A method to assist the reading of calcified structures with digital images is proposed. An a priori growth pattern is introduced in the image processing to take into account both the variability of the ring size and the non-linearity of their growth. The introduction of biological knowledge is performed within a demodulation processing using the reciprocal growth function. The ring number is estimated by spectral analysis. The constraints introduced by the growth model are weak since they are restricted to the definition of L0, in the case of an exponential model, or of L∞ in the case of a Von Bertalanffy model. When applied to larval Dover sole otoliths (Solea solea) results close to the expert's are obtained. In the case of saithe otoliths (Pollachius virens) the mean discrepancy with the expert's, i.e. 1.5 years, can be assigned to the lack of processing of marginal rings and to the inadequacy of the morphogenesis model on which the processing algorithm is based. This approach which is only founded on the dynamic features of the "biological signal", will have to be completed in future work with the introduction of structural information.

Hoplosterum littorale (Hancock, 1828) shows a marked circadian rhythm of food demand. Feeding activity is mainly nocturnal, with two peaks, and is synchronized with the diel light cycle. We tested the effect of infradian (period >28 h) light/dark cycles on this rhythm in fish with demand-feeders: fish subjected to a 13.5 L/22.5 D light/dark cycle for 8 days and a 25.5 L/10.5 D cycle for a further 8 days showed a strictly nocturnal feeding activity, a response that only passively reflected the cyclic alternation of light and dark.

Une description chronologique du développement embryonnaire et larvaire du poisson-chat africain Heterobranchus longifilis (Clariidae) a été effectuée jusqu'à l'âge de 17 jours. Une comparaison avec le développement ontogénique d'un autre Clariidae, Clarias gariepinus, a été faite. Les deux espèces présentent de grandes similitudes dans leur développement et diffèrent surtout par la genèse de la nageoire dorsale, unique et allongée chez C. gariepinus, plus courte et suivie d'une grande nageoire adipeuse chez H. longifilis. Les limites inférieure et supérieure de tolérance thermique des œufs de H. longifilis ont été déterminées. Elles se situent entre 22 et 24 °C et entre 34 et 35 °C respectivement, aucune éclosion n'étant obtenue à 21 °C comme à 36 °C. L'optimum thermique pour lequel les pourcentages d'éclosion sont les plus élevés se situe entre 25 et 29 °C. Cet intervalle de température est donc recommandé pour l'incubation des œufs dans la pratique piscicole. La durée de l'incubation varie avec la température. L'éclosion des œufs se situe entre 26 à 33 heures et 14 à 18 heures après la fécondation pour des températures d'incubation de 25 et 33 °C respectivement.

L'influence de la période (jour, nuit) et de la fréquence d'alimentation (1 à 4 repas fractionnés ou alimentation continue) a été étudiée sur la croissance et l'efficacité alimentaire chez un silure africain (Heterobranchus longifilis). L'expérience, d'une durée de 56 jours, a été réalisée sur des poissons de 74 g de poids moyen initial. Avec un même taux de rationnement (3 % du poids vif/jour), les poissons nourris la nuit ont une croissance significativement plus élevée que ceux nourris le jour et un nourrissage sur l'ensemble du nycthémère n'apporte pas d'amélioration. Les performances de croissance tendent à augmenter avec l'accroissement de la fréquence d'alimentation quelle que soit la période de nourrissage, et les croissances sont significativement plus élevées avec une alimentation en continu, de 2,36 à 2,64 g.j-1. L'indice de consommation est significativement plus faible pour les poissons nourris en continu que pour ceux recevant une alimentation par repas. Le rapport hépatosomatique est significativement plus élevé chez les poissons nourris la nuit que pour ceux nourris le jour. Par contre, les dépôts de graisse dans la cavité abdominale sont plus importants chez les individus nourris de jour et augmentent avec la fréquence des repas. L'analyse des compositions corporelles globales confirme ces observations. En pratique, il est recommandé de nourrir ce poisson en continu durant la nuit, ce mode d'alimentation conduisant aux meilleures performances de croissance.

The pattern of ammonia excretion was examined in the Siberian sturgeon, Acipenser baeri, during starvation. For different weight groups (60 g to 2 kg), this excretion decreased rapidly to reach a constant level of 32 mg NH4-N.kg-1.day-1 after 8 days of fast. This minimum is an estimation of the Endogenous Nitrogen Excretion (ENE). No diurnal pattern was observed in the ammonia excretion or oxygen consumption (28.6 ± 3.2 mg O2.kg-1.h-1, mean ± sd) of fasted fish. These data appear to indicate that the basal metabolism is very low in the Siberian sturgeon and that the nycthemeral cycle is only the result of exogenous nutrition.

