Scholar

3 The complete exchange is recorded in CWV, CXXV, 223–5, 225–6, 230–1, 237–8, 254–5.Google Scholar

4 ‘Rien ne me paroist aussi d'un plus petit sens que de s'amuser à badiner, par des tendresses frivoles, lorsqu'on peut estre admirable par tout le merveilleux des grands sentimens et des grands spectacles’ ([Rapin, René,] Reflexions sur la poetique de ce temps, et sur les ouvrages des poétes anciens & modernes, ed. Dubois, E. T. [Paris, 1675; rpt. Geneva, 1970], 105).Google Scholar

5 Rapin, , Reflexions sur la poetique de ce temps, 100–2;Google ScholarFénelon, François de la Mothe, Lettre a l'académie, ed. Caldarini, Ernesta (Geneva, 1970), 91–5.Google Scholar

6 Voltaire, , Lettres écrites en 1719 qui contiennent la critique de l'Oedipe de Sophocle, de celui de Corneille, et de celui d l'auteur, in Œuvres complètes de Voltaire, ed. Moland, Louis, 52 vols. (Paris, 18831885), II, 1146 (hereafter OCV).Google Scholar

7 ‘Lorsqu'en 1718 il fut question de représenter le seul Oedipe qui soit resté depuis au théâtre, les comédiens exigèrent quelques scènes où l'amour ne fût pas oublié;…il fallut en passer par ce que les acteurs exigeaient; il fallut s'asservir à l'abus le plus méprisable’ (Commentaires sur Corneille, in CWV, LV, 820).Google Scholar

8 ‘…une passion véritablement tragique, regardée comme une faiblesse, et combattue par des remords. Il faut, ou que l'amour conduise aux malheurs et aux crimes, pour faire voir combien il est dangereux; ou que la vertu en triomphe, pour montrer qu'il n'est pas invincible’ (Voltaire, Discours sur la tragédie, in OCV, II, 324).Google Scholar

9 ‘Tout le monde me reproche ici que je ne mets pas d'amour dans mes piéces. Ils en auront cette fois-ci, je vous jure, et ce ne sera pas de la galanterie’ (CWV, LXXXV1, 195).Google Scholar

10 Dill, Charles, ‘Creative Process in Rameau's Castor et Pollux’, in The Creative Process, Studies in the History of Music 3 (New York, 1992), 93106.Google Scholar See also Girdlestone, Cuthbert, ‘Voltaire, Rameau et Samson’, ‘Recherches’ sur la musique française classique, 6 (1966), 133–43;Google ScholarKintzler, Catherine, ‘Rameau et Voltaire: les enjeux théoriques d'une collaboration orageuse’, Revue de musicologie, 67 (1981), 139–68;CrossRefGoogle Scholar and Sgard, Jean, ‘Le Premier Samson de Voltaire’, L'Opéra aux xviiie siècle: aces du colloque organisé à Aix-en-Provence par le Centre aixois d'études et de recherches sur le xviiie siècle les 29, 30 avril et 1er mai 1977 (Aix-en-Provence, 1982), 513–25.Google Scholar

11 ‘Sans toi, l'on ne m'écoute pas’ (OCV, III, 7).Google Scholar

12 Lancaster, Henry Carrington, Sunset: A History of Parisian Drama in the Last Years of Louis XIV, 1701–1715 (Baltimore, 1945), 127–30.Google Scholar

13 ‘… l'amour détruit l'ouvrage de l'amour’ (PELOPEE/ TRAGEDIE/Par M. Le Chevalier PELLEGRIN. / Le prix est de 30. sols. / A PARIS, / Chez François le Breton, pere, Libraire, / à la descente du Pont neuf, près la ruë / Guenegaud, à l'Aible d'Or. / M. DCC. XXXIII./AVEC APPROBATION ET PRIVILEGE DU ROY, p. [vii]).Google Scholar

14 ‘… après Eriphile une tragédie de Pelegrin nomée Pelopée, où il n'y a que viols, incestes et assasinats’ (CWV, II, 146).Google Scholar

15 For the text of this libretto, see Recueil general des opera representez par l'Academie royale de musique, depuis son etablissement, 16 vols. (Paris, 17031746; rpt. in 3 vols., Geneva, 1971), II, 599614 (hereafter RG).Google Scholar

