Das Rothe Kreuz. Organ der österreichischen-patriotischen Hilfsvereine. T. XII, 1896, no 6. — Wien, in-40.

Der Militärarzt. Zeitschrift für das gesammte Sanitätswesen der Armeen (bi-hebdomadaire), XXXer Jahrgang, nos 19 à 24. — Wien, 1896, in-40.

L'année 1897, dans laquelle nous entrons, fera probablement une large brèche au « Fonds Augusta », si la Conférence internationale de Vienne, obtempérant à un vœu formulé par celle de Rome en 1892, affecte à une destination utile les intérêts accumulés de ce capital. Rappelons done, avant d'exposer l'état financier de cette institution, ce qui a été décidé, il y a cinq ans, à son sujet.

Il y a six mois, nous parlions à nos lecteurs d'un grand planisphère, que nous avions fait dresser pour l'Exposition nationale suisse, et nous exprimions l'espoir d'en pouvoir mettre plus tard une réduction sous leurs yeux. Nous nous acquittons aujourd'hui de cette promesse en publiant la carte ci-jointe. Elle demande, pour sa pleine intelligence, à être rapprochée de l'article explicatif que nous venons de rappeler, et nous engageons beaucoup les personnes qui y prendront intérêt à se reporter aux indications qu'il contient, notamment à la curieuse liste des 198 guerres qui ont sévi de 1863 à 1895, et dont l'aire géographique est coloriée en rouge. C'est en cela, en effet, que réside la nouveauté et l'originalité de ce travail.

Nous avons reçu du Comité central des Sociétés allemandes de la Croix-Rouge et du Comité central de la Société prussienne de secours aux soldats blessés et malades, la communication suivante:

« Berlin, le 21 novembre 1896.

Nous avons eu l'occasion de mentionner la fondation à Cassel, en 1894, d'une union des sociétés de la Croix-Rouge, primitivement connue sous le nom de « Union de Cassel. » Cette Association a tenu à Hanovre, le 29 septembre 1896, sa deuxième assemblée générale. D'après ses statuts récemment adoptés, son but est de sauvegarder les intérêts communs des sociétés coalisées, en particulier d'assurer les sœurs de la Croix-Rouge contre les atteintes de l'âge et des infirmités, et d'obtenir la protection de leur emblème. Elle est subordonnée au Comité central allemand. Peuvent en faire partie tous les établissements et les sociétés de l'Allemagne qui s'occupent de former des garde-malades professionnelles, en vue de l'assistance officielle et sous l'étendard de la Croix-Rouge. A la dernière assemblée, le Comité central allemand avait délégué le Dr Pannwitz.

Une assemblée convoquée à Cassel, dans le courant de 1895, par la Société samaritaine de Leipzig, avait chargé un Comité pris dans son sein de faire appel aux autorités, sociétés, associations, etc., s'occupant de malades et de blessés, et de les consulter sur l'opportunité de la création d'une « Association samaritaine ». Cette consultation a eu lieu à Berlin, du 18 au 20 septembre 1896. Le petit nombre des délégues présents laissa entrevoir déjà le peu d'enthousiasme que suscitait la création proposée.

Le besoin qu'éprouvent les institutions analogues de se réunir et de s'associer semble se répandre toujours plus. Après l'Union de établissements hospitaliers, après la conférence des Sociétés de Dames, après la tentative d'association samaritaine, voici les colonnes sanitaires de la Croix-Rouge qui sentent la nécessité de créer entre elles des rapports et des liens. C'est dans cette intention qu'une assemblée des chefs, commandants, guides et médecins de colonnes a été convoquée à Hof, en Bavière, pour le 21 octobre dernier. De tous les points de l'Allemagne, 200 participants répondirent à cet appel, et donnèrent ainsi à cette réunion le caractère d'une importante manifestation démontrant la vitalité des colonnes sanitaires allemandes.

Dernièrement, en Allemagne, la question a été traitée par le Dr Paul Frank, de savoir si la Croix-Rouge, en temps de paix, pourrait consacrer une partie de ses forces à seconder les efforts faits par les chambres syndicales pour améliorer l'état sanitaire des ouvriers.

M. le comte de Castell, grand maître de la Cour de Bavière, qui, depuis 30 ans, était à la tête de la Société régionale de secours de Bavière, a pris, à notre très grand regret, la décision irrévocable de résigner ses fonctions de président.

