Ni le Comité international ni le Comité central autrichien ne perdent de vue le projet, constamment ajourné depuis dix ans, d'une réunion de délégués des Sociétés de secours de tous pays. Si une tentative récente pour le faire aboutir n'a pas été couronnée de succès, cela tient à une cause fortuite et passagère, qui, nous l'espérons, n'en entravera que momentanément la réalisation.

Rechenschafts-Bericht des österreichischen patriotischen Hilfsvereins. — 12e année, 1878. Wien, 1879, in-80, 48 p.

Souveräner Malteser Ritter-Orden. Grosspriorat von Böhmen. — Un fort volume comprenant: I, Studien. — II. Sanitäts-Dienst. — III. Beschreibung, und General-Bericht über die Evacuationen im Jahre 1878, avec de nombreuses planches. Wien, 1875 et 1878, in-80.

Au nombre des députations qui se sont succédé, le 11 juin, dans la salle du trône, pour féliciter LL. MM. l'empereur et l'impératrice à l'occasion de leurs noces d'or, figurait celle des Sociétés allemandes de la Croix rouge, composée de MM. de Holleben, président du Comité central allemand et Hass, vice-président, délégués de la Société prussienne, le colonel de Xylander, délégué de la Société bavaroise au sein du Comité central allemand, le ministre de Wurtemberg, baron de Spitzemberg, délégué de la Société wurtembergeoise, et le conseiller de Criegern-Thumitz, de Dresde, délégué de la Société saxonne au sein du Comité central allemand.

En 1873, le Dr Gurlt a publié un volume de matériaux pour servir à l'histoire des secours internationaux aux malades en temps de guerre, et le Bulletin en a rendu compte dans le No 17 (Ve année, page 129). M. Gurlt est revenu sur le même sujet dans les Nos 5–7 du Kriegerheil de 1879, en trois articles qui viennent d'être reproduits en brochure et que nous allons résumer.

De même qu'en Europe les guerres postérieures à l'année 1863 ont redonné chacune comme un nouvel élan à la Croix rouge, en faisant surgir de nouvelles sociétés de secours et en amenant quelques gouvernements à adhérer à la Convention de Genève, de même, la guerre qui sévit actuellement entre le Chili d'une part, la Bolivie et le Pérou de l'autre, semble devoir favoriser l'importation de la Croix rouge dans ces pays. Un Européen établi à Santiago comme consul de Belgique, M. Edouard Sève, a pris pour cela une initiative des plus louables.

Le rapport de la Société patriotique autrichienne pour l'année 1878 rend compte, entre autres branches de l'activité de cette Société, des faits relatifs à l'occupation de la Bosnie. Nous en tirons les détails suivants, pour compléter ceux que nous avons déjà donnés.

Le grand prieuré de Bohême de l'Ordre souverain de Malte a le devoir et le privilége, en cas de guerre, de mettre en activité le service sanitaire dans l'armée, par l'organisation et la direction de trains militaires de santé. Une mobilisation de l'armée en temps de paix ne l'oblige à aucun service; mais, dès le début de l'occupation de la Bosnie, il s'est empressé de mettre sur pied deux trains sanitaires.

L'association belge de secours aux blessés vient encore une fois d'être éprouvée par la mort de son président. M. le Lieutenant général Renard, qui avait succédé dans cette charge à M. Auguste Visschers, est mort à la même date que lui, le 3 juillet, à 5 ans de distance. M. le Général Renard occupait une haute position en Belgique comme aide de camp du roi et ministre de la guerre, après avoir été inspecteur des gardes civiques du royaume. Avant d'être appelé à la présidence de l'Association de secours aux blessés, il l'avait représentée à la conférence de Paris, en 1867, et ceux qui ont eu le privilége d'y siéger avec lui se souviennent de la part prépoudérante qu'il prit à ses travaux. Le même sentiment charitable qui avait fait de lui un ami zélé de notre œuvre l'avait porté aussi à accepter la présidence de la Société des sauveteurs de Belgique.