16 My interest here is in charting the way the interests of Pellegrin, Voltaire and Rameau overlapped and is in no way intended to ignore the serious lyric tragedies of poets such as Antoine Danchet and Charles Roy. On general literary trends in the French tragic libretto, see Girdlestone, Cuthbert, La Tragédie en musique (1673–1750) considérée comme genre littéraire (Geneva, 1972).Google Scholar

17 For the text of this work, see RG, II, 569–85 (cf., Fénelon, François de la Mothe, Telemachus, Son of Ulysses, ed. and trans. Riley, Patrick [Cambridge, 1994]).CrossRefGoogle Scholar

18 For the text of this work, see RG, III, 404–22.Google Scholar

19 ‘La Musique de cet Opéra., il y a 25 ans, paroissoit nouvelle & d'un ton auquel on n'étoit pas accoutumé. Une circonstance, que le Public apprendra, peutêtre, avec plaisir, doit rendre cette Musique précieuse aux vrais connoisseurs. C'est elle qui, de l'aveu du célébre M. Rameau, a été la cause occasionnelle des chef-d'oeuvres dont il a enrichi notre Théâtre lyrique. Ce grand homme entendit Jephté; le caractère noble & distingué de cet ouvrage le frappa, par des points analogues apparemment à la mâle fécondité de son génie. Il conçut dès ce moment, que notre Musique dramatique étoit susceptible d'une nouvelle force & de nouvelles beautés. Il forma le projet d'en composer; il osa être créateur. Il n'en convient pas moins que Jephté procura Hipolite & Aricie’ (Mercure de France [March, 1761], 153). See also the ‘Essai d'eloge historique de feu M. Rameau, compositeur de la musique du cabinet du roi, pensionnaire de sa majesté & de l'Academie royale de musique‘, Mercure de France (October, 1764), 186–7.Google Scholar

20 ‘Mais, ce n'est pas assez de justifier le choix de mon Sujet & le titre de ma Piece; il m'importe infiniment davantage de faire voir si ma Fable est raisonnable. J'avoüerai d'abord, sans prétendre censurer l'élegant Auteur qui m'a ouvert cette carriere, que son Thésée m'a toûjours paru trop crédule, & qu'un Fils aussi vertueux qu'Hippolyte ne devoit pas être condamné si legerement, sur la déposition d'une femme suspecte, & sur l'indice d'une épée qu'on pouvoit avoir prise à son insçu, je sçais qu'une passion aussi aveugle que la jalousie, peut porter à de plus grandes erreurs, mais cela ne suffit pas au Théatre; & le grand secret pout être approuvé, c'est de mettre les Spectateurs au point de sentir, qu'ils feroient de même que les Acteurs, s'ils se trouvoient en pareille situation’ (HIPPOLYTE/ET/ ARICIE, / TRAGEDIE, / REPRÉSENTÉE POUR LA PREMIERE FOIS, / PAR L'ACADEMIE ROYALE / DE MUSIQUE; / Le Jeudy premier Octobre 1733. / DE L'IMPRIMERIE / De Jean-Baptiste-Christophe Ballard, / Seul Imprimeur du Roy, & de l'Acadèmie Royale de Musique. / M. D CCXXXIII. / AVEC PRIVILEGE DU ROY. / LE PRIX EST DE XXX. SOLS, pp. iii–iv [hereafter H livret 1733]).Google Scholar

21 ‘Toute la difficulté étoit de sauver Hippolyte, sans porter atteinte à la regie, qui veut qu'une Divinité subalterne, ne puisse pas détruire l'ouvrage d'une Divinité superieure, je n'ai pû trancher ce noeud gordien, qu'à la faveur du pouvoir souverain qu le Destin exerce incontestablement sur tous les autres Dieux …’ (H livret 1733, v).Google Scholar

22 The appendix is entitled ‘Changemens conformes à la Representation [sic]’, suggesting alterations made in rehearsal or early performances. There is also indication that, at some point, the middle section of the ternary form in Cruelle mére (beginning at ‘Je ne te reproche …’) may have been cut, thus omitting the focal point of the prayer, Phédre's desire that Hippolyte be sensitive to her desires. On the earliest alterations made in the poetry and score, see Sadler, Graham, ‘Rameau, Pellegrin, and the Opéra’, The Musical Times, 124 (09 1983), 533–7.CrossRefGoogle Scholar

