Statut der Oesterreichischen Gesellschaft vom rothen Kreutze, unter dem Allerhöchsten Protektorate S. M des Kaisers und J. M. der Kaiserin. — Anhang: Grundsätze für die Organisation und die Thätigkeit des Hilfsvereins-Wesens. — In-8, 16 et 40 p

Des Commissions sanitaires internationales dans la guerre, par M. L. Ullmann, professeur ordinaire à l'Université d'lnnsbruck. Traduction de M. E. Nys, in-80, 4 p (Extrait de la Revue de droit international).

Le Comité central des Sociétés allemandes de la Croix rouge a été honoré par ses augustes protecteurs, l'empereur et l'impératrice, des lettres suivantes, en réponse aux félicitations qu'il leur avait adressées à l'occasion du renouvellement de l'année:

Réponse de l'empereur.

« Je me suis volontiers habitué à recevoir chaque année à pareille époque des vœux aussi sincères que ceux de votre adresse du 31 décembre dernier. Je remercie cordialement le Comité central, et, dans les mâmes sentiments qu'il m'exprime, j'ai la confiance que je réussirai à maintenir la paix, but auquel je consacre toutes les forces que la bonté divine veut bien m'accorder encore.

Sur la base de l'accord intervenu dans l'assemblée « d'enquête » des Sociétés autrichiennes de secours, les 6 et 7 mai de l'an dernier, et grâce à l'énergique initiative du gouvernement impérial, toutes les Sociétés patriotiques autrichiennes d'hommes et de dames sont aujourd'hui réunies en une seule association, sous le titre de Société autrichienne de la Croix rouge.

Depuis que l'opinion publique s'est émue assez sérieusement des maux de la guerre pour chercher à les atténuer, on a étudié de plus près ses conséquences fâcheuses, et l'on n'a pas tardé à s'apercevoir qu'elle en avait de fort lointaines qui, pour ne pas être immédiates, n'en ont pas moins de gravité. On a reconnu aussi que, si parmi ces effets indirects il en est d'inévitables, d'autres peuvent être conjurés, au moins en grande partie, par des mesures préventives. —Il n'est pas douteux, par exemple, que, si l'on exigeait que le soldat, portât sur lui un signe de reconnaissance, permettant en cas de mort de constater son identité, le nombro, considérable dans toutes les guerres, des hommes disparus, c'est-à-dire dont le sort reste inconnu, ne diminuât beaucoup. Or, on sait combien d'intérêts sont compromis et combien de choses demeurent en suspens, tant que l'on n'est pas fixé sur la destinée des absents.— De même, au point de vue sanitaire, on a pu établir avec certitude que les inhumations, telles qu'elles se pratiquent le plus souvent sur les champs de bataille, engendrent des épidémies et, augmentent la mortalité, non-seulement des habitants de la localité, mais encore de ceux des pays voisins. La science a bien indiqué comment on devait procéder pour parer à ce danger, mais on n'a pas encore trouvé le moyen de se conformer à ses prescriptions. Il y a donc là une question pendante, dont nous devons dire quelques mots à l'occasion d'une brochure récente qui s'y rapporte.

L'Etude que le Dr N. de Landa vient de publier à Madrid est précédée d'une Introduction, dans laquelle l'anteur s'efforce de montrer l'importance du rôle réservé au médecin dans les moments suprêmes du combat, et la gloire qu'il y peut gagner « à braver la mort sans la donner. » Rappelant les désastres sanitaires que l'armée française subit en Crimée et en Italie, lorsque ce service était confié à l'intendance, il fait ressortir la terrible responsabilité morale du médecin en chef; il cite les triomphas humanitaires du système autonome de la Grande-Bretagne et des Klals-Unis d'Amérique; puis, rapportant l'opinion de M. Laboulaye et celle de M. Reclus, il conclut que, dans toute armée bien organisée, le service sanitaire doit être placé sous l'autorité absolue d'un médecin qu n ait toute la responsabilité.

Nous avons déjà parlé, dans ce Bulletin, de la belle publication médicale que fait paraître le gouvernement des Etats-Unis sur la guerre de sécession, sous la direction du chirurgien en chef de l'armée fédérale, Joseph-K. Barnes. Le premier volume de la seconde partie, réservée à l'étude des maladies internes, vient de nous être envoyé; il est consacré à l'histoire d'un des fléaux les plus redoutables des armées en campagne, à la dysenterie; 858 observations rapportées tout au long forment la base de ce travail important, et fournissent à l'auteur l'occasion de comparer entre elles toutes les méthodes de traitement employées contre la dysenterie, depuis Hippocrate jusqu'à nos jours. La liste des médicaments est fort longue et de nature à embarrasser le médecin débutant, sans expérience personnelle; il consultera avec le plus grand fruit les résultats obtenus dans la dernière guerre par les médecins américains.

