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Les enseignements de la guerre de 1877–78 applicables a l'assistance des malades et des blessés, IV1

Published online by Cambridge University Press:  25 March 2011

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II y eut un moment, au cours de la campagne de 1877–78, où les opérations sanitaires, auxquelles on avait consacré tant d'études préliminaires, accusèrent une marche dictée par les événements plutôt que par la volonté des administrateurs. L'œuvre de l'évacuation surtout, qui avait tant donné à réfléchir aux stratégistes chargés d'établir et d'assurer les communications en arrière de l'armée, parut déjouer les plans formés pour elle. C'est qu'en réalité cette œuvre était la résultante extrême de toutes les opérations de l'armée active.

Type
Russie
Copyright
Copyright © International Committee of the Red Cross 1881

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References

page 91 note 1 Le rapport de M, de Richter, publié originairement en lange russe, a ététraduit en allemand, sous le titre de: Das russische rothe Kreuz in Rumänien, 1877–1878, nach dem amtlichen russischen Berichte des ehem. General-Delegirten, P. von Richter, frei bearbeitet von Philipp Mosino. Berlin(Stuhr'sche Buch- und Kunsthandlung, S. Gerstmann), 4880, gr. in-8, 288 S., mit Tableaux, Plänen, Karten, u. s. w.

page 93 note 1 D'après M. Abaza (p. 55 du Compte rendu), Yassy n'aurait pas été choisi primitivement pour le triage, mais comme centre administratif de l'évacuation. Le triage était abandonné aux médecins des établissements qui expédiaientles convois et à ceux qui les accompagnaienl, et les malades auraient dû arriver à Yassy déjà triés. Dans la suite du Compte rendu, il n'est plus question de cette derniere prescription et, aussi bien à la page 90, oùil est question des obligations assumées par la Croix rouge, que dans la première partie du Chapitre IV, consacré au système de triage, ce dernier est considéré comme formant naturellement une partie intégrante de l'activité de l'établissement. ll ressort de ce qui est dit à ce sujet dans l'ouvrage que nous venons de citer, que le triage tomba tout naturellement, par la force des circonstances, à la charge du personnel de la Croix rouge à Yassy, ce dernier ayant devancé toute autre administration dans l'occupation de ce terrain sans maitre, relativement auquel aucune disposition n'avait été prise par l'autorité militaire (p. 130 et 131). Ainsi la concentration des opérations médicales de l'évacuation à Yassy est le résultat d'un fait et non d'un principe préconçu. Il suffit, pour s'en convaincre definitivement, de consulter le rapport de M. de Richter, qui relate l'absence de toute organisation régulière de l'œuvre de l'évacuation en Roumanie, lorsque la station de Yassy était déjà en plein fonctionnement. Or, c'est depuis le premier jour de ce fonctionnement que le triage y fut pratiqué (p. 130). On peut se convaincre chez M. de Richter (p. 16 du Compte rendu) que même la circulaire du 29 mai, relative à l'évacuation, ne s'occupe presque pas du triage, qui ne fut organisé à Fratesti que lorsque ce délégué général, à son arrivée en Roumanie, se fut mis à ce sujet en rapport avec l'inspecteur général de médecine, ce qui n'eut lieu qu'en juillet 1877.

page 96 note 1 L'abandon du plan en vertu duquel la Bessarabie et même le Gouvernement de Kherson avaient été exclus de la zone d'activité de la Croix rouge remonte au mois de Janvier 1877 (Abaza, p. 17). Relativement à ces provinces, le changement en question a done été le résultat du raisonnement et non de l'experience, de la logique des faits, selon l'expression du professeur Pirogoff, expression qui reste exacte en ce qui concerne la Roumanie. Il convient d'ajouter ici qu'une grande partie des modifications qui se produisirentz dans le plan d'évacuation doit étre attribuée à la marche des événements militaires, et peut-être à des modifications du plan de campagne lui-même.

page 99 note 1 Cela a été proposé dans les réunions de la Commission de la Croix rouge qui s'était assemblée après la guerre, d'ordre de S. M. l'Impératrice défunte. Une proposition qui y avait été faite de provoquer une disposition, même internationale, qui obligerait désormais les Compagnies de chemin de fer, en vue du transport éventuel des malades, à pratiquer dans les parois longitudinales des wagons de marchandises des portes qu'on pourrait ouvrir en cas donné pour établir une communication entre les wagons, n'a pas été adoptée, comme étant d'une exécution difficile. L'auteur de la motion (celui qui écrit ces lignes) avait rappelé a cette occasion que l'obligation imposée à une compagnie particulière de construire ses moyens de transport de telle façon qu'ils puissent âtre appropriés à l'usage de la guerre, avait un précédent dans les ordonnances pour les navires marchands, qui prévoient le cas où ces navires devraient être utilisés par les belligérants. On peut même ajouter que, dans le cas en question, le motif d'humanité donnerait un fondement bien plus plausible a une mesure qui peut paraitre attentatoire à la liberté de l'industrie, et que cet attentat aurait pour complices tous ceux qui se consacrent au service de l'humanité, y compris les industriels eux-mêmes, dont l'esprit charitable s'est manifesté en tant d'occasions.

page 106 note 1 Ces poëles étaient généralement en fer ou en fonte. Sur le train n° 4, qui nous était spécialement confié, nous essayâmes d'un système qui donna d'excellents résultats. C'était celui de poëles en briques, construits par les soldats de service et pourvus de cheminées en tôle. Ces poëles permettaient d'entretenir dans notre train une température beaucoup plus uniforme et un air moins sec. Les malades sentaient à tel point la différence que, lorsqu'une fois, par hasard, des wagons appartenant à un autre train et munis de poëles en fer furent attachés au nôtre durant le trajet, et que des malades et des blessés plus gravement atteints y furent transportés pour plus de commodité, ils se plaignirent du changement, précisément à cause de la température, bien que leurs nouveaux wagons fussent à ressorts, tandis que les nôtres n'étaient que de simples wagons de marchandises. Il est vrai que ces poëles étaient fragiles, mais ils étaient très-faciles à restaurer, et les soldats spécialement attachés à ce service réparaient tous les degats sans que le chauffage en souffrit. La « remonte » générale se faisait pendant le trajet du retour. Ce procédé offre en outre des avantages économiques considérables.

page 114 note 1 Le chiffre des évacués de la campagne d'Europe est, d'après les comptes rendus des délégués généraux de la Croix rouge, de plus de 180,000, dont plus de 100,000 par Yassy.