C'est le 27 mai 1896, que la Société bavaroise de secours aux blessés a, dans le palais du prince Luitpold, tenu son assemblée générale de l'année, sous la présidence du comte de Castell. Celuici donne lecture d'une lettre du prince-régent Luitpold, adressée à son fils le prince Louis, célébrant, à l'occasion du 25me anniversaire de la guerre de 1870–1871, les bienfaits de la Croix-Rouge et l'activité humanitaire des sociétés de secours.

Sous ce titre, M. Julius Port, médecin général de Bavière, vient de publier une brochure assez étendue. C'est un avertissement, un cri d'appel, pour que le droit des blessés à être traités en neutres et secourus sur le champ de bataille soit pleinement respecté chez les nations signataires de la Convention de Genève. Dans son introduction, il raconte comment, après la bataille de Wörth, il avait trouvé a plusieurs endroits son chemin littéralement barré par une véritable muraille de cadavres de turcos. Il chercha à atténuer la pénible impression que lui fit ce spectacle, par la pensée que ce procédé de défense barbare était spécial aux turcos.

Le Comité central de Londres nous a informés de la création d'une branche canadienne de la Croix-Rouge, qui se rattache à la Société britannique, et nous ajouterons que la même communication nous a été faite par le Comité canadien lui-même.

La Société hongroise a eu, depuis l'année dernière, la douleur de perdre son protecteur l'archiduc Charles-Louis, qui lui avait rendu d'immenses services pour son organisation. L'assemblée générale, réunie à Budapest le 7 juin 1896, a décidé, pour lui rendre un dernier hommage, de faire faire son portrait et de le placer dans la grande salle de l'hôpital Elisabeth, ainsi que de créer un fonds de 20,000 florins, qui portera son nom et servira à l'entretien annuel, au dit hôpital, d'un malade nécessiteux.

Se prévalant de la clause du traité de paix du 26 octobre 1896, qui l'autorisait à envoyer une section jusqu'à Gildessa, à la rencontre des prisonniers rendus par l'empereur Ménélik, le Comité central de la Croix-Rouge italienne a donné l'ordre au Dr de Martino, chef de l'expédition destinée à leur porter secours, d'allouer à chaque prisonnier un subside de fr. 20 s'il est soldat ou caporal, et de fr. 40 s'il a un grade supérieur.

Le Dr Chiari a fait, en juin 1895, au Congrès médical de Ligurie, une communication sur l'intervention des médecins habitant le bord de la mer, en vue de porter secours aux blessés et naufragés après une bataille navale livrée près de la côte.

Les lignes suivantes sont empruntées au compte rendu des travaux du Comité supérieur et résument les travaux de la Société néerlandaise depuis sa dernière assemblée générale.

La Société berlinoise de la Croix-Rouge, qui poursuit l'établissement de sanatoriums populaires, en a aménagé un, pour poitrinaires, à Oranienburg, sur les bords du lac Grabow, à environ 30 kil. N. de Berlin. Cet établissement s'est ouvert en mai 1896. Installé sur un terrain généreusement abandonné par l'intendant du Trésor, il se compose de 25 baraques de 8 lits chacune, situées au milieu d'épais bois de sapins. Relié à une station de chemin de fer par un service d'omnibus, il est suffisamment éloigné de toute habitation pour que les valétudinaires puissent y goûter une tranquillité et y respirer un air pur, très favorables à l'amélioration de leur état.

A l'Exposition industrielle de Berlin, le major Kurd Hahn a montré une nouvelle tente pour malades, particulièrement approprié au champ de bataille. Tout, en effet, y est combiné pour lui permettre d'être rapidement dressée et démontée. Consistant en une légère charpente de fer, recouverte à l'intérieur et à l'extérieur d'une peau imperméable, elle possède quatre larges entrées surmontées d'avant-toits, et, recouvrant environ 100 mètres carrés de terrain, elle peut aisément contenir vingtquatre lits. Une particularité très précieuse de cette tente est que, grâce à un système de ventilation excellent, sa température n'est jamais plus élevée que celle de l'ombre à l'extérieur. Elle peut également se chauffer en perfection.

Dans notre 107meBulletin (T. XXVII, p. 215), nous avons inséré quelques informations, empruntées à un journal allemand, sur une ambulance envoyée par la Croix-Rouge russe en Ethiopie. Puis le silence s'est fait, pour nous du moins, sur cette mission, jusqu'au jour où nous en avons appris quelque chose par un journal français.

Le Comité central de la Société serbe de la Croix-Rouge, réuni en séance ordinaire le 31 octobre (12 novembre), a élu pour son président, en remplacement du général Léchaïnine, décédé, M. le général Jovan Michkovitch, chef de l'état-major serbe, membre de l'Académie royale, etc., etc.