23 HIPPOLITE / ET / ARICIE / Tragedie Mise en Musique / PAR / M.R RAMEAU / Representéee par l'Academie / Royale de Musique / Le Jeudy Premier Octobn 1733. / PARTITION IN FOLIO / Gravé par De Gland / Prix en blanc 18th et 21th. Reliee. / A PARIS / Chez {L'Hauteur Rue du Chantre / Le Sr. Boivin md. Rüe St. Honoré à Regie d'Or. / Le Sr. Le Clerc Md. Rüe du Route à la Croix d'Or. / Avec Privilegé du Roy / Imprimé par Montulé, appendix).Google Scholar

24 Versification here is reconstructed from the musical manuscript F-Pn, Vm2 319, p. 175. The continued presence of Cruelle mère in librettos may indicate that the recitative added in 1742 was not by Pellegrin. In 1742, the abbè was nearing eighty and the end of his life; moreover, the exceptionally unwieldy versification of the new recitative further supports the possibility of another author having been involved.Google Scholar

25 See Malherbe's, Charles commentary in Rameau, Jean-Philippe, Hippolyte et Aricie, in Œuvres complètes, ed. Saint-Saëns, Camille et al. , 18 vols. (Paris, 18951924; rpt. New York, 1968), VI, xxxvi1.Google Scholar

26 … ce n'est point une chose commune, que de saisir, comme Quinault, les sentimens qui sont les plus propres à toucher: il semble du moins que nos Poëtes ayent perdu cet art. Après cela, seroit-ce un si grand malheur que la Musique ne pût pas rendre les expressions sublimes & courageuses? Je veux bien accorder pour un moment à N … & à Despréaux tout ce qu'ils voudront; car il est aisé de leur faire voir que l'Opéra pourroit se passer de cet avantage. Nos Poëtes Lyriques proscrivent de leur Théâtre tous les grands intérêts d'Etat, pour se borner aux seules intrigues d'amour. Ils doivent ne donner à leurs Héros que le langage du sentiment, ce qui semble exclure toute la pompe des expressions courageuses. Les sentimens ne se peuvent rendre avec trop de simplicité; une figure, un ornement les altére’ ([Mably, Gabriel Bonnot de,] Lettres a madame la marquise de P … sur l'opera [Paris, 1741; rpt. New York, 1978], 80–1).Google Scholar

27 On emplotment in the multiple versions of Rameau's tragedies, see Dill, Charles, Monstrous Opera: Rameau and the Tragic Tradition (Princeton, 1998), esp. 106–34. It is also interesting in this light to consider some of Rameau's later interactions with Voltaire. We know that Rameau, among others, read Voltaire's libretto for Pandore in 1740, but decided not to work on it. The story hinges around Pandore, a statue brought to life dirough the love of her creator, Prométhée. So beautiful is she that Jupiter has Mercure bring her to his palace. A cataclysmic and ill-advised war between Prométhée and Jupiter, set in motion solely through romantic attraction, is prevented only by the intervention of Le Destin. (We do not know why Rameau rejected this libretto, but his own controversial status after the première of Dardanus [1739], along with his failure to have Samson staged, may well have made him wary of working on it.Google Scholar See Sadler, Graham, ’Jean-Philippe Rameau’, The New Grove French Baroque Masters [New York, 1986], 227.) Rameau's collaboration with Voltaire on the opéra-ballet Le Temple de la Gloire (1745) also calls to mind Voltaire's earlier experiments through its didactic elements. In setting out to praise Louis XV, Voltaire addressed such matters as the importance of the arts in mitigating violent tendencies, the responsibility of leaders to consider their subjects, the dangers of indolence, and the virtues of modesty and clemency.Google Scholar

28 The most extensive commentary on these plots are Kintzler, Catherine, Jean-Philippe Rameau. Splendeur et naufrage de l'esthétique du plaisir à l'âge classique, 2nd edn. (Paris, 1988),Google Scholar and Bouissou's, Sylvie closely related Jean-Philippe Rameau: Les Boréades ou la tragédie oubliée (Paris, 1992).Google Scholar