La librairie Lacroix, à Paris, a fait paraître en un volume grand octavo de 170 pages, avec 58 figures dans le texte et 6 planches, une Etude sur les appareils et instruments de l'art médical, et spécialement le matériel de secours à donner aux blessés sur le champ de bataille, qui ont figuré à la dernière Exposition universelle de Paris.

Le chirurgien-major J.-H. Porter, mort le 9 janvier dernier, était entré au service médical de l'armée anglaise en 1853. Il fit la campagne de Crimée; plus tard il servit dans les nombreux engagements amenés par l'insurrection des Indes, y compris le siége et la prise de Lucknow et l'assaut de Kaiser-Ḅagh. Pendant la guerre franco-allemande, il prit une part volontaire au service de l'ambulance neutre instituée par la Société de la Croix ronge anglaise. En 1873, il fut appelé comme professeur de chirurgie militaire dans l'école de Netley; il s'y distingua comme habile opérateur et conserva ce poste jusqu'en 1878. Il fut alors appelé aux Indes, au service aclif de l'armée qui opérait dans l'Afghanistan, et c'est là qu'il est mort. Son travail le plus remarquable a été l'organisation du service des ambulances, de concert avec l'intendance générale (Quarter master General's Department), pour le retour des troupes, qui devait être elfectué par détachements successifs.

Tous les Grecs, ainsi que les étrangers qui suivent les événements en Orient, connaissent les circonstances sous l'empire desquelles plusieurs milliers de chrétiens des provinces limitrophes se sont réfugiés chez nous, dans un état de complet déuûment. Les efforts que la nation a faits depuis deux ans pour venir en aide à ces malheureux sont également connus de tout le monde. La presse grecque et étrangère a plus d'une fois exposé ces faits en détail. En ce qui concerne particulièrement la Croix rouge hellénique, placée sons le haut patronage de Sa Majesté la reine, cette Société, que nous avons l'honneur de représenter, a dépensé jusqu'à présent plus de cinq cent mille francs pour venir eu aide à ces malheureuses victimes d'événements fatalement provoqués par la dernière guerre. Les moyens de notre Société sont déjà épuisés. Mais le devoir de prendre soin des chrétiens qui souffrent subsiste toujours le môme. En effet, quel est le cœur sympathique et chrétien qui pourrait ne pas s'émouvoir à la pensée de tant de pauvres femmes et d'enfants, victimes d'une persécution qui a détruit leurs maisons et leurs fortunes? Nous avons donc recours encore une fois aux sentiments de patriotisme et d'humanité de nos compatriotes, sentiments qu'ils manifestent en toute occasion touchant à un intérêt national. Nous sommes persuadés que notre appel n'aura pas été fait en vain. Le Comité reçoit des dons en argent et en nature aux adresses ci-dessous indiquées.

Le Comité international a reçu communication du rapport qu'a rédigé le docteur et professeur Arétéos, sur les blessés de la dernière révolution de Thessalie recueillis et soignés par la Société de la Croix rouge grecque. L'administration de l'hôpital de la ville d'Athènes, l'Espérance, se prêtant, avec beaucoup do bienveillance à cette œuvre philanthropique, avait mis à la disposition de la Société trois grandes salles et le personnel nécessaire. Le service, organisé de manière à fournir les secours les plus complets, a duré plus de cinq mois, à dater du 22 mars 1878, et, pendant ce temps, 112 malades, dont 80 blessés, ont reçu des soins. Au 1er août, date de la cessation du service, ceux des malades qui ne pouvaient pas encore quitter le lit ont été transportés à la clinique de la ville, où ils ont continué d'être soignés aux dépens de ja Société de la Croix rouge.

En ouvrant la sixième assemblée générale, tenue à La Haye le 23 juillet 1870, la présidence a d'abord rappelé les pertes que le Comité supérieur a faites par la mort de M. le docteur Slot, inspecteur du service sanitaire de la marine, et par la retraite de M. J.-A. Mutsairs, qui, tous les deux, ont rendu des services éminents à la Croix rouge.

C'est dans un moment où le grand travail organique de l'empire russe montre des effets passagers, dont on est trop enclin à exagérer la portée, que nous sommes appelé à convier le public spécial qui consacre noblement ses efforts au service de l'humanité dans les calamités publiques, à examiner avec nous l'activité de la Russie sur ce terrain, le plus fécond, grâce à Dieu, du domaine international.