Appréhender, dans ses plus larges dimensions et certes pas dans toutes ses complexités, le phénomène d'ensemble des réformes et de leurs enracinements socioculturels, serait présomptueuse et vaine gageure, n'était le biais d'approches phénoménologiques convergentes. Ce qui veut dire : approche nécessairement du dehors, selon les plus amples mouvements déformes, et plus dans la mise en évidence de liaisons, de filiations, de transferts, surtout de cohérences organiques, parfois implicites, assez souvent patentes.
Pareil exercice demande cependant des garde-fous. Ceux-ci seront ceux de l'historien, car l'historien est prophète à bon compte, puisqu'il parle post factum. La mise en situation d'enracinements ou de sources, rien de plus sûr que de les reconnaître dans leurs produits. Aussi s'attachera-t-on à démontrer l'évidence : à savoir la part prédominante des mouvements réformateurs dans l'élaboration de la société moderne, dont ils sont à la fois les signes cliniques et pour les libérations au grand jour, les acteurs. Cette caution de l'établi doit permettre d'aller et venir dans une bonne épaisseur de siècles. Tout autre parti eût risqué l'arbitraire ou l'imaginaire.