Depuis 1987, la maladie de l'"anneau brun" provoquée par une bactérie pathogène du genre Vibrio, dite Pl, atteint les élevages de palourdes japonaises Ruditapes philippinarum des côtes atlantiques françaises. Les expériences réalisées en laboratoire montrent que chez des palourdes contaminées expérimentalement avec Pl, 92 % des individus laissés à jeun sont atteints tandis que seuls 60 % des individus nourris développent la maladie. La mortalité imputable à la bactérie est diminuée de 40 % chez des individus nourris. La nutrition semble constituer un moyen de lutte contre l'action de la bactérie. Une étude comparative de la glande digestive d'animaux sains et contaminés apporte des éléments sur les stades digestifs des tubules. L'étude des rapports de la lumière tubulaire sur la section entière des tubules permet de déterminer une échelle standard des stades digestifs. Les proportions des stades varient suivant l'état de l'animal. Chez un individu atteint, le taux des tubules au stade de dégénérescence triple au détriment des stades d'absorption qui n'apparaissent plus. Les palourdes infectées ne montrent aucune différence significative qu'elles soient nourries ou à jeun contrairement aux individus témoins où le stade d'absorption voit sa proportion augmentée et les stades 3 et 4 diminués en présence de nourriture. Le cycle de digestion est perturbé et la glande digestive entre dans un état général de dégénérescence. La mise au point de cette technique devrait permettre de visualiser automatiquement l'état de la glande digestive d'individus du milieu naturel ou d'élevage.

A study of the growth and mortality of the European oyster Ostrea edulis, including the effects of Marteilia refringens and Bonamia ostreae, was carried out in three oceanic areas in the Bay of Areachon from May 1989 to February 1991. One-year-old spat, free from discase were used for the trials. Six months after beginning the trials, Marteilia refringens had severely infested the cultures. Although Bonamia ostreae was found during the first year, the rate of infestation was low. In the second year Bonamiasis increased and high mortality (>60%) occurred in Ostrea edulis populations. Although the growth of the oysters was good, their condition index was generally poor. Moreover, shell perforations by Polydora sp. were observed. In spring 1990, a low glycogen storage was noted which may have been related to the Marteilia refringens infestation although no relationship with the carbohydrate content and mortality was detected. The influence of different rearing procedures on Ostrea edulis survival and development in four commercial batches of oysters, free of discase, was also studied. The growth of Ostrea edulis in single culture was better than in cultures mixed with Crassostrea gigas. However, infestation by Marteilia refringens and Bonamia ostreae in the laid cultures was quite similar to that of the experimental cultures (bags). Due to the persistence of these two parasites, the culture of Ostrea edulis on a commercial scale is not advisable in the Bay of Arcachon.

L'influence des régimes hydrologique et thermique de la rivière aux Pins, un petit tributaire du fleuve Saint-Laurent, sur les migrations de fraie du Grand Brochet (Esox lucius) et sur l'avalaison des jeunes brochets de l'année, a été étudiée en situation naturelle en 1975, puis en situation de niveau contrôlé en 1976. L'analyse factorielle des correspondances multiples a permis l'étude des covariations entre cinq variables biologiques et 12 variables hydrologiques et climatiques. Environ 70 % des adultes étaient déjà présents dans la frayère au moment de l'installation des verveux, pourtant effectuée tôt en saison. Le pic de fraie est survenu les 25 et 9 avril en 1975 et en 1976 (température moyenne de l'eau : 7–10 °C). L'avalaison des adultes fut hâtive en 1975; en 1976, elle fut très importante immédiatement aprés la fraie, de faible intensité pendant le contrôle du niveau, et importante au moment de l'abandon du contrôle. Bien que modulée par l'influence des fortes températures, l'avalaison des géniteurs sensible étre favorisée par la baisse du niveau. A l'inverse, une augmentation du niveau suite à une pluie entraîne une montaison et ralentit l'avalaison, même tard en saison. Les premières avalaisons de jeunes brochets de l'année survinrent environ 30 jours après le pic de la fraie, à une taille moyenne de 19 mm. A la fin juin 1975, 72 % des jeunes séjournaient encore dans la frayère, contre 27 % en 1976. L'abandon du contrôle du niveau, à compter de la fin mai, en 1976, provoqua l'avalaison massive des jeunes brochets. Ces résultats permettent de prédire l'impact des manipulations du niveau de l'eau, en situation de frayère aménagée, sur le comportement des géniteurs et des jeunes de l'année.