Le président de la direction générale de la Société russe de la Croix rouge a reçu, le 25 mai, le télégramme suivant de l'exarque de Bulgarie:

« Animés d'un sentiment de profonde reconnaissance pour l'activité de la Société russe de la Croix rouge déployée dans notre pays pendant les deux dernières années, et témoins de ses heureux effets pour le bien de l'humanité, nous avons fondé à son imitation une Société, sous l'invocation de saint Pantélémon, pour les secours à donner aux malades de la milice el de la population.

Pendant la longue guerre civile qui a sévi en Espagne, nous avons eu fréquemment à parler de ce que la Croix rouge faisait alors dans ce pays pour secourir les blessés, et nous avons été heureux de pouvoir rendre hommage au zèle et au dévouement de ses représentants des deux sexes. On sait en effet qu'à côté de la Société nationale espagnole de la Croix rouge, il existait une Société de dames qui, sous la présidence de Mme la duchesse de Medinaceli, contribua puissamment à lui faciliter l'accomplissement de sa tâche.

Les numéros 28 et 29 du Bulletin de la « Société française de secours aux blessés des armées de terre et de mer » nous apportent le compte rendu pour 1878 des opérations de cette Société, rédigé par son président, Mgr le duc de Nemours, et le détail de l'assistance qu'elle a donnée aux blessés de la guerre d'Orient.

Le Bulletin no 30 de la Société française est entièrement consacré an compte-rendu des conférences générales qui ont eu lieu l'aunée dernière, les 13, 14 et 15 juin, sous la présidence de Mgr. le duc de Nemours, et auxquelles ont pris part, outre 18 membres du Conseil, 8 délégués régionaux, 26 délégués des Comités des départements et 14 membres fondateurs de la Société.

Nous avons eu déjà l'occasion d'entretenir les lecteurs du Bulletin de l'œuvre excellente que poursuit M. le comte de Beaufort, à la tête de la Société d'assistance aux mutilés pauvres dont le siége est à Paris. Cette Société, sœur de la Société française de secours aux blessés des armées de terre et de mer, a pour but d'assister les amputés nécessiteux, en leur procurant des appareils appropriés à leur mutilation, ou en les secourant par les moyens ordinaires de la charité.

Le premier rapport annuel du Conseil administratif de la Société grecque de la Croix rouge, que nous résumons ici, débute par un exposé historique de la fondation de cette société. Nous pouvons renvoyer pour cela nos lecteurs à nos Bulletins de l'année 1877.

Nous avons le plaisir d'annoncer un nouvel organe des intérêts de notre œuvre: Le Bulletin de l'Association italienne de la Croix rouge, publié par les soins du Comité central à Rome.

Le premier numéro de ce journal, auquel nous souhaitons la bienvenue, contient, outre un très-grand nombre de tableaux statistiques et de documents historiques, des rapports officiels sur la situation « morale et économique » de l'Association, et le résumé des opérations de celle-ci durant la guerre de 1877–78. Nous y relevons les chiffres suivants:

Les envois d'argent à Constantinople et à Belgrade ont été de 5921 francs; les secours en nature expédiés par le Comité central et par divers Comités locaux ont représenté une valeur de 46,430 fr. 92 c. Total: 52,361 fr. 92 c.

Une assemblée générale des membres de la Société russe a eu lieu le 11 mai dernier.

M. l'aide-de-camp général A. Baumgarten, président du Comité central, a ouvert la séance par le discours suivant:

« En procédant à l'ouverture de la présente assemblée générale, la douzième depuis la fondation de la Société, je ne puis m'empêcher de faire observer que les travaux accomplis dans le courant des deux dernières années ont été des plus remarquables, tant à cause des immenses difficultés et des obstacles qui ont dû être surmontés que par la somme considérable des efforts et des ressources employés pendant la dernière guerre.

Aux premières nouvelles de l'incendie d'Orenbourg(mai dernier), M. Joukovsky, chambellan, délégué de la Société de la Croix rouge, partait, emportant avec lui pour secours aux victimes des incendies, une somme de 30,000 roubles que lui avait délivrée la direction générale de la Société; il emportait également une quantité considérable de linge et d'effets de toute sorte.