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Théorie ou hypothèse de travail ?
Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
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Les mouvements de longue durée, qui sous-tendent toute histoire, même quotidienne, de la vie matérielle, notamment celle de l'alimentation, n'ont encore retenu ni l'attention, ni la passion des historiens français. Aussi bien les deux articles allemands anciens que nous voulons mettre en cause aujourd'hui, sur la production et la consommation de viande en Allemagne, du Moyen Age au XIXe siècle, sont restés à tel point ignorés des érudits français que la thèse présentée en 1871 par Gustav Schmoller, puis mise vigoureusement au point en 1937 par Wilhelm Abel, présente le double avantage et d'une franche nouveauté — et d'une explication globale des fluctuations jusqu'à la révolution agricole du XIXe siècle. Est-il rien de plus précieux en ces domaines de recherche et de découverte, qu'un large schéma préalable, une ligne d'explication, si autoritaire soit-elle, qui permette de se situer, de se reconnaître ?
- Type
- Enquêtes Ouvertes
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1961
References
page 965 note 1. Schmoller, Gustav, « Die historische Entwicklung des Fleischconsums sowie (1er Vieh und Fleisehpreise in Deutschland, I, Die Zeit bis zum 30 Jährigen Kriege », Zeitschrift für die gesamte Staatswissenschaft, tome 27, 1871, p. 284–362.Google Scholar
page 966 note 1. Wilhelm Abel, « Wandlungen des Fleischverbrauchs und der Fleischversorgung in Deutschland seit dem ausgehenden Mittelalter », Berichte über Landwirtschaft, Zeitschfrift für Agrarpolitik und Landwirtschaft, nouvelle série, tome 22, cahier 8,1087, p. 411-452 (avec résumés en anglais, français et espagnol). Remercions ici l'auteur qui a bien voulu nous envoyer une reproduction photographique de cet article si rare.
page 966 note 2. Cf. notamment son grand livre encore peu connu en France : Abel, W., Agrarkrisen und Agrarkonjunktur in Mitteleuropa vom 13. bis zum 19. Jahrhundert, Berlin 1935.Google Scholar
page 966 note 3. L'adjectif est ajouté par nous : en fait, W. Abel se réfère à différentes données de la science agronomique allemande, notamment A. Thaer, Leitfaden zur allgemeinen landwirtschdftlichen Gewerbslehre, 1815 ; W. Roscher, Nationalökonomik des Ackerbaues. Mais la notion d'élevage extensif répond à ce qu'entend l'auteur.
page 967 note 1. L'expression (ein historisches Gesetz) est de W. Abel lui-même, qui l'emprunte à K. RAU, Grundsatze der Volkswirtschaftslehre, (1868), p. 248.
page 967 note 2. Gustav Schmoller, art. cit., p. 333.
page 968 note 1. Wilhelra Abel, art. cit., p. 415.
page 968 note 2. Gustav Schmoller, art. cit., p. 292 ; cf. aussi W. Abel, p. 414 en note, banquet de noces d'un bourgeois de Francfort en 1625.
page 968 note 3. Gustav Schmoller, art. cit., p. 291, d'après Conrad Celtis, De origine, situ, moribus et institutis Norimbergae libellus, 1610. Schmoller cite, pour Augsbourg, l'histoire de Paul.von Stetten, qui date de 1743.
page 968 note 4. G. Schmoller, art. cit., p. 290 : repris par Abel, p. 417, qui arrive à une consommation de 100 kg par tête et par an.
page 969 note 1. W. Abel, art. cit., p. 419.
page 969 note 2. G. Schmoller, art. cit., p. 802 : « Ich breche damit vorläufig die allgemeinen Betrachtungen ab, ivelche darthun sollten, dass wenigstens die Möglichkeit und Wahrscheinlichkeit einer starken Viehhaltung und eines grossen Fleischconsums bis ins 15. Jahrhundert vorhanden war. »
page 969 note 3. G. Wiebe, Zur Geschichte der Preisrevolution des 16. und 17. Jahrhunderts, 1895.
page 969 note 4. Schmoller, art. cit., p. 823.
page 970 note 1. W. Abel, art. cit., p. 428 et suiv., W. Abel utilise notamment les séries de prix que lui fournissent G. Wiebe, déjà cité ; A. Hanauer, Études économiques sur l'Alsace ancienne et moderne, 1878, etc.
page 970 note 2. H. Cuno, Allgemeine Wirtschaftsgeschichte, 1029 ; W. Abel rencontre aussi quelques difficultés à accorder sa thèse avec les travaux de Inama Sternegg, Deutsche Wirtschaftsgeschichte (1899), qui fait remonter la pénurie de viande jusqu'au Moyen Age ; de même avec C. Sachs, Metzgergewerbe und FleischversoTgung der Beichstadt Nürnberg bis Ende des 30. Jährigen Krieges, 1922.